Bienvenue pour les Highlights revenant sur les sorties VO de DC du 4 janvier, et l’éditeur commence l’année d’une bonne manière avec beaucoup de titres importants ou de très bonne facture.
LES COUPS DE CŒUR
Justice League Infinity #7
Scénario : J.M. DeMatteis, James Tucker
Dessins : Ethen Beavers
Voilà une très belle conclusion pour cette suite à la série animée Justice League Unlimited qui s’attaquait au Multivers. Les scénaristes prennent le point de vue de Batman dans ce scénario de fin du monde pour mettre en avant son pragmatisme et l’opposer à la confiance sans limite qu’il porte à ses coéquipiers. Tous se voient portés par l’espoir, et même Bruce fait preuve d’optimisme, notamment grâce à son lien avec Wonder Woman.
La série finit donc sur une note émotive, sans que tout le monde ait son happy ending pour autant. Le message est beau, et c’est assez bien écrit pour ne pas être trop mielleux. Justice League Infinity a su être divertissant et complexe également, en reprenant avec justesse un dessin et une caractérisation qui est chère à toute une génération. Une belle fin pour une belle histoire dans un univers qui nous manquait.
– Sledgy7
Arkham City : the Order of the World #4
Scénario : Dan Watters
Dessins : Dani
Toujours des dessins magnifiques, surtout quand Azrael est aussi présent, et une écriture prenante, Arkham City est un thriller qui brille surtout par ses personnages forcément atypiques. Ici, ce sont Nocturna et Dr.Phosphorus et leur quête de normalité qui sont mis en avant, avec ce déni de leur condition physique qui est leur véritable rupture avec le monde.
C’est toujours aussi fascinant, à la fois tragique et assez cynique, et on a toujours ce questionnement sur ce qui factuel ou ce qui est de l’invention de l’esprit, finalement vite influencé par les différents personnages.
– Sledgy7
LES VALEURS SURES
One-Star Squadron #2
Scénario : Mark Russell
Dessins : Steve Lieber
Cette série est vraiment unique en son genre dans le traitement du devoir du héros. En les mettant dans une position de stars, on suit l’un des has beens, Minute Man, qui a une addiction aux pilules Miraclo en prime. Il est voué à faire des jobs de vieille gloire comme faire des fêtes d’anniversaire, avec cet ego typique qui veut retourner au firmament.
On explore aussi un aspect économique de l’application pour laquelle ils bossent tous, une concurrence version super-vilaine qui remet rapidement en cause l’aspect « bien contre le mal » et le désespoir global de ces héros intermittents. Bref, c’est du Mark Russell et j’aime ça, et son style colle parfaitement à celui de Lieber aux dessins, ils ont une énergie très similaire.
– Sledgy7
Dark Knights of Steel #3
Scénario : Tom Taylor
Dessins : Yasmine Putri
On a l’impression que Taylor se précipite à la vue de certains événements, mais on va lui faire confiance pour la suite. En tout cas, le propos de la série n’est pas spécialement un conflit militaire, mais plutôt une histoire de famille.
L’histoire reste très divertissante à suivre, il y a de bons dialogues, beaucoup d’action et on prend toujours autant de plaisir à découvrir nos personnages préférés dans ce nouveau monde. Les dessins de Putri sont toujours très beaux également.
– Sledgy7
Justice League Incarnate #3
Scénario : Joshua Williamson, Dennis Culver
Dessins : Andrei Bressan, Todd Nauck, Nik Virella, Ariel Olivetti
Après un début de série un peu tiède, ce troisième numéro est une belle réussite. Ce qui marchait dans les deux premiers chapitres est repris à plus grosses doses et les défauts sont largement diminués.
L’utilisation du multivers est toujours très fun, on voyage entre de nombreuses terres très variées selon un respect scrupuleux de la carte établie par Grant Morrison. Le découpage graphique avec une équipe artistique différente par Terre continue, elles sont bien choisies pour coller aux ambiances locales et globalement toutes réussies. Par le rôle des comics dans les univers et la fameuse Terre-33, Williamson parvient à écrire le multivers comme délicieusement méta tel qu’il était établi dans Multiversity. Justice League Incarnate assume de vouloir en être une suite, ce que le cliffhanger vient confirmer. Même si ça n’est clairement pas au même niveau, il ne faut pas déconner non plus.
En tant que bémol du numéro, le concept des personnages dispersés dans le multivers est assez cliché, mais c’est bien efficace et ça profite à l’histoire. L’intrigue centrale avec Darkseid avance toujours lentement mais parvient enfin à intéresser un peu. Entre des passages entre hilarants ou épiques, on arrive à suivre beaucoup de personnages dans beaucoup d’endroits de manière fluide et compréhensible. La lecture de ce numéro laisse espérer que le gros event qui va suivre puisse être de très bonne facture.
– EtiennePatate
Detective Comics #1047
Scénario : Mariko Tamaki, Matthew Rosenberg
Dessins : Ivan Reis, Fernando Blanco
C’est le début de l’événement hebdomadaire sur Gotham en l’absence de Batman. La Tour Arkham est inaugurée pour remplacer l’asile éponyme, et bien évidemment tout ne va pas bien se passer. Aucune grosse surprise là dessus, et c’est montré dès ce premier numéro plutôt que de perdre du temps à laisser en suspens la question de la réussite de la tour, à laquelle on connaissait tous la réponse à l’avance. À la place, on va s’intéresser à pourquoi et comment ça tourne mal.
Cet arc s’annonce comme un bon gros blockbuster. Une intrigue mêlant infiltration, action et suspense. Et c’est particulièrement bien rendu par une équipe graphique de rêve pour ce genre de récits : Ivan Reis et Brad Anderson. On en profite d’autant plus qu’il est assez rare de voir Reis collaborer avec ce coloriste ou dessiner des histoires avec Batman ou la Bat-family. Pour ce qui est de l’histoire en elle même, rien de grandiose mais ça se lit très bien. La mise en avant des membres de la Bat-family au lieu de Batman lui-même est un gros point fort, notamment Batwoman qui n’apparaît pas beaucoup ces derniers temps.
– EtiennePatate
Batman #119
Scénario : Joshua Williamson, Karl Kerschl
Dessins : Jorge Molina, Mikel Janin, Karl Kerschl
Oui, oui Abyss, le nouveau vilain qui va faire vivre un enfer à Batman, mais le plus intéressant dans ce numéro est sa confrontation avec Luthor. Ils se ressemblent tellement et sont à la fois si différents, c’est dommage de ne pas voir plus souvent cette dynamique utilisée à bon escient comme ici. On parle jamais du fait que le meilleur pote de l’un est le pire ennemi de l’autre, et que Superman affronte un Bruce sournois tous les jours. À côté de ça, l’inspectrice est encore très générique mais sympathique et la menace bénéficie d’une belle mise en scène, mais Abyss n’est pas original pour l’instant, le cliffhanger est du déjà vu.
– Sledgy7