Il en aura fallu des pleins jours et des nuits noires avant de voir débarquer ce deuxième volume de Green Lantern Corps en librairie. Toujours écrit par Peter Tomasi et dessiné intégralement par Patrick Gleason, la série continue de narrer les aventures du Corps en parallèle au run de Geoff Johns sur la série principale Green Lantern. Cette fois-ci, les différentes intrigues prennent place après la Guerre de Sinestro et avant Blackest Night. Si vous ne suivez pas la série Green Lantern, vous risquez de dériver dans l’espace des révélations ou rencontres de personnages. Aussi, cette review contiendra de légers spoilers, car sinon on ne pourra rien argumenter, tant Green Lantern Corps est dépendante de sa série mère.
APRÈS LA GUERRE, LA BIÈRE ?
Comme révélé ci-dessus, la Guerre de Sinestro lancée contre les Green Lantern s’est soldée par la défaite des Yellow Lanterns. Si nombre d’entre eux ont pu être arrêtés ou tués, d’autres ont pu s’enfuir à travers la galaxie et sont activement recherchés par les membres du Corps des Green Lanterns. C’est le cas de Kyle Rayner et de Guy Gardner qui décident de s’installer sur Oa pour se consacrer à plein temps à la lutte contre le Mal. Vous l’aurez compris, une partie des intrigues de cette intégrale concerne l’arrestation de certains Yellow Lanterns dont le concept et la nature des crimes sont originaux jusqu’à choquer même. Si je vous parle d’une « pluie », d’une « cage » ou d’une « mouche », vous comprendrez mieux je pense.
Mais l’antagoniste central est sans conteste Mongul (le fils) qui prend possession d’un anneau jaune, et découvre ses capacités incroyables en terme de puissance, connaissance, vol, projection d’énergie… Et le bougre est très doué et gourmand au point de vouloir reformer le Corps de Sinestro sous sa bannière. Il est l’élément qui remplira à lui seul le quota de scène d’action, de gore, de cruauté et de sadisme. Honnêtement, Mongul est caractérisé comme un ennemi tout ce qu’il y a de plus antipathique, et Peter Tomasi le lui rend très bien.
PRÉLUDE À BLACKEST NIGHT
L’autre évènement révélateur est la corruption de la gardienne oan Scar, reconnaissable par une large cicatrice de la face droite de son visage. Corruption à quoi? Et bien au pouvoir de la Mort représenté par un symbole ténébreux, vous l’aurez compris, celui des Black Lanterns. Scar va ainsi jouer un double jeu durant toutes les histoires, tantôt en convaincant les gardiens de l’univers de s’enfoncer davantage dans leur totalitarisme ou d’envoyer secrètement en mission des membres du Corps pour son intérêt. A chacune de ses apparitions, la gardienne va voir son état se putréfier par les ténèbres, physiquement et psychiquement. Ce qui n’annonce rien de bon pour la sortie du troisième volume.
Côté héros, les rôles principaux sont donnés à Guy Gardner, Kyle Rayner, Soranik Natu et Sodam Yat. Et je ressors les mêmes arguments que lors de la review du volume précédent, mais que c’est bon de suivre le quotidien des Lanterns, surtout qu’ils ont tous leur propres soucis, passés et blessures internes. Le scénariste Peter Tomasi abordera la socialisation du Corps (notamment avec le bar Warriors), la tolérance, la famille, la xénophobie, la peur et l’amour. Cela rend ces personnages très vivants avec des thématiques universelles pour tous.
EXCELLENTE SÉRIE SPIN-OFF
Si Batman et Superman se déclinent depuis la nuit des temps en deux séries principales (Detective Comics et Action Comics), Green Lantern Corps peut faire figure de seconde série de qualité consacrée aux chevaliers d’émeraude. Plus que correcte, elle complète parfaitement les intrigues et sous-intrigues autour des autres Lantern Corps. Petit bémol en ce qui concerne le travail de relecture notamment au niveau de la syntaxe lors d’une discussion entre Kyle et Soranik, ou de traduction lors du #38 lorsque Kyle parle de la 3ème loi du livre d’Oa alors qu’il s’agit en réalité de la 5ème. Mais dans l’ensemble, il y a tellement peu de publications Green Lantern par an qu’on ne va pas critiquer tous les détails non plus.
Côté graphique, c’est du 100% uniforme, il n’y a pas d’autre adjectif à choisir. Unique scénariste, unique dessinateur, on est sur un volume à la qualité identique du début jusqu’à la fin. Si vous aimiez déjà le travail de Patrick Gleason dans le volume précédent ou dans des publications plus récentes (Batman et Robin, Superman Rebirth, Super Sons), vous serez surpris que l’artiste se lâche pas mal sur certaines scènes violentes malgré une colorisation et un style semi-cartoony. Quant à Peter Tomasi, je crois que peu importe l’origine des personnages, il peut rendre attachant n’important qui, même une mouche. Alors là, chapeau.
C’est simple, vous aimez la science fiction, le space opéra, l’entente dans un groupe ou la diversité au sens universel, alors ce deuxième tome Green Lantern Corps est fait pour vous. Si vous êtes entré dans l’univers Green Lantern avec cette série, je ne saurais trop vous conseiller de lire la série principale Geoff Johns présente Green Lantern car Green Lantern Corps est une série presque spin-off tant elle s’intercale entre des évènements majeurs. En dehors de cela, la caractérisation est top, les intrigues sont intéressantes et le tout donne vraiment envie la suite avec l’avènement de Blackest Night, mais du point de vue du Corps. L’attente aura été longue, et on espère que le troisième volume ne mettra pas huit mois avant de sortir. Soyez cool Urban Comics.
- Scénario: Peter Tomasi
- Dessins: Patrick Gleason
- Collection: DC Classiques
- Contenu: Green Lantern Corps: Ring Quest (#19, 20, 23-26), Green Lantern Corp: Sins Of The Star Sapphire ( #27-32) Green Lantern Corps: Emerald Eclipse (#33-38)
- Pagination: 448 pages
- Prix: 35€
- Date de sortie: 24 mars 2023
- Voir sur le site d’Urban Comics
Sortis victorieux à l’issue de la Guerre de Sinestro, les Green Lantern se retrouvent à pourchasser les anneaux jaunes éparpillés à travers la galaxie afin d’empêcher la création d’un nouveau Corps dissident. Mais lorsque l’un de ces anneaux se retrouve en la possession de Mongul, le conquérant extraterrestre qui a dévasté la ville de Hal Jordan, Coast City, nos héros se retrouvent face à un adversaire d’autant plus dangereux qu’il n’hésite pas à utiliser la Miséricorde Noire, une plante permettant d’asservir tout un chacun en lui offrant en hallucination ses désirs secrets.
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