Bienvenue sur DC Planet pour vos nouvelles Brèves & the Bold, avec un retour rapide sur les sorties DC Comics et Urban de la semaine qui vient de se dérouler. Du côté de la VF, Alan Moore est à l’honneur avec quelques sorties que l’éditeur n’avait pas encore publié : son passage sur WildC.A.T.S., un spinoff de Tom Strong et une anthologie des numéros qu’il a écrits ici et là dans l’univers DC.
Les Brèves VF
Terra Obscura
Scénario : Peter Hogan, Alan Moore
Dessins : Yanick Paquette
Moore est co-plotter sur ce spin-off de Tom Strong, c’est à dire qu’il n’écrit pas le script, il n’élabore que les grandes lignes avec Peter Hogan. L’entrée en matière sera plus difficile si vous n’avez pas lu Tom Strong d’ailleurs, mais ça reste accessible. Vous découvrirez alors le monde des Science Heroes, revenus sur Terre après être portés disparus pendant 40 ans. Ce ne sont pas les raisons de cette disparition que traite Terra Obscura, mais du retour aux affaires de ces héros dans un monde qui a su évoluer sans eux. C’est à la fois très pulp avec beaucoup de références au Golden et au Silver Age (tous les personnages étant des héros publiés dans les années 40) et à la fois moderne dans le ton et les problématiques abordées, notamment autour des limites de la technologie et de notre dépendance à celle-ci. C’est donc deux histoires très sympathiques et bien dessinées pour ceux qui recherchent du super-héroïque avec une dynamique différente.
-Sledgy7
Alan Moore Présente DC Comics
Scénario : Alan Moore
Dessins : Collectif
Moore avait tendance à écrire un ou deux numéros sur des séries différentes chez DC, qu’Urban regroupe ici. C’est surtout l’occasion de publier deux grands classiques de Superman « For the Man Who Has Everything » et « Whatever Happened to the Man of Tomorrow ? », en plus de parler du projet Twilighth of Superheroes qui ne se fera jamais.
Outre lire du Alan Moore, entourés par les meilleurs artistes du moment, ce tome est l’occasion d’ouvrir ses horizons et découvrir des personnages. Vous serez aussi curieux de voir ce que cet auteur légendaire aura à dire le temps d’une histoire sur l’univers des Green Lanterns, sur Green Arrow (les numéros de Detective Comics sont sur lui et non Batman) ou encore Clayface. Bref, une excellente curiosité pour compléter votre collection.
-Sledgy7
Batman Chronicles 1989 volume 1
Scénario : Dennis O’Neil, Jim Starlin, Christopher Priest, John Byrne, Marv Wolfman
Dessins : Jerry Ordway, Jim Aparo, Pat Broderick
On attaque l’année 1989 par la meilleure des manières : l’adaptation du film de Tim Burton en comics. Basé sur son script, et comportant donc quelques différences avec le long-métrage, Dennis O’Neil et Jerry Ordway racontent à leur manière la première aventure du Batman de Michael Keaton contre le Joker, ce qui intéressera tous les fans du film.
Bien sûr, on retrouve également plusieurs numéros du titre Batman principal, où l’on découvre notamment l’un des maîtres de Bruce Wayne, alors en plein deuil. Ils contiennent également l’arc « The Many Deaths of the Batman » avec un premier chapitre muet très efficace, Jim Aparo oblige. L’artiste est un des plus importants dans l’histoire du Chevalier Noir, c’est un vrai plaisir de le voir à l’œuvre ici. Enfin, il y a l’arc « Year 3 », qui raconte à nouveau l’arrivée de Dick Grayson dans la vie de Batman, et qui est déjà meilleur que Year 2.
-Sledgy7
WildC.A.T.S. Evolution
Scénario : Alan Moore
Dessins : Travis Charest, Dave Johnson
Si les deux premiers tomes par Jim Lee et Brandon Choi n’étaient pas vraiment ma came, l’arrivée d’Alan Moore change carrément la donne. Celle de Travis Charest aussi d’ailleurs, les dessins sont déjà plus sobres et sombres, car le récit se concentre moins sur la bagarre entre 30 personnages sans profondeur et plus sur leur psychologie et les raisons de se battre.
Moore creuse la psyché de la première équipe en les amenant hors de la Terre, retrouvant un environnement presque natal. C’est l’occasion pour eux de découvrir qui ils sont, quelle est leur place dans leur société, mais aussi les conséquences d’une guerre : l’occupation, la ségrégation des perdants et des natifs et une lutte des classes qui s’accentue. Avec ces thèmes durs et quelques révélations, WildC.A.T.S. prend une toute autre dimension, en plus de voir arriver une nouvelle équipe sur Terre avec quelques personnages intéressants comme Ladytron, T.A.O. ou Mister Majestic, à savoir un Superman s’il était un soldat de Krypton. Ce n’est toujours pas un univers que j’adore particulièrement, mais ça se rapproche bien plus de ce que je cherche dans un comics.
Le problème de ce récit est qu’il va falloir un peu se renseigner sur le principe de la série si vous ne voulez pas lire les deux premiers tomes par Jim Lee, qui sont encore une fois moins bien, mais que vous aurez peut-être envie de découvrir tout de même après cette lecture. Encore une fois, pour la remise en contexte, Urban fait bien son travail éditorial, donc je vous encourage à vous pencher sur ce tome.
-Sledgy7
Les Brèves VO
Batman Off-World #1
Scénario : Jason Aaron
Dessins : Doug Mahnke
On avait hâte de voir Jason Aaron à l’œuvre sur Batman, et ce premier numéro atteint nos espérances. C’est un jeune Batman que l’on suit, affrontant l’inconnu de l’espace lointain pour la première fois. Aaron démarre très fort avec pas mal d’action et une écriture prenante, profitant d’une idée simple mais terriblement efficace : Bruce est le meilleur combattant contre un humain, mais il ne s’est pas préparé à affronter la physiologie et les techniques d’un alien. Bien sûr, les aliens ne connaissent pas non plus Batman.
On a donc un Chevalier Noir surmotivé à apprendre la bagarre dans l’espace pour pouvoir péter la gueule aux divers aliens, qui ont au passage de bons designs comme Mahnke sait les faire, comme on a pu le voir dans ses numéros de Green Lantern aux côtés de Geoff Johns (mention spéciale à la Tamaranéenne très badass). Les dessins sont globalement très bons, ce qui rend ce début de série très attractif dans tous les sens. Voilà pour ce qui est une sorte de Warworld version Batman dans un vaisseau de mercenaires de l’espace, une petite pépite en prévision.
-Sledgy7
Wonder Woman #3
Scénario : Tom King
Dessins : Daniel Sampere
Après deux numéros m’ayant énormément plu, est-ce que celui-ci sera toujours au niveau ? Diana se rend dans les bureaux de AXE pour poursuivre son enquête sur l’Amazone ayant engendrée tout ce chaos. Tout d’abord, ce qu’il faut retenir ce sont les dessins de Sampere, qui sont toujours aussi beaux que les deux premiers numéros. Diana rayonne de charisme, et les détails sont excellents. La colorisation n’est pas en reste non plus.
Au niveau du script, Tom King baisse un peu d’un niveau pour moi, sans que cela ne vienne vraiment entâcher mon avis très favorable pour le moment. Diana est toujours aussi bien caractérisée, aussi bien douce que menaçante. L’histoire avance assez peu dans ce numéro il faut dire (un peu comme le second) comparé au premier qui jetait énormément de bases d’un coup. De plus, nous retrouvons un petit back-up écrit par Tom King et dessiné par Belen Ortega. La jeune Lizzie, fille de Diana alors âgée de 3 ans, est alors gardée par Damian et Jon pour la soirée. Une histoire qui est très charmante et qui confirme que la garde d’enfants de super-héros n’est pas de tout repos !
-Midnighter
Jay Garrick : The Flash #2
Scénario : Jeremy Adams
Dessins : Diego Olortegui
Jay c’est un gars en or quand même. On le voit bien ici, autant l’homme âge ayant vécu une vie longue et chargée que le jeune héros des années 1940. Il méritait largement son titre solo. Le scénariste renoue avec l’aspect familial qu’il avait mis en avant lors de son run sur Wally West, et ça fonctionne très bien une fois de plus. Jay s’adapte à sa nouvelle situation de papa tandis qu’il essaie de retrouver ses souvenirs perdus. Judy est chouette à suivre, sa personnalité ne se démarque pas particulièrement (pour l’instant) ; mais rien que le décalage de la gamine se retrouvant dans un monde ayant évolué 80 ans depuis qu’elle l’a laissé – et le découvre avec enthousiasme – est un concept assez intéressant pour qu’on s’attache bien à elle. Leur duo père/fille fonctionne plutôt bien, les voir ensemble dans un combat donne envie de plus. Oh et la présence de Stargirl est toujours appréciée dans un comics, puisse son amitié avec Judy durer longtemps.
-EtiennePatate
Nightwing #108
Scénario : Tom Taylor
Dessins : Stephen Byrne
Reprocher à Nightwing que pas grand chose ne se passe est courant, mais ici ce serait impossible. En plein dans l’arc Nightwing pirate, parce que pourquoi pas, on nous sert pas mal d’action et de retournements de situations dans tous les sens. Cet arc au concept étonnant parvient à s’insérer dans le run assez fluidement. Le pari de piocher dans le lore de l’ère Ric reste osé mais réussi. Le personnage de Bea – transformée en capitaine pirate pour l’occasion – et son histoire passée avec Ric sont véritablement exploitées. Nightwing est toujours un plaisir à lire, c’est léger et se lit très bien. Bruno Redondo nous manque un peu cela dit, et les caméos des Révolutionnaires dans le décor font très forcé et ratent la furtivité désirée, ça peut un peu gêner même si c’est sympa de les voir.
-EtiennePatate