[Review VO] DC Universe Presents Vol. 1

DC Universe Presents
[Review VO] DC Universe Presents Vol. 1 18
Les points positifs:
  • Deadman réintroduit dans l’univers DC
  • Concept de la série
Les points négatifs:
  • Histoire incomplète pour les Challengers
  • Assez basique
  • Le costume de Deadman

« You mean to tell me I’m dead–?! » – Boston Brand


  • Deadman – Scénario : Paul Jenkins – Dessin : Bernard Chang – Couleur : Blond
  • Challengers of the Unknown – Scénario : Dan Didio, Jerry Ordway – Dessin : Jerry Ordway – Encrage : Ray McCarthy – Couleur : Tony Aviña


Deux reviews pour le prix d’une ! Format spécial pour cette critique, je vais traiter les deux histoires qui composent ce tome, séparément !


DC Universe Presents… Deadman !

Boston Brand se pose plein de questions. C’est le propre de l’homme me direz-vous. Mais ce type là, croyez-moi, il a de bonnes raisons de s’en poser. Déjà parce qu’il est mort et qu’il est au courant de cet état de fait. Ensuite, parce que son esprit continue d’errer sur Terre, ce qui vous en conviendrez, et bien moins commun. Et enfin, parce qu’il commence à douter de la déesse qui lui a permis de vivre cette après-vie, à savoir Rama Kushna. A partir de là, le fantôme va commencer à se rebeller sur le destin qu’on lui a collé sans lui en demander la permission. Et forcément, les dieux, ils aiment pas trop qu’on contrarie leurs plans !

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Pour lancer cette nouvelle série, Deadman semblait être un bon choix. Le personnage n’est pas tout jeune. Il est apparu pour la première dans le comic book Strange Adventure #205 en 1967. Il a connu quatre séries régulières, dont la dernière date de 2007 et est parue chez Vertigo, en 12 numéros. Je connais très mal cette dernière, mais je me suis déjà penché sur les débuts du personnage (à travers la réédition de ses débuts sous un format TPB, visible ici pour le premier tome, et je vous le conseille, c’est plutôt bon, même si ça sent le vieux !). Deadman, aka Boston Brand, c’est donc un fantôme tout ce qu’il y a de plus normal : il est invisible aux yeux de tous (sauf des êtres magiques ou ayant la capacité de manier celle-ci), il peut traverser les murs, ce genre de trucs utile, et n’a pas besoin de repos. Sa grande particularité, c’est qu’il est capable de posséder le corps de n’importe quel humain sans que celui-ci puisse y faire quoique ce soit. Et n’imaginez rien de salace, Deadman est un mec réglo, enfin à peu près. Et on ne peut pas dire que les choses aient grandement changées sur le personnage depuis ses débuts, en dehors d’une seule chose : son but.

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Boston Brand est un ancien acrobate qui s’est fait assassiné par un mystérieux tueur (appelé « The Hook » dans l’ancienne continuité). Alors que son but d’origine était d’errer sur Terre jusqu’à découvrir la véritable identité de son tueur, dans cette continuité des New 52, et cette histoire intitulé « Twenty Questions », il en sera tout autre. A défaut, Rama Kushna (la déesse responsable de l’état et des pouvoirs de Deadman) lui a conféré cette après-vie pour qu’il ramène à l’équilibre son propre karma, afin de rattraper ses erreurs passées en corrigeant la vie d’autres pauvres malheureux. Et là j’ai envie de dire… de quoi je me mêle ? Mais ne soyez pas dupe, Rama Kushna ne fait pas ça par hasard. Et c’est là que l’histoire s’emballe et nous plonge littéralement sur une pente psychologique des plus étonnantes. A travers le personnage de Deadman, Paul Jenkins va nous dessiner un petit peu sa vision du monde et sa réponse à la grande question « Pourquoi la vie ? ». Mais je vais pas aller plus loin dans l’analyse sinon je vais vous spoiler la tronche ! Ouais, imaginez vous un peu que cette BD va vous révéler tout les mystères de la vie dans leur plus simple appareil. Du simple génie ? De la folie ? J’ai du mal encore à cerner la chose, mais tout ce que je peux dire c’est que même si certains vont trouver ça ennuyeux comme la pluie, d’autres vont s’exalter du génie de Jenkins, qui ma foi, a réponse à tout. Questions, réponses, à quoi vous vous attendiez ? Le titre de l’arc c’est « Twenty Questions », réveillez-vous les mecs !

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Quand à la psychologie du personnage, on ne peut pas dire non plus qu’il y a eu de grands bouleversements. Les lecteurs de la Justice League Dark sont de toutes façons au courant. Deadman est toujours ce type plein d’arrogance et d’aplomb. A la limite du détestable parfois. Pourtant, Paul Jenkins arrive à le rendre, d’une certaine manière, attachant. Car les questions qu’il se pose, nous les avons tous posées un jour ou l’autre. Et il est assez aisé de se mettre dans la peau du personnage. Quand aux protagonistes qu’il rencontre, certains ont vraiment un charisme puissant. Déjà bon, quand il s’agit des divinités, c’est difficile de pas voir qu’ils en imposent. Mais les échanges avec Deadman sont tous assez délectables. Petit coup de coeur pour « The Son of Morning« , une des nombreuses dénomination mythologique pour Satan qui pointe son nez dans le DCU, comme si de rien n’était. C’est subtil et bien amené. Et n’ayez pas peur, le titre ne tombe jamais dans des délires bibliques ou trop religieux. On survole juste la mythologie de l’univers DC qui s’épaissit un peu plus avec cette histoire.

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Niveau dessins, c’est plutôt clair et efficace. Pas brilliant, mais joli. Bernard Chang nous pond un travail plus qu’honnête qui se suffit à lui même. Et il a l’avantage d’être le seul à manier la barque et à être constant dans son boulot. Après, on pourra toujours se questionner sur le design de Deadman qui reste quasiment inchangé, et qui pourtant, commence à dater un peu selon moi. Non pas qu’il soit laid, mais… il est je pense, un peu trop rétro, avec son col et son corsage moulant… Hem. Passons.

Bonne histoire, bien qu’elle ne sera pas au goût de tous, elle réintroduit le personnage de Deadman dans l’univers DC de manière originale. Les craintifs du « pathos » et autres anti-philosophie, passez votre chemin par contre !


DC Universe Presents… Challengers of the Unknown !

Un groupe de « gens » dont on ignore un peu les origines (certains font de la télé, d’autres sont scientifiques, d’autre encore semblent n’avoir rien à faire là… bref) sont regroupés dans un avion et expédiés direct au Tibet pour résoudre les plus grands mystères de ce monde. Le tout est bien sur filmé et retransmis à la télévision, comme le veut notre nouvelle tendance au voyeurisme… Vous adorez ça vous aussi, ne le niez pas ! En plus, même pas besoin de s’encombrer de cameraman… puisqu’il suffit d’attacher les dites caméras aux différents protagonistes et le tour est joué ! Pratique ! Sinon évidemment, l’avion va se cracher, on va nous refaire une redite de Lost et nous allons croiser des moines tibétains. Mais univers DC oblige, ces moines seront ceux de Nanda Parbat, lieu mystique très connu dans l’univers car il revient régulièrement, toujours avec des prétextes plus ou moins douteux (pour la petite histoire, ce lieu a d’ailleurs un lien étroit avec Rama Kushna, et dans l’ancienne continuité, un lien aussi avec Deadman, j’imagine que coller ces histoires l’une après l’autre n’est pas un hasard, même si le lien reste très sommaire).

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Et ma foi, même si on ne comprend pas trop à quoi jouent tout ces types, ça se laisse lire. Reste le problème qu’on ne s’attache pas vraiment aux personnages ni même effectivement à leur but. D’ailleurs, je suis bien incapable de vous donner le nom d’un seul d’entre eux là tout de suite… Oh oui, vous pouvez vous moquer de mon professionnalisme, mais pour la peine, je ne vous en direz aucun. Oui, c’est très mature ! On a bien compris qu’ils essayaient de résoudre un « mystère » autour d’un certain médaillon, qui ne serait pas le seul de ce genre et que l’équipe va tout faire pour retrouver les autres (et même mourir dans la plupart des cas). L’action est fluide, on suit ça un peu comme le dernier épisode en date de Koh Lanta en se demandant un peu lequel de ses bonshommes va passer à la trappe à la fin de l’épisode (de manière généralement un peu plus brutale que dans l’émission de TF1 ceci-dit…). Mais bon voilà, ça manque clairement de détail et de profondeur. On suit certes, mais au final, on s’en fiche un peu (et vous noterez que je reste poli) ! Et c’est encore plus frustrant quand à la fin de la lecture, on nous offre un joli « THE END… FOR NOW » en guise de conclusion alors qu’on aurait pu croire que ENFIN, ça y’est, l’aventure commence. Ben non, c’est fini. Et là, la grande question que je me pose c’est … « Pourquoi ? ». On en revient toujours aux questions je vous dis. Et je vous assure que Deadman n’a pas la réponse non plus ! Merci Dan Didio de réintroduire une équipe et un concept qui te tient à coeur, mais si c’est pour le laisser en plan dans une série de seconde zone sans nous laisser même vraiment espérer cinq minutes qu’on reverra les personnages, ça nous fait une belle jambe si je puis dire. Et trois numéros de perdus !

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Les dessins font assez « eighties » et restent corrects. Rien de bien incroyable à ce niveau. Au moins, même si on a du mal à retenir leur prénoms, parce qu’on s’en fiche un peu, on arrive tout de même à différencier les personnages. C’est bien là l’essentiel. Et comme dit plus haut, la mise en scène est bonne, l’action est fluide et plaisante à suivre. Bref, on fait dans le simple mais efficace.

Mais à quoi bon ? Tout ça pour ça ? C’est franchement frustrant. Si le concept de cette série, à savoir DC Universe Presents me plaît vraiment beaucoup, je ne comprend pas pourquoi ils se permettent de mettre des débuts d’histoires qui au final n’apportent pas grand chose à l’univers. Ils ne nous offrent même pas de conclusion, ne nous invitent pas à les rejoindre dans un autre titre, et nous plantent des le premier rendez-vous, les goujats ! The Challengers of the Unknown est clairement une histoire qui aurait plus eu sa place dans une mini série, à la limite. Et ils l’auraient développée un peu plus avec un peu de chance. Ici, cela gâche un peu le concept du titre dans lequel elle a été publiée et donne vraiment l’impression de lire du remplissage plus qu’autre chose.

Mais heureusement, l’histoire sur Deadman vaut largement le coup et reste majoritaire dans ce premier tome (5 numéros sur 8). Malgré tout, on garde un goût amère en bouche après ce second story arc.

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5 Commentaires
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Merck-El
11 années il y a

Le run sur Deadman est en effet excellent. Intelligemment écrit et pensé, bien conçu. Il sort clairement du lot New52, à mon sens.

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