Avec un peu de retard, voici nos Highlights de la semaine, nos avis résumés des publications DC. S’il y a bien une chose à retenir pour cette fois, c’est le début tant attendu de Wonder Girl, mais on oublie pas Nightwing et les autres titres qui montrent de belles qualités en ce moment.
LES COUPS DE CŒUR
Wonder Girl #1
Scénario : Joëlle Jones
Dessins : Joëlle Jones
Rares sont les nouveaux personnages qui arrivent à marquer instantanément ses lecteurs, au point que l’on sait d’emblée que nous avons sous les yeux l’éclosion d’une future grande ou d’un futur grand. Yara Flor fait cet effet-là. Difficile ainsi de ne pas être hyper-enthousiaste à la lecture de ce premier numéro de Wonder Girl par Joelle Jones ! Yara Flor était déjà l’une des plus grandes réussites de l’event Future State, et cela se confirme dès les premières pages de cette nouvelle série.
Nous ne faisons que frôler ce que pourra devenir le personnage. Le récit mène bien son rythme, entre l’action et des séquences plus posées. Nous sommes surpris par la simplicité des choses : Jones prend son temps et ne se précipite pas à mettre son héroïne en devenir dans une quête épique. Nous sommes encore dans le world-building et dans la découverte d’un personnage. Et pourtant, elle parvient très bien à représenter l’importance que Yara prendra tôt ou tard dans l’univers DC, notamment dans celui des amazones. Personne n’est indifférent à son existence, à sa présence. Et si l’univers DC ne sait pas encore qui elle est et ce qu’il adviendra d’elle, nous savons déjà que ce sera une merveille à suivre. Sur la forme, on sent que Jones a été à l’école de Tom King, tant elle use encore (et de manière très juste) de ce type de narration typique à l’ancien scénariste de Batman du décalage entre l’image et le texte. Elle n’en abuse pas pour autant, mais utilise le procédé suffisamment pour créer un impact chez le lecteur.
Comme d’habitude, la dream team Jordie Bellaire & Joelle Jones fait son plus bel effet dans la partie artistique. Elles parviennent à forger une identité distincte pour chaque tribu d’amazones, forgent des pages somptueuses au dessin comme à la couleur, qui parviennent à nous faire ressentir le Brésil natif de Yara. Avec une telle réussite, difficile de ne pas tomber encore plus amoureux du personnage…
– myplasticbus
Nightwing #80
Scénario : Tom Taylor
Dessins : Bruno Redondo
Il y a vraiment beaucoup de choses qui me plaisent en seulement deux numéros de ce nouveau run. Les dialogues et les relations qu’entretient Nightwing avec Barbara, Tim Drake et même son doggo (qui a failli s’appeler Blue, et je sèche encore mes larmes) sont super agréables. L’utilisation du lore de Blüdhaven fait également plaisir et l’histoire est plutôt prenante pour l’instant.
Mais le gros point fort vient des dessins de Bruno Redondo et Adriano Lucas. Que ce soit le trait, le découpage dans les moments d’action comme dans les moments de calme, le petit côté rétro des pointillés et le ton pastel que j’adore et qui donne une nouvelle identité à la ville, presque rien n’est à jeter (certains seront surpris de voir une case qui fait vraiment manga, et je sais que certains n’aiment pas ça). Nightwing est encore une fois un pur bonheur à lire.
– Sledgy7
LES VALEURS SURES
The Flash #770
Scénario : Jeremy Adams
Dessins : Jack Herbert, Brandon Peterson, Kevin Maguire
Si le numéro est structurellement similaire aux précédents, à savoir : Wally atterrit dans le corps d’un autre bolide et doit empêcher une explosion de force véloce, Jeremy Adams nous propose ici une narration différente. Le récit ne commence pas avec l’irruption de Wally mais bien avant, en plus de ne jamais revenir dans le présent avec Barry, ce qui nous permet de mieux nous imprégner de cette ambiance de guerre mondiale et de s’investir dans les personnages. On a alors une histoire complète et une dynamique bien sentie entre Jay Garrick et The Ray, en plus de dessins collant particulièrement bien à l’époque. Bref, un bien bon numéro qui évite la redondance et confirme le talent de l’auteur.
– Mocassin
Justice League #61
Scénario : Brian M Bendis, Ram V
Dessins : David Marquez, Xermanico
La Justice League de Bendis se pose définitivement comme une série sans prétention, assez agréable à lire, mais qui ne transcende rien. Plus orienté autour de l’action que le numéro de la semaine dernière, nous découvrons progressivement l’univers originel de Naomi. Comme le reste de l’équipe, nous sommes plus ou moins perdus dans cet univers. Cela, Bendis parvient très bien à le retranscrire. On a toujours du mal à cerner Brutus, autrement que comme le grand méchant de service, toujours aussi plat et sans saveur. Marquez continue de faire du très bon travail, avec un bon worldbuilding dans cet univers alternatif. Justice League se lit donc assez vite, et, si je ne dirai pas que ça s’oublie tout aussi vite, c’est pratiquement le cas. Néanmoins, puisque la lecture n’est pas désagréable, on s’en accommode.
Le segment sur la Justice League Dark par Ram V tombe toujours plus loin dans le trou du lapin, en explicitant désormais la référence à Borges et La bibliothèque de Babel. Au vu du dossier en présence et la référence à cette nouvelle culte de l’histoire de la littérature, le tout manque presque d’ambition. Ram V et Xermantico font un bon travail, mais ne peuvent malheureusement pas le développer de manière ultime dans le peu de pages qui leur sont allouées. Dommage !
– myplasticbus
Catwoman #31
Scénario : Ram V
Dessins : Fernando Blanco
Encore un numéro très agréable pour Catwoman qui continue d’introduire les enjeux futurs de la série. L’auteur poursuit sa présentation des différents protagonistes qui joueront un rôle prépondérant dans la suite du récit. On découvre alors bien mieux Simon Saint et ses ambitions mais également Wight Witch, de plus en plus charismatique et intéressante au fil des pages. Toute l’intrigue autour du kidnapping de Poison Ivy teasée dans le numéro précédent va un peu trop vite. Laissant peu de place au déroulement du braquage, très basique et beaucoup trop facile. C’est dommage car ce retour aux sources du personnage de Catwoman aurait pu faire du bien à l’intrigue, comme une pause bienvenue entre les numéros contextuels qui s’enchaînent pour le moment.
Ram V utilise également le titre pour caractériser un peu mieux le personnage d’Ivy qu’il développe plus en profondeur dans son autre série régulière : Swamp Thing. Avec tant d’éléments et de personnages introduits dans le récit, il serait peut-être temps maintenant de rentrer dans le vif du sujet. Et c’est ce qu’annonce la fin de ce numéro. Espérons qu’il tienne ses promesses.
– Justafrogg