Bonjour et bienvenue sur DC Planet pour ces nouvelles Brèves & the Bold, pour un nouveau tour des sorties DC et Urban de la semaine. Vous retrouverez un peu de la semaine dernière, qui était trop légère en contenu. Rien de vraiment hypant du côté de la VF, mais la VO a quelques bonnes séries sous le coude.
Les Brèves VF
Batman & Joker : Deadly Duo
Scénario : Marc Silvestri
Dessins : Marc Silvestri
Prendre un artiste qui a une réputation plus ou moins lointaine et lui offrir un récit Black Label sur Batman, c’est le bon coup de DC pour faire des ventes, mais la qualité n’est pas forcément au rendez-vous. Peu inspiré entre le déjà vu et l’écriture qui fait vieux jeu, il faut dire qu’il est difficile d’innover avec un concept comme celui de Deadly Duo et Silvestri ne fait aucun effort à ce niveau. Heureusement, il régale pour les amateurs de son art. Bref, idéal pour qu’Urban puisse faire son chiffre et permettre à d’autres histoires d’exister, mais rien de plus.
-Sledgy7
Batman/Spawn
Scénario : Todd McFarlane
Dessins : Greg Capullo
On retrouve encore une star des années 90, ici McFarlane, utiliser son joujou préféré pour l’opposer à Batman. Dans un long one-shot, qu’Urban triple avec une version crayonnée et une autre en noir et blanc pour l’étoffer, Spawn et le Chevalier Noir affronte un Talon de la Cour des Hiboux dans un scénario très convenu, tout comme l’est le discours sur leur deuil respectif. Greg Capullo a dessiné les deux personnages dans leur série solo, ici il ne signe pas son plus grand travail ni pour Batman, ni pour Spawn, surtout qu’il ne dessine finalement que la Cour et le Joker dans le design « sans visage » qu’il a inventé. Ca reste du Capullo, et c’est donc plutôt joli avec quelques cases d’un be leffet, la cover est elle aussi alléchante. C’est donc un récit très anecdotique qui ne va pas convaincre grand monde de se mettre à l’univers de Spawn.
-Sledgy7
Batman/Spawn 1994
Scénario : Doug Moench, Chuck Dixon, Frank Miller, Alan Grant
Dessins : Klaus Janson, Todd McFarlane
Si l’autre tome contenait un one-shot de 2022, celui-ci en contient deux de l’année 1994, en pleine hype Spawn du nouvel éditeur Image Comics. Le premier ne raconte pas grand chose et n’est pas très beau. Il s’agit de la bagarre classique avant de se rendre compte qu’un mec méchant et satanique veut tuer des gens, bref un truc que n’importe qui aurait pu écrire tout aussi bien.
Le second, même s’il ne s’éloigne pas du schéma, a quelques chose pour lui. C’est aussi celui qui vous intéressera le plus, puisque c’est le numéro écrit par Frank Miller et dessiné par Todd McFarlane. Si les dessins sont meilleurs et on a le droit à une plume unique, mais qui fera débat comme toujours. Avec Miller, Batman est un gros con. Ca peut déranger certains lecteurs, mais il faut dire que la dynamique entre Spawn et lui n’en est que meilleur. Les dialogues sont un concours de pisse constant, mais il faut avouer que c’est un peu drôle à lire, et avec une bonne dose d’action. Un Tango et Cash/20 pour ce comics, vous êtes prévenus.
-Sledgy7
Les Brèves VO
Batman/Catwoman : The Gotham War : Scorched Earth #1
Scénario : Chip Zdarsky, Tini Howard
Dessins : Mike Hawthrone, Nikola Cizmesija
Ce one shot conclut le crossover entre les séries Batman et Catwoman, où les deux se sont disputés. Et comme le reste de l’event, ce n’est guère brillant. La caractérisation des personnages est souvent à côté de la plaque avec de nombreuses incohérences lors de cette bataille finale où Batman et Catwoman doivent s’unir pour vaincre un ennemi commun. Même si on peut être heureux de voir une partie de la bat-famille combattre ensemble les super-criminels, on se demande sincèrement si nos héros n’ont pas perdu en intelligence (surtout Cassandra Cain et Damian).
Aux dessins, Mike Hawthrone ne convainc pas. La forme de ses visages, surtout féminins, est peu réussie. Les dessins de Cizmesija en renfort sur quelques planches ne convainc pas plus. Bref, la Gotham War est un crossover qui est totalement raté. Si quelques idées ont planté la suite du run de Zdarsky, rien n’est vraiment sauvable. Sans parler de ce qui est voulu comme le moment final de cet event complètement raté. Lisez Detective Comics (Batman Nocturne) si vous voulez de l’excellent Batman.
-Midnighter
Batman #139
Scénario : Chip Zdarsky
Dessins : Jorge Jimenez, Jorge Corona
A peine sorti de la Gotham War, Batman doit faire face au Joker qui est de retour. La première chose à noter, c’est certaines compositions de pages de Jimenez qui sont excellentes, avec une colorisation en rouge qui fonctionne très bien.
Suite à la Gotham War, Bruce vit coupé de son réseau dans un nouvel petit appartement. Il semble beaucoup plus “street hero” ce qui est positif. Cependant, le bas blesse quand le Joker revient. Chip Zdarksy semble vouloir faire une sorte d’hommage à Killing Joke sans vraiment y arriver tout en connectant ce récit avec sa série Batman – The Knight (disponible chez Urban Comics). Le tout se termine sur un cliffhanger prévisible pour quiconque suit un peu le run de Zdarsky.
Bref, c’est une semi-déception. Si Jimenez sauve la partie artistique, le scénario continue de ne pas voler très haut. Comme Bendis sur Superman avant lui, il est triste de voir un excellent scénariste chez Marvel écrire des choses peu intéressantes chez DC Comics.
-Midnighter
Birds of Prey #3
Scénario : Kelly Thompson
Dessins : Leonardo Romero
Kelly Thompson et Romero nous proposent une série Birds Of Prey de haute qualité. Les personnages de l’équipe sont tous bien utilisés, loin de l’impression de prendre des bouches-trous interchangeables choisis au hasard que certains récits d’équipes de personnages secondaires émanent parfois. Visuellement, le trait sobre et colorisation classique voire rétro donnent une identité visuelle à la série, qui la distingue de la plupart de ce que l’on trouve en comic-shops de nos jours. Dans le récit, l’écriture est assez riche et sait jouer sur les moments de tension comme d’humour avec brio. La présence d’Harley Quinn dans l’équipe se révèle être un fort bon choix, s’intégrant bien dans le ton de la série.
L’intrigue fait intervenir les amazones, et bien évidement Wonder Woman y est importante. Pourtant, la scénariste choisit de la faire peu apparaître, de retarder au maximum sa rencontre avec les protagonistes tout en montant la tension à ce sujet. C’est là tout le cœur de ce chapitre, montrant la tentative d’infiltration à Themyscira de l’équipe. Ce choix scénaristique permet de ne pas tomber dans l’écueil des caméos des personnages célèbres gratuits, en en prenant le contre-pied. On avait déjà pu observer cette manière de traiter Diana dans un récit de Gail Simone, non pas sur les Birds of Prey mais sur les Secret Six ; qui comme dans notre cas ici était une équipe discrète et pas très réglo. À tous les fans de l’équipe, ou des personnage en faisant partie, ou ceux juste voulant lire un comics cool, Birds of Prey est fait pour vous.
En revanche, la place dans la continuité du récit est assez trouble… les situations respectives de Green Arrow ou Wonder Woman ne sont pas respectées alors que Dawn of DC n’est pas tendre envers leur statu quo. Si toutefois cela est du à un minimum d’interférence éditoriale pour maximiser la qualité de la série, personne ne s’en plaindra.
-EtiennePatate
Shazam! #5
Scénario : Mark Waid
Dessins : Dan Mora
Avec ce numéro, Waid et Mora termine l’intrigue autour des gorilles dans l’espace (oui), ce qui n’était finalement qu’un prétexte pour le vrai intérêt du récit. C’était rigolo, mais il n’y a rien à creuser au-delà de la distraction du concept très comic book et des dessins toujours aussi efficaces de Dan Mora. Ce qui en fait un vrai bon numéro, ce sont les dieux grecs procurant les pouvoirs de Shazam qui se passent la main pour contrôler Billy et il n’en ressort que leur mauvais côté, puisqu’au contraire de nos héros humains, les divinités ont certaines tendances ) être menteur, arrogant, colérique, bref des gens puissants. C’est amusant, divertissant et tellement agréable visuellement, encore une bonne série de ce duo, avec un twist qui donne déjà envie de lire la suite. Et puis, il y a Mary Marvel, et c’est amplement suffisant.
-Sledgy7
The Joker : The Man Who Stopped Laughing #12
Scénario : Matthew Rosenberg
Dessins : Carmine di Giandomenico
Rien de bien fou ne pouvait sortir de cette série. Si les dessins auront été super tout du long et qu’on avait une petite curiosité à ses premiers numéros, le scénario est vite retombé comme un soufflet. Même s’il y avait quelques bonnes idées et un peu d’humour macabre, la fatigue de voir le Joker est amplifié quand il y en a deux, forcément, surtout quand ils s’affrontent. Le deuxième était peut-être plus agréable à suivre, mais il n’empêche qu’on termine cette série en ne retenant que les backups qui ont outré l’Amérique conservatrice et un changement de statu quo malheureux qui semble important pour le titre Batman. C’est très moyen.
-Sledgy7
Spirit World #6
Scénario : Alyssa Wong
Dessins : Haining
Le dernier chapitre de la série apporte une conclusion satisfaisante au personnage principal,
ainsi qu’à l’histoire : la grand méchante s’avère moins inintéressante que laissait suggérer le chapitre précédant. John Constantine n’est finalement pas d’un grande utilité à cette histoire, au contraire de Cassandra Cain qui est plutôt bien utilisée alors que le concept aurait plutôt laisser croire à l’inverse.
Par ce numéro se conclut une des séries We Are Legends, toutes arrêtées après 6 numéros sans plan de poursuivre avec les personnages. L’initative éditoriale semble avoir été un pétard mouillé, ce qui est bien dommage quand plusieurs personnages et équipes nouvelles très cool ont été créées. C’est le cas de Spirit World, mais aussi notamment du très intéressant The Vigil par Ram V qui avait bénéficié de beaucoup de teasing en amont. On peut toujours espérer revoir Xanthe un jour au détour d’une nouvelle refonte de la Justice League Dark par exemple, mais pas grand chose de plus.
-EtiennePatate