Le Green Lantern Corps est de retour dans les rayons après plusieurs mois d’absence dans l’espace. Pour rappel, le run de Peter Tomasi se concentre sur le groupe des Green Lanterns dont les péripéties se déroulent en parallèle du run de Geoff Johns, tournant lui autour d’Hal Jordan. Après avoir abordé les prémices de la guerre de lumière, conflit général entre les 7 corps du spectre, la prophétie de la Nuit Noire (Blackest Night) s’est réalisée. Elle s’apprête à annihiler toute forme de vie intelligente de l’univers car les morts reviennent à la vie, et rien ne semble pouvoir stopper la horde. Ce troisième tome de près de 500 pages peut paraitre dense mais on peut le diviser en 2 parties. La première est consacrée à la Blackest Night, et la deuxième à la Guerre des Green Lanterns (War of the Green Lantern).
Pour la lumière, point d’espoir
Cette première partie s’articule lors de la Blackest Night en parallèle de l’intrigue principale abordée dans la quatrième intégrale de Geoff Johns présente Green Lantern. Pour connaitre tous les tenants et les aboutissants, je vous suggère de vous procurer ce volume avant de commencer ce troisième tome Green Lantern Corps. En effet, Peter Tomasi se concentre exclusivement sur la défense d’Oa face aux légions de morts, et il met le paquet pour nous offrir un spectacle digne d’une grande bataille. C’est de l’action non-stop et vous n’aurez que très peu d’informations vous aidant à cerner le rapport des forces entre les différents camps ou le rôle véritable de certains personnages clés tels que Nekron et les autres Lantern Corps. Ainsi, seul le début et la fin de cette première partie peuvent rebuter, mais le milieu est assez facile à suivre.
Le récit nous plonge dans la Blackest Night aux côtés de Guy Gardner et Kyle Rayner, les Green Lanterns en première ligne directe dans la planète Oa, berceau des Green Lanterns. En plein chaos zombiesque, les héros tentent de se regrouper, de secourir ou de combattre les morts, et toute aide est la bienvenue. C’est ainsi que l’on verra des alliances se former entre rivaux pour tenir Oa coûte que coûte comme une allégorie de la Bataille de Stalingrad au vu du niveau de destruction et du nombre de morts qui augmente sans cesse. Si l’on pouvait considérer les Green Lanterns comme des policiers de l’espace ou des membres d’un commando, Peter Tomasi leur attribue ici le rôle de soldats. Et Patrick Gleason, son dessinateur, ne se retient pas pour nous montrer la férocité des combats, des multiples destructions, des corps mutilés, brulés ou démembrés. Heureusement que l’horreur est atténuée par l’apparence noirâtre des Black Lanterns.
A la recherche du gardien renégat
La deuxième partie se déroule plusieurs jours après la Blackest Night avec la série Green Lantern : Emerald Warriors. Le danger semble s’être éloigné, et Guy Gardner insiste devant les Gardiens de l’Univers pour qu’ils lui concèdent une mission d’exploration des secteurs inconnus du Corps des Green Lantern. Il fera équipe avec Kilowog et Arisia qui ont des raisons propres de se joindre à lui. Le premier souhaite prendre davantage part aux missions pour éviter de risquer la vie des recrues comme celles tombées en masse lors de la Blackest Night. La deuxième souhaite profiter de cette opportunité pour secourir le Lantern Sodam Yat (Cf Green Lantern Corps Tome 2) abandonné sur la planète Daxam. Malheureusement, le voyage du trio ne sera pas de tout repos car leur route croisera celle de Zardor, (très puissant) télépathe et ancien allié des Gardiens.
Cette seconde partie est plus calme et permet à Tomasi de travailler la caractérisation et les relations des personnages. On peut se rendre compte que Guy Gardner est un Lantern beaucoup plus responsable et bienveillant que l’image qu’il donne aux autres. Il n’a absolument rien à envier à Hal Jordan surtout lorsqu’on sait le rôle qu’il jouera lors de la Guerre des Green Lantern (Cf Geoff Johns présente Green Lantern Intégrale 5) ou dans sa suite (série Red Lanterns). Enfin, les tous derniers chapitres sont des épisodes de remplissage. On suit Guy Gardner lors de missions de routine pour le Corps. Ces récits n’apportent pas grand chose de plus, mais confirme que Guy est l’homme de tous les situations à risque.
En conclusion, ce troisième volume est un excellent complément alimentaire pour celles et ceux qui n’avaient plus grand chose de qualitatif à se mettre sous la dent après le run de Geoff Johns. Il permet aux lectrices et lecteurs de prendre part du point de vue des Green Lanterns aux évènements de la Blackest Night, Brightest Day ou War of the Green Lantern. Guy, Kyle, Soranik, Kilowog, Arisia, Mogo le duo Vath Sarn/Isamot Kol, Salakk… tous ont une scène d’anthologie propre qui fait qu’on se souvient de ces personnages. Bien moins connu que Flash ou Wonder Woman, cette série Green Lantern Corps fut une très bonne initiative de la part d’Urban Comics, d’autant qu’il s’agit de la meilleure période consacrée à ces héros. L’attente en valait le coup, et on espère qu’il y en aura d’autres parutions sur l’univers de Green Lantern dans le futur.
- Scénario: Peter J. Tomasi
- Dessins: Patrick Gleason
- Collection: DC Classiques
- Contenu: Blackest Night – Green Lantern Corps + Green Lantern Emerald Warriors #1-7 & #11-13
- Pagination: 496 pages
- Prix: 39€
- Date de sortie: 8 décembre 2023
- Voir sur le site d’Urban Comics
Tandis que la situation ne pouvait pas être plus sombre après la mort et le chaos de l’émeute de Sciencell, une Nuit profonde s’abat sur Oa ! Les anneaux noirs déchirent la planète et la crypte des Lanternes, ce qui provoque la résurrection de tous les membres morts du Corps et sème le chaos, alors qu’une nouvelle bataille plus meurtrière menace d’engloutir non seulement le Corps, mais aussi l’univers tout entier !