Bonjour et bienvenue pour ces nouvelles Brèves & the Bold estivales, où l’on fait le tour des sorties de la semaine concernant DC et Urban, qui reprend les publications avec pas mal de contenu. La semaine est évidemment marquée par la sortie au cinéma de Blue Beetle, dont vous retrouverez un avis sur l’article juste en dessous de cette introduction, mais nous allons aussi aborder la VO et il faut absolument qu’on parle du dernier épisode en date de My Adventures with Superman.
My Adventures with Superman S01E08 – Zero Day part 1
Nous venons d’assister au meilleur épisode de la série, qui était déjà d’une grande qualité. Si vous ne l’avez pas encore regardé, je vous invite vraiment à le faire avant de lire la suite de ce paragraphe. Dans cet épisode très riche, nous avons un personnage surprise qui représente tout ce que veut devenir Lois tout en devenant une opposition, Superman qui découvre son pouvoir le plus encombrant, à savoir la super-ouïe, qui va le mener à un burnout et la proto-Suicide Squad qui se met en marche.
Les deux premiers événements vont se croiser dans le développement amené depuis peu, Superman est-il dangereux ? Sa fatigue l’amène à faire des erreurs, et les habitants de Metropolis perdent immédiatement confiance en lui, tandis que Lois découvre le point de vue de « Alex » (on sait très bien qui tu es) et songe vraiment à la menace que peut représenter l’homme qu’elle aime. J’espère que le show montrera pourquoi les Superman d’autres Terres ont fini par être aussi destructeurs et que le leur est donc safe, mais l’écriture est jusque là brillante à ce sujet, tout comme l’animation dans un combat final alors que Clark est au plus bas. On sent également que Lois essaie de ne pas diaboliser Général, puisqu’il s’agit sûrement de son père (on est pas à l’abri d’un changement dans la continuité comme il y a pu en avoir d’autres). Bref, un épisode très riche en action et en développement de personnage pour une série qui dépasse complètement mes attentes.
-Sledgy7
Les Brèves VF
Batman – One Bad Day : Catwoman #1
Scénario : G. Willow Wilson
Dessins : Jamie McKelvie
À mettre dans le haut du panier de l’anthologie One Bad Day, ce one-shot développe quelques thèmes intéressants autour de Catwoman comme le principe de justice et surtout la valeur que l’on donne aux choses, aux humains et à la parole d’une classe sociale aisée et dirigeante qui dicte ces dites valeurs. Le propos aurait mérité un numéro plus long malheureusement. Graphiquement, McKelvie marque bien plus par le travail des couleurs que par son trait, même si on pourra apprécier voir une Selina plus imposante que d’habitude.
-Sledgy7
Blue Beetle Infinite
Scénario : Josh Trujillo
Dessins : Adrian Gutierrez
Si le film Blue Beetle manque de hype, il a quand même le mérite d’avoir décidé Urban de publier cette toute récente mini-série qui rallume la flamme du super-héros. Nouvelle ville et nouveaux personnages secondaires, l’équipe créative apporte en plus de ce nouvel environnement une direction artistique flamboyante et très inspirée de la japanimation. C’est en effet dynamique, plein de grosses bagarres et de bons sentiments, et puis les scarabées de toutes les couleurs associent les deux plus gros tropes de super sentaï (Kamen Rider et toutes les séries à la Power Rangers). Bref, cette série bien sympathique recrée une identité au personnage, qui tombait dans l’oubli alors qu’il a un grand potentiel encore à explorer.
-Sledgy7
Critique complète de Blue Beetle Infinite par Fish Talker
Poison Ivy Infinite tome 1
Scénario : G. Willow Wilson
Dessins : Marcio Takara
Poison Ivy a droit à une série plutôt difficile d’accès sans avoir lu Batman Infinite, mais qui peut mériter le coup d’œil. Il s’agit d’un voyage, et donc d’une introspection alors qu’Ivy retrouve ses pouvoirs habituels, et n’a donc plus un don quasi-divin sur la nature. Elle se questionnera sur sa relation avec Harley et avec les humains en général, sur ses principes et comment les défendre plus activement et plus globalement sur le but de son existence. Partagé entre l’amour et la fatalité, son périple occasionnera quelques moments bien écrits et parfois assez étranges, Takara assurant une mise en scène horrifique très réussie. Ce n’est pas un récit qui parlera à tout le monde, on se concentre surtout sur la réflexion du personnage, mais elle est plutôt bien menée. Le tome se permet de terminer sur un petit numéro de Secret Origins de Neil Gaiman assez typique de Poison Ivy, qui reste toutefois bien écrit également.
-Sledgy7
Wonder Woman Historia : The Amazons
Scénario : Kelly Sue DeConnick
Dessins : Phil Jiménez, Gene Ha, Nicola Scott
Les univers super-héroïques sont un énorme reflet de la mythologie grecque et l’Âge des Héros, et DeConnick propose d’attaquer le sujet à bras-le-corps en réécrivant l’origine des Amazones et en donnant une place plus révolutionnaire aux femmes et aux Déesses. Les trois artistes et elle arrivent à créer une vision très riche et graphiquement complètement folle de ces légendes. Le premier chapitre est notamment bluffant dans ses dessins, apportant tout un nouveau pan dans le lore des Amazones. Les deux autres seront plus centrés sur Hippolyte, la mère de Wonder Woman, personnage qui devient bien plus complexe dans ce récit. autour du désir d’émancipation au sein des querelles divines. C’est tout simplement une histoire grandiose.
-Sledgy7
Les Brèves VO
Superman 2023 Annual #1
Scénario : Joshua Williamson
Dessins : Collectif
Un excellent annual : Il s’inscrit tout à fait dans la série auquel il appartient tout en proposant quelque chose de différent et pas nécessairement indispensable pour suivre l’intrigue – bien qu’ici certains de ses éléments avancent. Pas mal de personnages sont mis en avant en dehors des 2 plus présents de la série principale, Lex et Clark : les personnages secondaires de Metropolis et du Daily Planet sont nombreux. Le numéro parvient à joindre les personnages classiques aux nouveaux – la Supercorp, Marylin Moonlight qui est toujours extrêmement stylée. Un méchant peu mémorable du run de Bendis est même réutilisé avec justesse, ce qui n’était pas facile à voir venir. Superman reste présent bien qu’en retrait, et Lex indirectement uniquement, par les investigations de Lois à son sujet.
Dans la forme, une multitude de dessinateurs différents s’enchaînent de manière organique – un changement correspond toujours à une nouvelle scène, avec d’autres personnages dans un autre décor. Certains ne s’en sortent pas très bien, mais globalement le numéro n’a pas tant à rougir de l’absence de Jamal Campbel. L’enchaînement des scènes est mené avec fluidité, ce qui est un exercice difficile avec autant de personnages et dessinateurs différents.
Cet annual nous montre bien combien cette série brille par son large ensemble de personnages et d’intrigues, nous fait vivre Metropolis et le Daily Planet bien mieux que tous les dernières séries Superman de ces dernières années.
-EtiennePatate
Batman/Superman : World’s Finest #18
Scénario : Mark Waid
Dessins : Travis Moore
On a déjà beaucoup dit combien World’s Finest était succulent, à explorer et revisiter une époque passée avec des versions plus jeunes des héros. Cette fois-ci, Waid s’attaque à un grand classique : la rencontre entre les deux World’s Finest, Batman et Superman. C’est un risque de réécrire quelque chose que l’on a déjà vu maintes fois, mais c’est tout à fait pertinent dans cette série. Un autre bon encore plus loin dans le passé nous plonge lors de la toute première collaboration entre les deux super-héros : Une affaire à Gotham avec un villain classique de Batman, le Sphnix, mais qui attire vite l’attention d’un certain Clark Kent pour ses liens avec Krypton… Les deux super-héros en viennent naturellement à se rencontrer et collaborer, l’histoire nous fait le plaisir de ne pas tomber dans le cliché de les faire s’affronter ou se monter l’un contre l’autre. Un peu de méfiance, ils se découvrent l’un l’autre progressivement, mais un respect certain l’un pour l’autre dès le début. L’enquête et les énigmes du Sphinx ne brillent pas par leur originalité, mais elle se lit avec grand plaisir. Finalement ce numéro ne raconte certes pas grand chose de nouveau, par contre il parvient à toucher juste et garder l’esprit des World’s Finest dans une chouette aventure bien dessinée. C’est ce qu’on lui demande avant tout, il le fait avec brio.
-EtiennePatate
Knight Terrors #3
Scénario : Joshua Williamson
Dessins : Giuseppe Camuncoli, Stefano Nesi, Caspar Winjgaard
Alors que l’event entre dans sa seconde moitié, l’intrigue accélère. Deadman se trouve un nouvel allié et met la main sur un objet précieux. L’histoire suit son cours et Williamson dilue bien son intrigue. Les dessins sont aussi corrects, chaque artiste maîtrisant bien sa partie. Le design des différentes créatures cauchemardesques est réussi. Cependant, ce numéro confirme bien ce qui était à craindre : aucune des mini-séries n’aura d’impact sur l’event.
-Midnighter
Knight Terrors : Zatanna #2
Scénario : Dennis Culver
Dessins : David Baldeon
Zatanna se retrouve seule et traquée par les agents de Insomnia. Même si l’histoire est intéressante, j’ai le sentiment d’avoir déjà lu une histoire similaire. J’espère en tout cas que cet “équilibrage” des pouvoirs de Zatanna restera dans le futur. De plus, je trouve regrettable que Robotman ait eu presque un rôle de figuration. Les dessins de Baldeon sont corrects, et la mise en page du labyrinthe bien faite.
-Midnighter
Knight Terrors : Green Lantern #2
Scénario : Jeremy Addams
Dessins : Eduardo Pansica, Jordi Tarragona, Julio Ferreira
Après le tour de ses cauchemars, Hal fait face au pire : Parralax. Jeremy Addams connaît très bien Hal et aime le personnage. Cela se ressent dans l’écriture et dans les moments plus humoristiques où Hal reprend le contrôle de son rêve. Au niveau des dessins, le tout reste uniforme malgré la présence de trois artistes. Ce petit intermède à la série Green Lantern confirme que Addams est en bonne voie pour écrire un run aussi bon que sur The Flash.
-Midnighter
The Penguin #0
Scénario : Chip Zdarsky
Dessins : Belen Ortega
Dans cette nouvelle série, nous suivons Catwoman, comme souvent quand on plonge dans les dramas entre gangs de Gotham. Il est question d’héritage du Pingouin, même si cela fait un moment que l’on a appris sa mort, et Zdarsky en profite pour réutiliser l’Underbroker, le banquier underground de la ville, ainsi que de nouveaux personnages encore mystérieux. Les prémisses sont intéressants, mais le récit brille plus grâce aux dessins d’Ortega, qui gagne en importance chez DC, et à la caractérisation de Catwoman, mieux écrite que dans sa propre série.
-Sledgy7