L’adaptation de Crisis on Infinite Earths en animation poursuit sa route et attaque son deuxième acte. Après le sacrifice de Flash pour sauver Terre-1, le déferlement de vagues d’anti-matière s’intensifie tandis que de nouveaux joueurs entrent en jeu.
Un opus de transition
Cette fois-ci, ce n’est plus Barry Allen qui est au cœur du récit mais trois autres personnages : Supergirl, le Monitor et Psycho-Pirate. Tous les trois ont également un rôle relativement important dans la Crise originale, il est donc bon de s’y attarder, mais encore une fois réécrits assez librement. On appréciera globalement ces ajouts qui permettent de les développer et d’ajouter une nouvelle dynamique de taille, bien qu’ils s’avèrent assez superficiels et faciles. Il est tout de même bon de constater que l’événement a été préparé un peu en amont.
Plus que sur l’apocalypse en elle-même, on constate que cette adaptation s’intéresse surtout à ses acteurs, ce qui pourrait être en soi une bonne idée pour se démarquer. Il faut néanmoins avouer que, sans être erratique et déséquilibrée comme la première partie, la structure et le rythme s’en retrouvent impacté. On perçoit d’ailleurs que cette seconde partie n’est qu’une transition tant rien de vraiment important ne s’y déroule. On active des tours, on combat des ombres et on se tape sur la tronche. Oui, ils ont osé nous sortir ce lieu commun éculé et complètement ridicule ici.
Plus globalement, c’est toute l’action qui est inutile, poussive et même pas spectaculaire. Elle ne sert surtout, in fine, qu’à utiliser les têtes d’affiche (Batman, Superman, Wonder Woman) qui seraient autrement absentes. Un peu cocasse quand si peu de personnages ont été introduits au préalable dans cet univers. On notera tout de même l’avancée de l’intrigue secondaire avec la révélation (attendue) du mystérieux observateur du premier film, qui intrigue largement pour la suite.
Pas de hausse de qualité significative pour Crisis on Infinite Earths avec cette seconde partie, assez fidèle à la première. C’est clairement trop plat pour l’énormité de l’événement, mais on saluera néanmoins les libertés et le parti pris qui donnent à cette adaptation une certaine identité.