Bonjour et bienvenue pour vos nouvelles Brèves & the Bold, où nous vous donnons un avis bref sur les sorties de cette semaine. Urban ayant stoppé les publications pour cette année, nous avons un rendez-vous 100% VO, et DC nous a balancé beaucoup de choses. On va revenir sur l’essentiel pour ces dernières Brèves & the Bold de l’année.
Les Brèves VO
Titans : Beast World #2
Scénario : Tom Taylor
Dessins : Ivan Reis
Garro (Beast Boy transformé en Starro) se déchaine sur la Terre, relâchant des spores transformant quiconque les ingurgite en hybride humains-animaux assoiffés de destruction ! Si la narration de Tom Taylor qu’on a pu voir dans DCeased ou encore Dark Knights of Steel, avec un narrateur voyant l’ensemble de l’action, revient et ne me plaît pas énormément, elle reste efficace et n’est utilisée que partiellement. De plus, le rythme est bien maîtrisée, alternant les différents aspects de l’histoire, entre Nightwing tentant de sauver des civils avec Batman ou encore Waller avançant ses pions.
Aux dessins, nul besoin de répéter ce que l’on sait déjà sur Ivan Reis : c’est excellent et de très haut niveau. Les designs des hybrides sont bons, on reconnaît aisément le héros ou le vilain transformé. De plus, la colorisation de Anderson fonctionne. Ivan Reis va vraiment manquer à DC Comics après son départ à la fin de l’event. Bref, Beast World reste un event blockbuster de très bonne facture
-Midnighter
Batman : City of Madness #2
Scénario : Christian Ward
Dessins : Christian Ward
Deux sentiments se dégagent de ce Batman qui fait une plongée vertigineuse vers son côté lovecraftien. On a la lassitude des titres Black Label sur le Chevalier Noir questionnant son code d’honneur, toujours opposé à un ersatz de lui-même plus violent, quand ce n’est pas juste lui qui est vu comme un justicier expéditif. D’un autre côté, cet aspect miroir inversé va bien au-delà de sa personne et Ward en profite pour nous offrir des concepts dantesques.
Ce n’est sûrement pas la plume la plus subtile de l’éditeur, mais les moments d’horreur lovecraftienne fonctionnent et c’est encore une fois très beau. Inventif dans son découpage et dans l’illustration de ses concepts, Ward s’en donne à cœur joie et nous en met plein la vue dans un deuxième numéro qui beaucoup moins sage que le premier.
-Sledgy7
Green Lantern #6
Scénario : Jeremy Adams
Dessins : Xermanico, Scott Godlewski
Le final du premier arc introductif ! Un numéro fort riche en action, bien mise en scène par le dessinateur, jouant avec tous les pions des chapitres précédents, que ce soit l’escadron de chasse ou les anneaux particuliers. Voir un petit combat de kaijus en créations lumineuses le temps d’un instant c’est un grand plaisir. La fin donne bien envie d’en découvrir plus. Il y a toujours du mystère sur ce qui s’est passé avant le run, du teasing sur un problème lié au spectre émotionnel. Le scénariste semble avoir une idée claire d’où il veut mener son run. Ce qui se démarquera le plus de ce numéro, est probablement la toute fin qui dévoile dans la continuité principale un personnage bien connu des fans de la série animée Green Lantern. Avec cet arc, ce run a fait ses preuves. Sans être en lice pour être la meilleure série de l’année, il mérite largement d’être lu.
-EtiennePatate
Action Comics #1060
Scénario : Phillip Kennedy Johnson
Dessins : Eddy Barrows, Fico Ossio, Eber Ferreira
Les enjeux augmentent, la fin approche, Action Comics est toujours au top. Ce numéro présente un duo assez rare, entre Superman et John Constantine. Bien différents dans leurs concepts, ce mariage est pourtant bien réussi. Graphiquement comme dans l’écriture et la mise en scène, l’ambiance magico-crasseuse de Hellblazer est bien incluse dans les pages d’Action Comics. Le scénariste a largement le niveau pour écrire aussi bien les deux personnages, ce qu’il démontre ici. La révélation sur l’ennemi multiversel échappe contre toute attente à la fatigue du multivers et de ce qu’on a déjà vu partout, pour proposer quelque chose d’intéressant. L’intrigue reste toujours lié à Warworld et aux éléments établis précédemment, nous retrouvons de beaux moments d’interaction entre les différents membres de la maison El et un peu de récit d’exposition de lore par-ci par-là comme PKJ aime souvent intégrer à ses histoires. Un beau numéro par une équipe créative de haute qualité, qu’il est dommage de devoir bientôt quitter.
-EtiennePatate
Danger Street #12
Scénario : Tom King
Dessins : Jorge Fornés
C’est la fin de cette série et pourtant, c’est la aussi la première fois qu’on vous en parle. Avec Tom King, on prend l’habitude d’attendre que tous les numéros soient sortis pour mieux en profiter. Malheureusement, ça ne changera pas la qualité du titre cette fois.
On a affaire à du Tom King-core, on retrouve tout ce qu’il sait faire et toutes ses mauvaises manies. Pendant que Fornés fait un super travail malgré tout le texte présent, on se demande encore ce qu’a voulu raconter le scénariste avec cette histoire. Beaucoup de personnages sont présents, mais parfois on se dit que s’ils sont tombés dans l’oubli, c’est pour de bonnes raisons. On les a découverts avec bon plaisir dans les premiers numéros et ça reste une série qui n’est pas désagréable à lire (sauf les personnages trop vulgaires, ça devient insupportable), mais il faut bien avouer que cette chorale ne mène tout simplement nulle part.
-Sledgy7
Batman #428 : Robin Lives
Scénario : Jim Starlin
Dessins : Jim Aparo
Si vous vous êtes déjà demandé à quoi aurait ressemblé le numéro de la mort de Jason Todd s’il avait finalement survécu au vote des lecteurs, c’est votre moment. DC a sorti le numéro avec les pages de Jim Starlin et Aparo de l’époque qu’ils avaient préparé pour cette éventualité. Même si on est toujours heureux de découvrir de nouvelles pages de leurs travaux, avec les pubs du numéro original, on se rend surtout compte que peu de choses auraient changé. Seules quelques pages sont inédites et on comprend dans le texte que Jason aurait sûrement arrêter d’être Robin. Bref, une curiosité historique, mais il fallait se douter que ce n’était qu’une roue de secours.
-Sledgy7