Bonjour et bienvenue pour ce nouveau numéro des Brèves & the Bold, où nous revenons sur les sorties comics de la semaine en VF comme en VO, et il y a encore de belles choses à lire entre le début de l’ancien run de Geoff Johns sur JSA, un très bon récit Red Hood et outre-atlantique le 800e numéro de Wonder Woman et la suite de quelques uns de nos titres favoris.
Les Brèves VF
JSA Chronicles 2000
Scénario : Geoff Johns, David S. Goyer
Dessins : Collectif
Après un premier tome qui réintroduit tous les grands héros de l’époque dans l’univers contemporain, on attaque le vif du sujet avec l’arrivée de Geoff Johns sur le titre. C’est le début d’une grande histoire autour d’Alan Scott et ses enfants, et plus globalement sur l’héritage, avec également un Black Adam plus iconique que jamais. Une multitude de personnages différents sont exploités, JSA étant un super exemple de comment écrire un comics sur une équipe, même si le récit fait plusieurs références au passé, et donc à des comics inédits en France. JSA est une longue route, mais si gratifiante à chaque numéro, c’est un run immanquable qu’on retrouve ici.
-Sledgy7
Red Hood : Souriez
Scénario : Chip Zdarsky
Dessins : Eddy Barrows
Ce récit signait en VO l’arrivée de Zdarsky chez DC après quelques pépites du côté de Marvel. Sorti dans une série anthologique Batman, se retrouvant donc aux côtés d’autres histoires, il était pourtant certain qu’Urban allait le publier en VF tant cette nouvelle histoire sur Red Hood sortait du lot. Avec un Eddy Barrows en forme, Zdarsky accentue l’aspect « grand frère » du personnage, finalement peu exploité lorsque les Robins se réunissent. Dans le rôle de protecteur d’un jeune garçon, il gagne énormément en empathie et en responsabilité, tout en gardant une brutalité et un côté proche de la rue essentiel. La présence de Batman amène une introspection sur la transmission et la relation conflictuelle entre un père et son fils, jouant sur l’approche de Jason envers l’enfant puisqu’il essaiera de ne pas commettre les mêmes erreurs.
L’exercice ressemble beaucoup à ce qu’a pu faire Donny Cates sur Venom récemment, et qui avait lui aussi redoré le blason de son protagoniste. Une vraie belle surprise, à la fois sombre dans ses thèmes et son ambiance et lumineux dans l’incarnation de Red Hood.
-Sledgy7
Les Brèves VO
Wonder Woman #800
Scénario : Becky Cloonan, Michael Conrad, Tom King
Dessins : Collectif
Ce numéro anniversaire est composé en deux parties. La première est la fin du run de Cloonan et Conrad, qui avait commencé d’une bien belle manière et finira par perdre de l’intérêt, gâché par les events. Le duo termine tout de même leur histoire joliment avec un hommage au récit Whatever Happened to the Man of Tomorrow d’Alan Moore, et avec une multitude d’artistes talentueux pour faire passer un beau message d’amitié et de confiance autour de Diana.
La seconde partie est naturellement les prémisses du prochain run sur Wonder Woman, par Tom King et Daniel Sampere. On y découvre la fille de l’héroïne aux côtés de Damian et Jon, devenus depuis Batman et Superman, dans une quête très floue. C’est du gros teasing, puisqu’on ne comprend pas encore ce qu’elle cherche, d’où elle vient et ce qu’il s’est passé dans ce futur. Il faudra donc se suffire des superbes dessins de Sampere et de la découverte de Lizzie, une pipelette comme n’importe quel personnage de King, finalement. Ça méritera un coup d’œil.
-Sledgy7
Titans #2
Scénario : Tom Taylor
Dessins : Nicola Scott
C’est du grand drama que nous propose Taylor, comme il sait en faire. Ca marche très bien, il y a une bonne dynamique entre les personnages et les dessins de Scott sont bons. Ce retour d’un Brother Blood au goût du jour pointe du doigt certaines choses actuelles qui ne vont pas, les menaces contemporaines se cachant derrière un masque de bonté, que ce soit une fausse rédemption ou plus pragmatiquement une égérie connue et qui a bonne presse, ainsi que la désinformation. Titans est donc une super lecture, en espérant que ça dure.
-Sledgy7
Superman #5
Scénario : Joshua Williamson
Dessins : Jamal Campbell
L’histoire avec Silver Banshee s’achève. Et celle-ci est très plaisante, que cela soit le court flashback installant de façon crédible la relation Jimmy/Silver Banshee (et en évoquant de nombreuses aventures de Jimmy). Cette partie nous fournit notre dose d’actions et d’émotions du mois, toujours illustrée brillement par Jamal Campbell avec des couleurs chaleureuses.
La seconde partie sert de bilan aux cinq premiers numéros, avec Clark voulant donner une nouvelle seconde chance à Lex. Le tout est très bien écrit, avec une certaine douceur tout en sachant ménager le suspense.
Bref, la série Superman reste excellente et j’espère que celle-ci arrivera rapidement en France. Il est dommage d’avoir deux mois de pause à cause Knights Terrors.
-Midnighter
Nightwing #105
Scénario : Tom Taylor
Dessins : Bruno Redondo
Après l’arc backdoor pilot pour Titans, il est l’heure de revenir à du Nightwing solo. Et ce avec un nouveau numéro gimmick : en vue subjective du personnage titre. Toute l’aventure du numéro, ses moments de discussion comme les voltiges du héros sont toutes montrées du point de vue de Dick. Ce n’est pas le premier numéro gimmick expérimental de ce run, toutefois ici en plus de cet aspect l’histoire racontée est plus profonde que le simple enlèvement de la chienne de Nightwing. Le duo de jumelles vilaines Double Dare est plutôt bien développé, elles deviennent très attachantes. L’intrigue globale avance un peu, avec notamment la première rencontre entre Dick et Heartless sous son identité civile.
Le cœur du numéro reste bien sûr la prouesse de tout raconter et montrer en vue subjective. Le rendu est très fluide, à l’exception de quelques transitions/ellipses difficiles à faire passer sans rupture de point de vue, mais hormis ce pinaillage c’est une réussite totale. C’est original, amusant à suivre et prenant, autant l’idée que l’exécution. Une masterclass de Bruno Redondo et du reste de l’équipe derrière Nightwing.
-EtiennePatate
Batman/Superman : World’s Finest #16
Scénario : Mark Waid
Dessins : Dan Mora
Plus d’une quinzaine de numéros sont déjà sortis, et World’s Finest demeure un sans faute. Dan Mora et Mark Waid s’éclatent toujours à pouvoir jouer avec tout l’univers DC à leur guise grâce à la temporalité décalée de la série. Au-delà de Batman, Superman et Robin, nous retrouvons ici une bonne partie de la Justice League face à la menace de Newmaso. Ça fait certes beaucoup de personnages, néanmoins tous sont bien écrits – notamment une scène entre Batman et Oliver Quinn est hilarante. Le numéro se lit très vite, mais avec un réel plaisir.
-EtiennePatate