Highlights de la semaine #157 (Wonder Woman Historia, Justice League Incarnate,…)

Bienvenue pour les Highlights revenant sur les sorties VO de DC du 30 novembre. Pour une cinquième semaine, les sorties sont évidemment remplies d’annuals plus ou moins intéressants, mais nous avons aussi le début de Justice League Incarnate qui suit la trame d’Infinite Frontier, et Wonder Woman Historia, sur les origines des Amazones.

LES COUPS DE CŒUR

Wonder Woman Historia : The Amazons #1

Scénario : Kelly Sue DeConnick

Dessins : Phil Jimenez

Il est enfin là, et difficile d’être déçu par ce numéro. On a de la nouveauté avec un récit épique et mythologique comme je les aime avec Wonder Woman, même si elle n’est pas présente. Il s’en dégage une certaine fureur libératrice avec cette rébellion des Déesses, représentant tous les maux que les femmes connaissent causés par le patriarcat. Et il n’y a pas grand chose de plus efficace en terme de catharsis qu’une ou plusieurs femmes qui se font justice seules.

Bien sûr, le récit très efficace est bien aidé par les incroyables planches de Phil Jimenez, qui s’est surpassé pour ses double pages colorés et si bien construites, proposant une narration plus originale. En plus, on peut applaudir la recherche de l’artiste sur les designs des Amazones selon leur tribu et leur personnalité grâce aux dernières pages. En un numéro, Wonder Woman Historia est déjà un coup de cœur absolu.

– Sledgy7

The Human Target #2

Scénario : Tom King

Dessins : Greg Smallwood

On serre les fesses pour ne pas que ça déborde dans le out-of-character, mais pour l’instant c’est très plaisant. Tom King sait écrire des récits de détectives pulp. On progresse avec le protagoniste, suivant toutes ses pensées, mais il nous cache tout de même son plan, comme on le découvre à la fin de ce deuxième numéro.

Smallwood contredit le côté polar par des planches de grande qualité et très colorées, avec des bords blancs plutôt qu’un noir plus évident. Il donne une Ana de Armas-energy à la première membre de la JLI que Chance rencontre, Ice. Elle est ici la parfaite itération de la femme envoutante de film noir, la Laura de Preminger. J’ai très hâte de voir où ira le récit et la façon dont seront amenés les autres héros de cette ligue très spéciale, mais ô combien adorée.

– Sledgy7

LES VALEURS SURES

Justice League Incarnate #1

Scénario : Joshua Williamson, Dennis Culver

Dessins : Brandon Peterson, Andrei Bressan

Clairement il faut avoir déjà suivi le début de la trame d’Infinite Frontier. On est sur une suite directe, qui n’aurait presque pas nécessité d’être dans une nouvelle série. On reprend l’intrigue telle qu’elle avait été laissée : les mêmes enjeux, le même antagoniste. Tout ça avance lentement sans beaucoup d’originalité, pour pour mener vers un futur event encore plus gros que tout ce qu’on a jamais vu (comme d’habitude). Rien de bien passionnant pour l’instant à ce niveau, et ce n’est pas la partie graphique des plus banales qui changera quoi que ce soit.

Ce titre est tout de même sauvé par la mise en avant du multivers. Il est encore très sous-exploité, pourtant DC a un multivers vraiment cool et une Justice League multiverselle qui l’est tout autant. L’équipe introduite dans Multiversity se voit ici enfin confier un titre dédié, les membres changent des personnages de premier plan que l’on voit d’habitude lors des events et ont tous une sympathie et du potentiel qui nous accroche. En plus de l’équipe établie par Morrison, on y retrouve le Batman du Flashpoint depuis Infinite Frontier et Williamson y ajoute d’autres de ses créations. L’histoire se permet aussi de s’amuser avec les mondes parallèles malgré les événements sérieux de l’intrigue. C’est Terre-8 – remplie de pastiches de l’univers Marvel – qui est mise en avant aujourd’hui. Entre autres, c’est l’occasion de réinventer les Avengers et d’un presque combat entre Darkseid et Thanos.

Il faudrait que l’histoire devienne plus convaincante lors des prochains numéros, mais pour l’instant c’est une lecture qui fait plaisir.

– EtiennePatate

Nightwing 2021 Annual #1

Scénario : Tom Taylor

Dessins : Cian Tormey, Daniel HDR

Pour cet annual, Tom Taylor s’éloigne de sa trame principale et de Fear State pour nous proposer deux aventures qui se répondent entre Nightwing et Red Hood. Celle qui se déroule dans le passé nous rappelle le lien spécial qui unit les deux premiers Robins, chacun vivant mal la situation d’un tel remplacement. Ils se rapprocheront très vite, découvrant que l’un est avant tout une personne sur qui l’autre peut se reposer en dehors du monolithique Batman.

Les deux frères continuent leur relation de confiance dans le présent, malgré ce qu’est devenu Jason Todd. Le scénariste arrive très bien à nous faire ressentir l’amour fraternel qu’ils se portent, c’est en même temps ce qu’il fait de mieux. Il fait ressortir l’humanité de Red Hood et continue à montrer Nightwing comme le héros tolérant et à l’écoute qu’il est censé être.

Les dessins des deux lignes du temps sont homogènes et efficaces, du mainstream qui ne casse pas des briques, mais la lecture en reste très plaisante.

– Sledgy7

Action Comics #1037

Scénario : Phillip Kennedy Johnson

Dessins : Miguel Mendonça

Chose promie, chose dûe ! L’affrontement entre Superman et Mongul, c’est déjà pour maintenant. Là où on aurait pu imaginer un arc en “jeu-vidéo” où le boss final ne ferait son entrée que sur la fin, c’est ici tout l’inverse, et ce n’est pas pour faire figuration. Plus que jamais, PKJ fait honneur au titre “Action Comics” puisque c’est le numéro entier qui est consacré au combat, chaque personnage ou presque ayant son moment, ce qui est d’autant plus appréciable quand on sait que ce n’est pas lui qui a composé The Authority. 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’auteur ne ménage pas ses héros, la menace qu’ils affrontent étant à la hauteur du build-up et de sa réputation. Il est d’ailleurs bon de voir que Johnson pense à élargir l’échelle du récit avec les Planètes Unies, multipliant ainsi les enjeux et soulignant la dangerosité de Warworld.

Maintenant, il faut aussi dire qu’il est presque décevant de voir la bataille déjà prendre fin ce mois-ci, même si l’on sait que la guerre est loin d’être finie. Et oui, le potentiel pour une gigantesque bataille qui marque l’histoire était bel et bien là, d’autant plus quand on voit le nombre de combattants et les moyens que Mongul a mis en place pour mettre à mal l’homme d’acier. Au final, on ne voit que peu le combat entre les deux titans, ce qui frustre un peu. On se doute néanmoins que ce n’est que partie remise.

– Mocassin

Robin 2021 Annual #1

Scénario : Joshua Williamson

Dessins : Roger Cruz

Petit annual sympathique qui arrive un peu tard, bien que ce ne soit pas dramatique. C’est l’occasion d’en apprendre plus sur les autres combattants, et d’en découvrir certains au concept intéressant mais qui n’ont fait que de la figuration pendant le tournoi.

Les dessins sont corrects, on nous prépare surtout à quelques révélations, bref un bon numéro « bonus » dans la lignée du récit principal.

– Sledgy7

Wonder Girl #5

Scénario : Joelle Jones

Dessins : Adriana Melo

Les aventures de Yara Flor continuent ! Et c’est sur le mont Olympe que l’héroïne poursuit son périple, face à des dieux bien moins accueillants que dans les numéros précédents. Les planches de Joelle Jones sont toujours aussi imaginatives et les dessins, bien que pas toujours parfaits, rendent la lecture très agréable.

Ce ne sont cependant pas les aventures de Yara qui sont les plus passionnantes dans Wonder Girl. Joelle Jones s’est donné l’objectif de construire quelque chose de beaucoup plus grand. Dans l’ombre des aventures solitaires de Yara se dresse un scénario bien plus puissant, bien plus profond. L’arrivée d’une troisième tribu de guerrières semblait inévitable. Mais l’auteure se sert de cela pour réunir toutes les héroïnes ayant un jour porté le costume de Wonder Girl. Après Artemis et Cassie, c’est au tour de Donna Troy de faire son apparition pour le plus grand plaisir de tous. On voit que les pièces s’assemblent pour créer un scénario épique, faisant intervenir de très nombreux éléments de la mythologie de Wonder Woman.Wonder Girl continue encore de nous éblouir. L’introduction de Yara Flor comme du reste est parfaite. Il ne reste plus qu’à faire se confronter les deux. A suivre…

– Justafrogg

Teen Titans Academy #8

Scénario : Tim Sheridan

Dessins : Rafa Sandoval, Mike Norton

Une nouvelle année commence à la Teen Titans Academy. Fini les événements d’été et retour dans la tour des héros où revient Wally West, encore marqué par les événements de Heroes in Crisis. Deux intriguent se croisent dans ce numéro. D’abord celle des enseignants, les anciens Teen Titans, confrontés encore et toujours à leurs démons (qui prend encore une fois la forme de Red X), puis une autre qui implique les étudiants et le fameux H-Dial, l’un des artefacts les plus puissants du multivers.

Si la première intrigue ne nous apporte rien de très nouveau, la seconde est bien plus fournie. En effet, elle pose les bases de l’intrigue future et l’arrivée d’une nouvelle aire par la réapparition d’un personnage inattendu. On fait également la connaissance de Whistle et Lebowitz, apparus pour la première fois dans le récit Young Adult éponyme, ce qui introduit ainsi la jeune femme dans l’univers canon de DC.

Le numéro est cependant rempli de petites incohérences et facilités qui ne facilitent pas la lecture et les dessins sont bien inférieurs à ce qu’on a connu sur le titre. Espérons que ce nouveau départ apportera de meilleures choses par la suite.

– Justafrogg

LES DÉCEPTIONS

Batman : Fear State : Omega #1

Scénario : James Tynion IV

Dessins : Collectif

Si vous pensiez que Fear State était terminé après les numéros de conclusion de chaque série, vous vous trompiez ! C’est bien dans Batman : Fear State : Omega que l’event se conclut. Et il faut dire qu’on n’y apprend pas grand-chose de nouveau. James Tynion IV nous redonne simplement la situation dans laquelle sont tous les personnages impliqués dans Fear State, le tout agrémenté d’un dialogue entre Batman et l’Épouvantail à base de « C’est moi qu’ai raison ! » « Non c’est moi ! ». C’est plat et sans saveur.Ce numéro marque le départ de l’auteur du titre Batman et de DC plus globalement, laissant derrière lui de très bons titres (Detective Comics, The Nice House on the Lake) et d’autres très mauvais. C’était le cas de Batman. Et comme le dit la conclusion de ce numéro, certaines choses devraient changer. On espère que ce sera pour le mieux.

– Justafrogg

Gotham City Villains Annivesary Special #1

Scénario : Collectif

Dessins : Collectif

Comme presque toutes ces one-shots anthologiques c’est loin d’être indispensable. C’est beaucoup d’histoires courtes dont la plupart n’ont pas grand chose de mémorable. On retiendra une histoire plutôt douce et bien colorisée sur Poison Ivy, ou Josh Williamson et Dan Watters ne faisant que du teasing pas très passionnant pour leurs futures publications. Le segment sur Ra’s al Ghul est probablement le meilleur du lot : la rivalité, le respect mutuel et l’opposition entre Bruce et Ra’s est mise en scène à travers une partie d’échecs dessinée par le monstre de talent Riccardo Federici.

Mais le passage le plus médiatisé, celui sur lequel toute la promotion de ce numéro se basait, est celui écrit par le célèbre Danny DeVito. Une histoire sur le personnage du Pingouin, qu’il avait interprété il y a presque 30 ans dans Batman Le Défi, et dessinée par le populaire Dan Mora. L’histoire la plus attendue dans cette anthologie… qui se retrouve être la lecture la plus inattendue du lot. L’acteur nous livre ici une histoire digne des pires fanfics et auto-insertions. C’est nul, mais c’est sacrément drôle à voir. Le Pingouin aide des enfants, puis il part mettre fin à la pandémie de Covid au calme (oui oui) et prend une retraite paradisiaque, tout le monde l’approuve, oh et il est en pleine romance avec Catwoman tout du long aussi. Il manquerait qu’il devienne président de l’univers pour aller plus loin.

– EtiennePatate

Batman 2021 Annual #1

Scénario : James Tynion IV, Ricardo Lopez Ortiz

Dessins : Ricardo Lopez Ortiz

Ghost-Maker est un personnage sans réel intérêt ou originalité depuis sa première apparition. Il est facilement remplaçable par d’autres héros du Batverse, et ses backups n’étaient pas d’une grande qualité, même si Ortiz a un trait agressif qui me plaît.

Tout cet annual conclut ces fameux récits ponctuant les numéros de Batman. L’anti-héros va donc affronter à la suite toute la galerie de vilains que Tynion IV et Ortiz ont construite. Le scénario laisse indifférent et les dessins sont par contre toujours aussi cools. Il est dommage que de toutes les créations de Tynion IV dans l’univers de Batman, le plus marquant soit un vilain de Ghost-Maker qu’on ne reverra probablement pas, tout comme le protagoniste qui ne risque pas de faire long feu, maintenant que le scénariste quitte la scène. Tout ça est donc très oubliable.

– Sledgy7