Review VF – Blackest Night Tome 1 : Debout les morts

Les points positifs: Un magnifique crossover Quasiment tous les personnages présents De l’action et des histoires en pagaille Les points négatifs: Quelques difficultés pour les lecteurs novices de Green Lantern Pour un public plutôt averti

« C’est la mort qui m’appelle »

• Scénario : Geoff Johns – Dessin : Doug Mahnke, Ivan Reis – Couleur : Randy Mayor, Gabe Eltaeb, Alex Sinclair

• DC CLASSIQUES – Blackest Night Tome 1 – 15 Février 2013 – 268 pages – 22,50€

C’est l’évènement de ce début d’année dans les comics VF chez DC Comics, l’arrivée de Blackest Night, l’event qui bouleverse l’univers cosmique entier. On va commencer par décortiquer un peu le tome en lui même. Dès les premières pages, nous retrouvons une petite chronologie qui permet de situer l’action car c’est une histoire pré-New 52, ainsi qu’une présentation des personnages importants pour l’histoire. Ensuite on retrouve les numéros #0 à #4 de Blackest Night et #43 à #47 de Green Lantern. En fin de tome on retrouve Le Livre Noir par Geoff Johns. Et pour finir quelques pages sur les personnages disparus qui reviennent à la vie dans l’histoire, puis les personnages qui ont connu une mort temporaire avant les New 52. Je préviens d’avance, je suis novice en Green Lantern j’en ai vraiment pas beaucoup lu et que des New 52 donc on peut dire que c’est presque une première.

Passons à l’histoire, et là ça se complique. Blackest Night est un event cosmique, il touche les personnages de la Terre, du cosmos, beaucoup beaucoup de personnages, en gros on en voit de toutes les couleurs. L’histoire commence avec la présentation de William Hand, son histoire personnelle, et comment il est devenu Black Hand (qui est on peut le dire le méchant  bonhomme qui va ramener tout le monde à la vie). La mort est une partie importante de sa vie. On continue ensuite avec une triste réunion de Flash et Hal Jordan autour d’une tombe. Un personnage important est tombé, mais il n’est pas seul. La Ligue de Justice a perdu beaucoup de ses membres au cours des épisodes précédents. Et c’est en fin du premier numéro que l’on comprend le pouvoir de Black Hand. Puis on se centre un peu sur Carol Ferris après quelques petites explications avec l’anneau du Saphir Stellaire acceptera sa nouvelle mission, sauver Hal Jordan.

Et là, on rentre dans le vif du sujet, nous sommes le jour de la célébration des Super-Héros (car comme dit plus haut beaucoup sont tombés), certains héros survivants célèbrent ce jour, en nous plongeant un peu dans les épisodes passés, mais un vol va commencer à perturber le duo de choc rouge et vert. En parallèle, des premiers revenants font leur apparition, la guerre éclate entre quelques clans Lanterns, des premiers héros seront tués puis réanimés par Black Hand, et ces scènes nous donnent clairement le ton sur ce qui va suivre dans le tome. Les présentations des différents corps est plutôt originale, pratique est sympa dans les numéros, on a toutes les infos sur une page.

Ensuite tout va s’enchainer à un rythme assez énorme. On arrête pas une seule seconde, les guerres entre les corps, Black Hand qui réanime sa petite armée, les quêtes et souvenirs personnels… Mais il y a des enjeux que l’on imagine pas et que l’on découvre au fur et à mesure qu’on avance dans l’histoire. Les histoires entre les personnages sont très bien exploitées, même si parfois les lecteurs novices doivent relire plusieurs fois certains passages pour bien comprendre qui dit quoi et pourquoi. Mais bon, être propulsé dans un univers cosmique sans connaître tous les personnages c’est le risque à prendre. La complicité entre les personnages est très forte, et la petite équipe se forge au fil du temps.

La solution pour venir à bout des Black Lantern est très originale, et tous les corps Bleu, Jaune, Orange, Rouge, Vert, Indigo, et Star Sapphire devront s’entraider face à cet ennemi commun qui recherche de la chair. Même si les rivalités sont toujours plus ou moins présentes, certains arrivent à prendre sur eux pour faire équipe avec les autres corps. Cependant dans ce tome 1, tous les corps sont vus, mais ne se battent pas encore ensemble, et des mésententes persistent ce qui est normal pour un premier numéro.

Un petit avertissement par contre pour les âmes sensibles, certaines planches sont vraiment très violentes. Et nous voyons quand même beaucoup de coeurs se faire arracher. En parlant des planches, il faut saluer le travail des artistes Doug Mahnke et Ivan Reis qui sont d’une beauté sans nom. On en prend plein les yeux à chaque page, chaque case, pas un défaut, pas un fond mal travaillé, et avec des scènes larges et des champs de bataille cosmiques le pari était risqué. Le travail de colorisation est magnifique. Les couleurs sont vibrantes, les noirs et contrastes sont spectaculaires. On pourrait limite regarder le tome dans son intégralité page par page avant de se plonger dans les dialogues.

Et que dire du scénario de Geoff Johns? Sérieusement, il n’y a rien à redire, la base de l’histoire est solide, il exploite la moindre force ou faiblesse des personnages. Il joue avec toutes les histoires des personnages pour les lier. Il maitrise aussi bien les histoires personnelles que les histoires cosmiques. Il nous maintient intéressé, captivé. C’est difficile de faire une pause dans la lecture car on ne veut pas perdre le fil. On veut en savoir toujours plus. Les dialogues ne sont en aucun point ennuyeux. La lecture est vraiment très agréable.

En gros, vous l’aurez compris, Blackest Night c’est de la bombe intergalactique! C’est captivant, c’est beau, ça cogne, on est propulsé dans des histoires personnelles et des histoires cosmiques. On ne s’ennuie pas et on en prend plein les mirettes. Même si toutefois un lecteur novice peut se sentir perdu par moment, on peut toujours s’en sortir assez facilement. La preuve je suis novice en Green Lantern, et pourtant j’ai adoré, et je me demande ce que nous réserve le second tome.