Bonjour et bienvenue pour les nouvelles Brèves & the Bold de la semaine, où l'on donne notre avis sur les sorties DC de ces derniers jours. De la VO et de la VF, comme d'habitude, mais vous retrouverez également une critique (pas si brève) du tout dernier épisode de Flash, marquant la fin de toute une époque pour les fans de l'Arrowverse.

Flash S09E10-13, fin de la série
Nous y voilà, après une décennie, la série The Flash tire sa révérence, mettant ainsi fin à l'univers connu sous le nom d'Arrowverse. Après un épisode réussi avec Green Arrow, que donne ce series finale en quatre parties ?
Mes sentiments sont mitigés quant à ces derniers épisodes. Une intrigue centrale se déploie autour de la Force Véloce négative à la recherche d'un nouvel avatar, tandis que Barry et son équipe font face à diverses menaces. Le premier épisode se démarque largement, offrant un ultime duel entre Barry et Eobard grâce au retour de Matt Letscher. Les émotions y sont palpables, permettant à Barry de passer enfin du temps avec ses parents et de faire la paix avec les démons qui l'ont hanté trop longtemps.
Malheureusement, la suite est moins convaincante. Le développement de certains personnages est précipité, sans véritable souci de cohérence (Cecil obtient un costume de super-héroïne, Khione acquiert des pouvoirs cosmiques…), tout cela pour conduire au dernier épisode. Ce dernier voit le retour d'un personnage ancien. On peut saluer la CW d'avoir trouvé un moyen de le ramener. Au fil des quatre épisodes, son évolution est correcte, même si le basculement en tant que ennemi se fait trop rapidement.
Le mot "rapide" est également approprié pour décrire le combat final. Une fois de plus, les showrunners méritent des éloges pour avoir ramené certains ennemis de la série (toujours interprétés par les mêmes acteurs) … pour finalement les humilier (ou presque) face à l'équipe Flash. Les réponses, notamment celles concernant Khione, souffrent d'un manque flagrant de développement. Il aurait été possible de les aborder plus tôt dans la saison, d'autant plus que certains épisodes étaient purement du remplissage sans intérêt. Enfin, la manière dont l'ennemi final est vaincu est très (voire trop) clichée. Une fois de plus, je suis convaincu que cela aurait pu être mieux exécuté avec un meilleur développement. On ne reviendra pas sur les effets spéciaux, la série n’a jamais brillé de ce côté-là et malgré quelques bonnes réussites, le series finale ne brille pas sur ce plan-là.
En conclusion, malgré un series finale quelque peu décevant après un excellent départ, la série The Flash s'achève en douceur. J'aurais apprécié que certains acteurs fassent une dernière apparition (notamment Carlos Valdes, alias Cisco Ramon). Bien que la série ait connu des hauts et des bas, il ne fait aucun doute qu'elle laisse une empreinte et une certaine idée de qui est le super-héros nommé The Flash dans l'esprit du grand public, ce qui n’était pas garanti au début.
-Midnighter
Les Brèves VF

Flash Infinite tome 3
Scénario : Jeremy Adams
Dessins : Collectif
Le run d'Adams continue son cours dans ce troisième tome plus irrégulier, avec plusieurs histoires courtes plus ou moins marquantes. La première partie a un peu de mal à se lancer, d'une part parce le premier numéro est un prélude à un piètre crossover inédit en France, et d'une autre car on sent que le scénariste a dû placer un tie-in à Dark Crisis en plein milieu de son récit (d'où le passage du #782 au #787, les numéros manquants sont donc dans les deux tomes de Dark Crisis). Wally reste un personnage très attachant et ses interactions avec ses alliés et ses ennemis sont bien plus percutantes, que ce soit Kid Flash, les Rogues ou Gregory Wolfe, devenant une menace plus globale à l'instar d'un Luthor. Les dessins de Pasarin ne seront pas au goût de tout le monde, ce n'est pas toujours fluide, mais le scénario rattrape le manque d'intérêt visuel, sans être une catastrophe non plus. Il reste le tome le plus faible, et ce malgré la présence d'un catcheur cosmique incroyable.
-Sledgy7

DC Vampires tome 2
Scénario : James Tynion IV, Matthew Rosenberg, Alex Paknadel
Dessins : Otto Schmidt, Pasquale Qualano
Ce deuxième tome de transition marque moins que le premier. On ne découvre plus les règles de cet elseworld et on assiste désormais à une foire de personnages qui tentent tant bien que mal de se réunir et trouver un plan. Les numéros All-Out War ne sont pas des plus passionnants malgré un style plus original avec du noir et blanc et ce rouge qui ressort bien avec le sang et les personnages utilisés. Cependant, leur histoire va un peu nulle part pour l'instant et sert de bouche-trou, alors vous n'apprécierez que si l'un de vos persos fétiches fait partie du roster. Sur les deux seuls numéros du titre phare, Otto Schmidt est encore très bon, Supergirl et Batgirl sont bien mises en avant. Enfin, les deux backups sont également bons et bien dessinés par des gens qu'on ne voit que rarement dans les comics américains, à savoir Haining et notre Guillaume Singelin national. Et ça, ça fait plaisir.
-Sledgy7

Batman Chronicles 1988 volume 2
Scénario : John Wagner, Alan Grant
Dessins : Norm Breyfogle
C'est ici que débute un run légendaire sur le Chevalier Noir, celui de John Wagner et Alan Grant rejoignant l'artiste Norm Breyfogle, incarnant tout simplement la quintessence visuelle du Batman moderne. La tournure toujours plus sombre plaira à beaucoup de lecteurs, qui auront la chance de découvrir la première apparition du Ventriloque ou de Ratcatcher, des vilains définitivement moins colorés que les habituels patients d'Arkham, qu'on délaisse au profit d'une Gotham mafieuse. En bonus, un récit prenant de Dennis O'Neil bien accompagné (Klaus Janson, Tom Artis, Denys Cowan) voit Batman aux côtés de Green Arrow et The Question autour de Lady Shiva et son maître O-Sensei.
-Sledgy7
Les Brèves VO

City Boy #1
Scénario : Greg Pak
Dessins : Minkyu Jung
Le personnage de Cameron, découvert dans Lazarus Planet, avait déjà trouvé un certain intérêt dans le potentiel énorme de son pouvoir et dans son côté urbain, et le premier numéro de sa propre série confirme tout ça, à défaut d'aller plus loin. Dans une narration des plus classiques, on nous représente le héros, son environnement et ses pouvoirs avec une vague menace qui aimerait utiliser ses talents et un flashback sur leur origine. L'enjeu augmente quand on apprend qui exactement en a après lui, car ce n'est vraiment pas n'importe qui, ça semble même trop gros pour un gamin de la rue (même si encore une fois, son pouvoir peut être gigantesque). Bref, un début agréable, mais il faut encore se démarquer.
-Sledgy7

Green Arrow #2
Scénario : Joshua Williamson
Dessins : Sean Izaakse
Mieux que le premier numéro, on reste ici sur de l'écriture facile. Williamson arrive à apporter un peu d'émotion pour nous impliquer, mais le reste est déjà vu. Du voyage spatial, du combat et des apparitions de personnages par-ci par-là. L'un d'eux est une simple gender swap apparue la semaine dernière dans le one-shot Dawn of DC Primer, qui est finalement un prélude à ce titre et sûrement plusieurs autres à venir avec le retour de Waller en grande pompe. C'est en tout cas bien dessiné, les couleurs rendent la lecture très agréable. Le tout donne envie de lire la suite malgré le manque de substance du scénario jusque là.
-Sledgy7

Nightwing #104
Scénario : Tom Taylor
Dessins : Travis Moore
La fin de l'arc de teasing pour Titans (qui a déjà commencé sa publication pourtant) où Nightwing et ses amis Titans doivent contrer des forces infernales. Contrairement aux précédents, ce chapitre est plus centré sur Dick que sur les autres Titans. Néron confie des pouvoirs puissants à Nightwing pour essayer de conclure un pacte avec lui. C'est donc Superwing que nous suivons lors de ce chapitre. L'occasion de prendre un peu de perspective, et notamment d'une scène lui permettant de s'émerveiller de la planète qu'il protège en compagnie de Superman. Ce dernier lui confie quelques réflexions sur ce que protéger le monde signifie, ne jamais pouvoir être apprécié par tout le monde si on veut vraiment agir, notamment contre le système. Une scène assez profonde et puissante qui se démarque bien du reste de l'histoire.
Travis Moore est assurément un excellent remplaçant de Bruno Redondo, au top avec ses dessins ou le design de Superwing. L'histoire se conclut sans grande surprise, ce qui est loin de l'empêcher d'être appréciable. Le back-up se conclue aussi et à part des visages de Jon extrêmement laids et une naïveté trop grande pour le personnage on ne retiendra pas grand chose.
-EtiennePatate

Justice Society of America #4
Scénario : Geoff Johns
Dessins : Mikel Janin, Jerry Ordway
Une fois de plus, après de nombreux retards, le dernier numéro de Justice Society of America est enfin arrivé. Après l'affrontement contre Degaton, nous obtenons enfin quelques réponses, bien que celles-ci soulèvent de nouvelles questions. L'écriture des différents personnages est solide et l'intrigue progresse de manière concrète, tout en semant des pistes pour l'avenir. Bien que certains clichés soient présents (comme la prophétie et la séparation de l'équipe en groupes pour couvrir plus de terrain), ils sont bien exécutés.
De plus, les dessins de Janin (avec l'intervention d'Ordway sur quelques planches) sont excellents. Chaque personnage est soigneusement détaillé et facilement reconnaissable. La mise en scène, notamment lors des scènes de combat, est bien réalisée. Et c'est toujours un plaisir de voir des personnages plus obscurs tels que Madame Xanadu prendre part à l'histoire.
Alors, qu'est-ce qui ne va pas ? Tout simplement, les retards récurrents, une caractéristique des titres de Johns ces dernières années. Ces retards transforment le titre mensuel en une publication bimensuelle, alors qu'il est annoncé comme tel dans les sollicitations. Cette situation rend la lecture parfois pénible, car il faut constamment se replonger dans les numéros précédents pour être sûr de ne pas oublier un élément. Même si le titre n'a pas encore d'impact sur la continuité globale, il ne fait aucun doute que celui-ci finira par en avoir. De plus, je suis aussi convaincu que d'autres scénaristes chez DC Comics aimeraient écrire sur la toute première équipe de super-héros.
-Midnighter