Depuis les débuts de Flash Infinite, le scénariste Jeremy Adams voulait dès le départ utiliser l’univers de Flash pour développer des intrigues qui traitent de touT et parlent à tous. C’est la raison pour laquelle Wally West est (re)devenu le Flash principal des villes de Central et Keystone. Le troisième tome, qui est presque à considérer comme le quatrième mais vous comprendrez pourquoi, va apporter son lot de nouvelles qui va bouleverser le quotidien de la Flash family. Sont-ce là des bonnes ou des mauvaises nouvelles ?
Ma famille d’abord
Cette review sera assez séquentielle car les intrigues tournent autour de deux thèmes : la famille et les Lascars. Pour bien aborder ce tome, et si vous avez suivi le chapitrage entre le deuxième et troisième tome, vous vous apercevez qu’il y a une absence de plusieurs chapitres. Pas de panique, ces chapitres sont tous présents dans Dark Crisis on Infinite Earths. Vous pouvez vous contenter de la préface rédigée par Urban Comics dans ce troisième tome de Flash Infinite, mais vous devrez avaler au forceps une information importante concernant Linda Park. C’est l’inconvénient des crossovers et de leurs multiples intrigues. En effet, il s’agit d’un demi-spoiler, mais Linda est enceinte d’un.e petit.e speedster. Et oui, je dis futur.e speedster car le fœtus s’avère très précoce car il fait bénéficier à sa mère de pouvoirs semblables à ceux de Wally.
Mise à part cela, Jeremy Adams se focalise beaucoup sur chaque personnage de cette famille, y compris Wallace West qui parait parfois plus mature qu’il n’y parait malgré son âge. Il forme un excellent « Robin » pour Wally en y apportant ses propres idées et son support dans la lutte contre le crime. Cependant, ces aspects avaient déjà été vus dans les tomes précédents, et même si cela sonne très juste encore une fois, on a l’impression que l’auteur se répète en changeant seulement un ou deux détails. Il n’y a pas de fil rouge principal, et on se contente d’enchainer les intrigues comme si c’était une série télé au format épisodique, à l’instar des séries CW. A voir si les futures intrigues tireront parti du nouveau statut de Linda pour avoir droit à quelques surprises.
Y’a t-il quelqu’un à la mairie?
La deuxième partie du volume concerne le retour des Lascars dans le rôle d’agents de maintien de l’ordre et de la justice. En effet, le directeur de la prison pour méta-humains Iron Heights a décidé de monter d’un cran dans l’ordre social et de devenir le nouveau maire. Son premier acte est de mettre un frein à la criminalité en … engageant des criminels. Les Lascars sont des personnages récurrents de l’univers de Flash, et sont pratiquement passés par toutes les casquettes en termes de rôle ou de crimes. Alors, est-ce qu’on peut dire que c’est bon signe lorsque le maire leur confit un insigne de police/milice ? La réponse est simple comme bonjour. En soi, l’histoire est très accessible et facile à suivre, mais cela n’apporte rien de plus à la caractérisation des personnages, et le fait que Heatwave retourne sa veste en est un parfait exemple.
Jeremy Adams possède une très bonne approche dans l’écriture de Wally West, preuve que ses prédécesseurs tels que Joshua Williamson ou Tom King n’avaient rien compris, mais cela fait deux tomes que le départ de cette série Flash Infinite a eu lieu. Il serait temps de montrer en quoi ce run peut se démarquer de ceux des autres scénaristes. Il y a tellement de potentiel à produire et imaginer avec tous ces speedsters, leur perception du temps ou des différentes génération en passant de Jay Garrick à Jai/Irey West. Enfin, si vous vous demandiez où sont les chapitres manquants #783-786, il faudra aller jusqu’au bout de l’event Dark Crisis on Infinite Earths pour le découvrir
En conclusion, ce troisième tome est dans la continuité du deuxième, peut être même un peu trop. Il n’apporte rien de nouveau qu’on ne sait déjà. La caractérisation des protagonistes sonne juste et est toujours agréable à suivre. En revanche, ce n’est pas le cas pour les antagonistes ou la qualité des arcs narratifs. On tombe (ou finira par tomber) dans la redondance, ce qui engendre un gros sentiment de « déjà-vu ». C’est un lecture sympathique, mais sans plus. Personnellement, je suis resté un peu sur ma faim tant on est descendu d’une vitesse par rapport aux promesses du début de ce run. Il faut espérer que le prochain tome renoue l’intérêt pour cette série avec plus d’originalité et de nouveautés.
- Scénario: Jeremy Adams
- Dessins: Fernando Pasarin
- Collection: DC Infinite
- Contenu: 192The Flash #780-782, #787-789, The Flash Annual 2022 #1
- Pagination: 192 pages
- Prix: 19€
- Date de sortie: 26 mai 2023
- Voir sur le site d’Urban Comics
Être l’homme le plus rapide du monde exige de grandes responsabilités. Wally West, également connu sous le nom de Flash, décide d’enseigner au nouveau Kid Flash son savoir-faire. Mais les agissements du Bolide Écarlate ne sont pas du goût de Gregory Wolfe, le directeur de la prison d’Iron Heights qui accède au poste de maire de Keystone City. Afin d’assurer la sécurité en ville, celui-ci décide de confier le maintien de l’ordre aux Lascars. Et comme si cela ne suffisait pas. Linda, l’épouse de Wally, a une surprise pour lui…