Bonjour et bienvenue pour vos nouvelles Brèves & the Bold, pas hebdomadaires du tout finalement avec la Toussaint, mais on va bien se rattraper ici. Au programme, de la VO uniquement, avec les Absolute Wonder Woman et Superman et pas mal d’autres nouveautés, ainsi que des nouvelles équipes créatives qui font leur début.
Les Brèves VO
Absolute Wonder Woman #1
Scénario : Kelly Thompson
Dessins : Hayden Sherman
Après le très bon début de Batman dans l’univers Absolute, est-ce que cette nouvelle Wonder Woman arrivera au niveau ?
Ce premier numéro se concentre plus sur son passé que sur de l’action pure. Ici, une Diana bébé est déposée dans les Enfers auprès de Circé. D’une manière très juste, on voit une simple grotte devenir un foyer alors que les années s’écoulent. De nombreux mystères sont posés dans ce numéro. L’aspect féministe de Wonder Woman est aussi présent, que cela soit Circé ou les Amazones, elles ont subi le châtiment des dieux grecs.
Aux dessins, les planches de Hayden Sherman sont très bonnes, surtout la succession de double pages montrant le temps qui s’écoule dans les Enfers. Il faudra bien sûr attendre la fin du premier arc pour se faire une idée, mais l’équipe créative a su proposer une nouvelle orientation sur Diana. Bref après Absolute Batman, Absolute Wonder Woman confirme l’essai.
-Midnighter
Absolute Superman #1
Scénario : Jason Aaron
Dessins : Rafa Sandoval
La version Absolute de Superman se rapproche de ses deux compères sur le principe : enlever au héros le peu de confort qu’il pouvait avoir. Batman n’a pas de fric, Wonder Woman n’a pas de communauté, Superman n’a, à priori, pas eu l’amour des Kent. Même ses parents kryptoniens sont ici des prolétaires, et Clark se concentre sur une cible, une grande entreprise qui maltraite ses employés et détruit l’environnement au passage. C’est donc un Superman plus activiste, mais bien moins lumineux qui nous est montré, le cœur du personnage étant alors tout de même respecté.
C’est ce que l’univers Absolute nous montre déjà, prouvant l’efficacité de son concept, peu importe la souffrance que vont subir nos super-héros préférés, ils resteront fidèles à leurs principes fondamentaux. C’est selon moi bien plus intéressant que l’idée derrière Metal, du même Scott Snyder, où chaque héros a mal tourné à cause d’une mauvaise passe. Le mental de la Trinité est bien plus fort que ça.
Ce Superman a bon fond, mais reste moins manichéen que celui que l’on connaît dans l’univers principal. Il ne contrôle pas bien ses pouvoirs et semble troublé par ce qu’il a vécu. Il a l’air plus proche de son héritage kryptonien, ce qui a sûrement fait poussé en lui ce côté anticapitaliste vu ce que l’on a pu constaté dans les flashbacks. Et au passage, les parents de Clark n’ont jamais été aussi cools. En tout cas, Sandoval s’en donne à cœur joie avec ce Superman sombre, et cette Krypton crépusculaire, rajoutant au plaisir de cette lecture. Comme pour les 3 autres, un beau potentiel.
-Sledgy7
Green Lantern Dark #1
Scénario : Tate Brombal
Dessins : Werther Dell’Edera
Brombal, scénariste de Christopher Chaos qui débute chez DC avec deux titres simultanés, propose enfin un titre Black Label sur Green Lantern. Pour cela, il préfère ramener la version de l’univers Tangent des 90s, pourquoi pas si c’est celle qui l’inspirait le plus, cela vaut mieux qu’un doublon.
Les dessins posent une ambiance apocalyptique prenante, même si toutes les scènes ne sont pas toujours claires. Par contre, l’histoire met trop de temps à raconter ce qu’elle souhaite, même si il y a un petit effort pour approfondir la simple héroïne sombre qui repousse une « fan ». On comprend vite qu’elle ne veut pas être adulée car elle se pense responsable de la présence maléfique, mais l’auteur ajoute le mal-être de sa solitude qui la pousse à quand même faire des activités basiques en communauté, comme à la recherche d’une normalité pendant un instant. Il y a quelques idées comme celle-ci qui valent le coup, et pourtant on s’attache assez peu au personnage. Ça peut vous plaire, en tout cas ça mérite de jeter un œil au deuxième chapitre.
-Sledgy7
JSA #1
Scénario : Jeff Lemire
Dessins : Diego Olortegui
Lemire sur la JSA, on y va les yeux fermés. C’est sûr que ce ne sont pas les dessins qui feront vendre le titre en même temps. Si ce premier numéro laisse une impression d’avoir manqué un truc, c’est apparemment normal, la suite pourra nous éclairer, mais c’est fait d’une manière pas très agréable. Pour autant, c’est appréciable de suivre les jeunes membres de la JSA se débrouiller et d’assister à une scission entre la fratrie Jade et Obsidian. Le twist est assez simple, mais efficace, et tous les membres ont leur personnalité et sont un minimum exploités. Il va tout de même en falloir un peu plus pour nous enthousiasmer (à part pour les JSAzouzes comme moi, on est déjà à fond).
-Sledgy7
Batgirl #1
Scénario : Tate Brombal
Dessins : Takeshi Miyazawa
Encore un petit numéro bien sympathique pour la meilleure Batgirl, c’est mérité. Les dessins claquent, avec ce petit grain appréciable et des scènes de combat dynamiques. Le scénariste respecte le personnage et son évolution, et compte explorer sa relation avec sa mère, ce qui peut amener des choses très intéressantes. Pas convaincu par la menace pour l’instant, mais c’est encore une nouvelle série à suivre pour les fans de Gotham.
-Sledgy7
Green Arrow #17/Green Arrow Annual 2024 #1
Scénario : Joshua Williamson, Chris Condon
Dessins : Amancay Nahuelpan, Montos, Sean Izaakse
C’est une fin de run pour le Green Arrow de Joshua Williamson et de Sean Izaakse, il est donc temps de faire le bilan. Le duo aura livré un run qui ne se hissera jamais parmi les plus grands runs du personnage. Trop concentré sur l’idée de faire revenir tous la Green Arrow family il en oublie souvent de raconter une histoire vraiment captivante.
Qui plus est le nombre de personnages empêche d’avoir un vrai développement sur le long terme. Le tout pas aidé par l’obligation de raccrocher les wagons à l’intrigue d’Absolute Power. Intrigue plutôt moyenne pour l’Archer vert d’ailleurs, mais nous ne sommes pas ici pour parler de ça. Malgré tout, on sent l’amour que Williamson et Izaakse ressentent pour tous ces personnages, amour d’autant plus présent dans cet annual qui sert de célébration du personnage, pour ce qui est sans doute le meilleur numéro du duo. Finalement, on ne pourra que les remercier d’enfin avoir réuni tous ces personnages qui nous manquait depuis longtemps.
Maintenant, pour l’avenir. Chris Condon et Montos prennent la suite et malgré le fait que l’on n’en voit que très peu les ambitions de ce nouveau run sont bien différentes. Volonté manifeste de revenir à du Green Arrow très terre à terre, dans la veine de Mike Grell, avec une ambiance très sombre sublimée par les dessins de Montos et les couleurs de Adriano Lucas. Sans parler du lettrage de Hassan Otsmane-Elhaou qui vient accompagner efficacement la nouvelle ambiance. Dur à dire pour l’instant si le tout sera bon, mais une chose est certaine l’avenir est enthousiasmant !
-Claygan
Nightwing #119
Scénario : Dan Watters
Dessins : Dexter Soy
Fini Tom Taylor, certains seront heureux de l’apprendre. Ils le seront peut-être encore plus quand ils verront que Watters part dans une autre direction, sans pour autant effacer ce que son prédécesseur a fait.
Dans le ton et les dessins, on se rapproche de ce que faisait Chuck Dixon dans les 90s. Blüdhaven redevient sombre avec Dexter Soy, qui a un style brut qui fonctionne toujours très bien, même si Red Hood lui allait mieux pour l’instant. Dick est toujours drôle, voire un peu lourd, mais moins insouciant et le scénariste l’implique d’ores et déjà dans des situations moralement intéressantes. En discutant avec les criminels, il se démarque déjà de Batman et c’est là que se trouve les bonnes idées. Pour les deux antagonistes, c’est mitigé. L’un représente l’héritage de Dick en lien avec le cirque, ce qui est toujours bon de ramener quand on écrit Nightwing, et l’autre représente le nouveau Dick milliardaire, mais semble sortir de nulle part alors qu’elle est censée être d’une haute importance dans la ville.
Pour résumer, continuez de lire Nightwing ou recommencez, car le changement d’équipe créative apporte de belles qualités, sans être le comics de l’année pour le moment.
-Sledgy7
Detective Comics #1090
Scénario : Tom Taylor
Dessins : Mikel Janin
On pleure la fin du run de Ram V, mais Gotham n’attend pas, alors que voilà Tom Taylor sur le titre. Vous vous doutez que la véritable force est la présence de Mikel Janin, qui nous pond pas son meilleur taf, mais ça reste d’une très bonne qualité.
Au niveau de l’histoire, on est de nouveau sur une comparaison entre le serment d’Hippocrate de Thomas Wayne et celui de son fils Bruce. On creuse encore le vieillissement de Batman, qui le fait douter plus que jamais sur ses capacités et peut-être bientôt sa ténacité concernant ce serment. Taylor nous présente donc un héros qui commence à faire des erreurs, alors qu’on parle du sacro-saint Batman toujours 15 coups d’avance sur les autres. Ca change, mais il ne faudra pas trop en faire.
On a aussi un nouveau personnage, qui rappelle comme d’habitude une part du passé de Bruce d’une certaine manière, mais il est intéressant d’avoir qui a été sauvé par Martha Wayne, qui brille enfin autant que son mari. Et puis il y a le twist, probablement sensationnel pour pas grand chose, mais ça c’est le mauvais côté de Tom Taylor (certains lui en trouveront d’autres). En général, on a de super dialogues mais un récit pas aussi profond qu’il ne le pense, et ce premier numéro indique déjà vers cette direction.
-Sledgy7