Avec ce deuxième et déjà dernier volume de cette courte série consacrée à la Suicide Squad, Tom Taylor conclue l’histoire de sa bande de têtes brûlées. Une bande de nouveaux personnages qui avait été prise en otage et forcée d’intégrer la Task Force X mais qui avait réussi à s’en libérer. Maintenant, l’heure est aux règlements de compte. Au programme, des expériences sur des enfants, une intrusion pour discréditer la souveraineté d’un pays et de la manipulation gouvernementale.
REVOLUTION SQUAD
Comme nous l’avions vu dans le tome précédent, de l’ancienne équipe Suicide Squad, il ne reste que Deadshot et Harley Quinn. Ils ont toutefois été rejoins par de nouveaux personnages révolutionnaires, ou renégats, dans l’âme. Car oui, cette équipe semble bien plus tenir à ses membres que les précédentes équipes Task Force X. Solidaires dans les actes, mais également entre eux, ceci fait d’eux des tueurs assez attachants. C’était d’ailleurs un point positif du précédent tome que Tom Taylor continue de développer.
Comme dans Injustice ou bien plus récemment DCeased, le scénario passe presque au deuxième plan tant le travail de caractérisation et de relation des personnages entre eux est agréable à suivre. Par exemple, on peut citer que dans les deux premiers chapitres, il est plus question de Floyd Lawton que de Deadshot, tout comme il est plus question du début de la relation amoureuse entre Aerie et Winx plutôt que de deux renégats avides de vengeance. Et ce sont pleins de petits détails dans une case, voire une bulle, qui rend le récit facile à suivre.
UNE TOUCHE FINALE RATÉE
Pour ce qui est du scénario à proprement parlé, on est clairement dans une banale histoire de règlement de comptes. L’antagoniste a trop joué avec le feu, et ce dernier s’apprête à se brûler avec car la Suicide Squad n’a plus de limites pour se justifier. L’idée d’une Suicide Squad qui peut enfin se faire justice comme elle l’entend semblait bonne, mais on se sent un peu de déception sur la fin.
Cela arrive trop vite, cinq chapitres c’est trop court pour en profiter pleinement. La séquence de grosse tuerie d’hommes de main se lit sur une page, contrairement au tome précédent. L’antagoniste principal n’est pas original, ce qui fait qu’il est protégé par le bouclier du statut quo. Enfin, les personnages sont moins enclins à user de la force léthale, certaines scènes concernant le destin des personnages nous laissant sur notre faim. Et quid du deus ex machina dans le dernier chapitre ? Cela sort de nulle part, c’est complètement incompréhensible et d’une facilité scénariste maladroite. Étonnant de la part de Taylor.
Cool au début, mais assez décevant sur la fin. Voilà comment on pourrait résumer ce deuxième tome, mais également l’ensemble du travail de Tom Taylor sur Suicide Squad. Le tome n’est pas mauvais en soi, mais il s’éloigne beaucoup trop de l’identité d’un esquadron envoyé en mission suicide. Néanmoins, avec cette série complète en deux volumes, si vous souhaitez lire un récit Suicide Squad de bonne facture et fun (en comparaison des terribles tomes de New 52 et Rebirth), alors ceci peut tout à fait vous convenir.