C’est à nouveau l’heure des Highlights, avec la deuxième semaine de sorties pour Future State. Au programme, des titres moins attendus et un résultat toujours aussi mitigé, même si on trouve ici et là de quoi passer une bonne lecture. Pour ceux qui seraient intéressés par un avis plus complet de ces deux premières semaines et qui ont raté le live de jeudi soir, le replay de notre premier récap sera disponible demain sur Youtube !
LES VALEURS SURES
Future State : Dark Detective #1
Scénario : Mariko Tamaki, Matthew Rosenberg
Dessins : Dan Mora, Carmine di Giandomenico
On ne réinvente pas la roue ici, tout le numéro ne respire pas l’énorme originalité avec un Batman hors la loi et pourchassé. Néanmoins, cela reste assez solide pour être appréciable, l’écriture plutôt littéraire de Tomaki peut être déconcertante à première vue, mais on s’y fait assez vite, tandis que visuellement le numéro est tout de même vraiment beau, Mora fait un excellent travail.
Est-ce qu’en deux numéros la série va réussir à aborder la notion totalitaire et sécuritaire qui est effleuré ici ? On peut l’espérer. Et est-ce que Magistrate sera une organisation inoubliable ? Sans doute pas, mais on ne passe pas un mauvais moment, le numéro est vraiment ok. Suivi en outre d’une deuxième histoire avec Grifter qui, même si elle ne raconte pas grand chose est plutôt divertissante.
– Claygan
Future State : Justice League #1
Scénario : Joshua Williamson, Ram V
Dessins : Marcio Takara, Robson Rocha
Encore une fois c’est un numéro plutôt moyen, on ne va pas dire que c’est mauvais. Il y a quelques idées intéressantes, comme celle développer le fait que la League n’est pas vraiment ce qu’elle est si elle n’est pas une famille. Qui plus est on a un retour des vilains de Morrison et ça c’est cool. Mais c’est à peu près tout. On a pas le temps de s’attarder vraiment sur les personnages, qui semblent sympathiques. On va donc espérer qu’ils soient plus développés par la suite. Pas grand chose d’autre à dire sur ce numéro, encore une fois ça fait le taf, mais ce n’est pas renversant. En espérant que toute l’initiative Future State ne se réduira pas à des numéros sympas sans plus.
– Claygan
Future State : Kara Zor-El, Superwoman #1
Scénario : Marguerite Bennett
Dessins : Marguerite Sauvage
D’abord dans l’ombre de Clark, puis de Jon, Kara Zor-El n’a jamais vraiment trouvé sa place sur Terre. C’est pourquoi on la retrouve ici sur la Lune, où s’est établi un camp de réfugiés. On redécouvre alors le personnage, vêtu d’un nouveau costume témoignant de sa nouvelle maturité. Désormais en paix avec elle-même, avec le monde, Kara a gagné en sagesse et n’est plus la petite fille qu’elle a pu être : elle est désormais Superwoman. Une nouvelle facette parfaitement illustrée par le trait doux de Marguerite Sauvage et ses couleurs pastels, comme s’il s’agissait d’une fable innocente à la morale bien rodée.
Pour souligner le chemin parcouru, Kara se retrouve mise en face de son propre reflet, celui d’une jeune réfugiée sans repère et doit alors prendre le rôle qui lui revenait initialement avec Kal-El, de la figure maternelle, du mentor. Un exercice plutôt bien mené par Marguerite Bennett, mais qui paraît toutefois trop artificiel, tout comme l’est le nouveau statut de Kara, dont la zénitude est poussée à l’extrême pour mieux la renverser en fin de numéro.
– Mocassin
American Vampire 1976 #1
Scénario : Scott Snyder
Dessins : Rafael Albuquerque, Dave McCaig
On continue d’avancer vers la fin. Les pièces continuent toujours de se mettre en place. La relation entre Skinner et Pearl au centre de cette histoire depuis les premiers numéros du titre se fait plus intéressante. On s’apprête à assister à un combat de géants (sans jeu de mot). Et même si le tout paraît bien trop gros par rapport aux autres arcs avec parfois une volonté de trop en faire, finir le titre en revenant aux sources de toutes les créatures croisées et une bonne idée. J’ai quand même hâte de lire la suite.
– Harley
LES DECEPTIONS
Future State : Green Lantern #1
Scénario : Geoffrey Thorne, Ryan Cady, Ernie Altbacker
Dessins : Tom Raney, Sami Basri, Clayton Henry
Le premier des trois récits Green Lantern de ce numéro est la partie qui amorcera le futur titre d’Infinite Frontier, avec John Stewart et quelques autres membres du Corps sans anneau, devant aider un peuple face à une invasion avec leurs propres moyens. On a peu cette impression de débarquer dans le dernier acte des 7 Samourais, mais sans les deux premières heures et sans la beauté des images. Les trois Green Lanterns parlent de stratégie sans que l’on comprenne les tenants et les aboutissants de ce conflit et rien ne ressort de ce numéro finalement.
On sera déjà plus intéressé par la deuxième histoire sur Jessica Cruz, elle aussi sans anneau puisque toute cette temporalité repose sur l’extinction de la Batterie Centrale. Protégeant seule un certain vaisseau, elle va devoir se débarrasser, à la manière d’un John McLane, des Yellow Lanterns qui se tapent l’incruste. C’est plus joli, c’est plus divertissant et Jessica Cruz brille comme jamais.
La troisième partie est elle aussi décevante. Et pourtant, c’est celle avec le meilleur Green Lantern, Guy Gardner. Le récit est assez spécial, Guy tente d’établir la paix sur une planète où deux cultes se vouent une guerre sans pitié. Se déroulant sur plusieurs années, on suit alors un Guy étonnamment diplomate, qui apprend à vivre dans leur culture. Intéressant sur le papier, mais c’est finalement trop survolé et pas assez beau pour nous marquer au-delà de la fin qui inaugure du pur Guy Gardner (vu que le reste n’en est pas vraiment).
– Sledgy7
Future State : Teen Titans #1
Scénario : Tim Sheridan
Dessins : Rafa Sandoval
Le but de Future State est très clair avec ce numéro de Teen Titans. Cet événement ne sert que d’amorce aux futurs titres DC, présenter des personnages accomplis pour nous donner l’envie de voir leurs origines ou comme ici, nous remplir la tête de mystères pour que l’on cherche les réponses dans la prochaine série. Dans Future State : Teen Titans, ça se voit parce que l’auteur abuse de ça, autour de Red X, des événements tragiques qu’il y a pu se passer et j’en passe.
C’est très frustrant pour un lecteur de voir cette accumulation de mystères sans queue ni tête, quand on pense qu’on parle des Teen Titans, dont l’ADN est complètement absent. On se rapproche finalement de la série Titans, et c’est pas vers cette direction qu’on devrait se diriger. L’auteur se moque même que toutes les versions récentes de Teen Titans en comics ont échoué, mais souligner le problème ne veut pas dire qu’on en fait pas partie. Sheridan et même Sandoval qui n’est vraiment pas à son meilleur (comme la plupart des artistes à vrai dire) ne donnent pas envie.
– Sledgy7
Future State : Superman/Wonder Woman #1
Scénario : Dan Watters
Dessins : Leila Del Duca
Superman/Wonder Woman offre un numéro assez terne, qui ne convainc pas vraiment. On appréciera l’aspect In-your-face/colérique qui approfondit la caractérisation de Yara Flor en figure un peu gauchissante, ainsi que les apports de la mythologie sud-américaine (qui seront définitivement un apport très intéressant de cette nouvelle Wonder Woman). On appréciera aussi la fraîcheur apporté sur Jon Kent, et l’esprit un peu Silver age qui évoque vaguement un sous-All-Star Superman. Mais globalement, on peine à sentir la différence entre Jon et son père. Watters comme Del Duca représentent un Superman générique, qui manque un peu d’âme dans un contexte comme Future State. L’histoire est légère, confuse, peine à intéresser, et la partie artistique est relativement inconsistante, malgré quelques jolis passages. Décevant, surtout pour des personnages aussi chouettes.
– myplasticbus
Future State : Robin Eternal #1
Scénario : Meghan Fitzmartin
Dessins : Eddy Barrows
Je me suis dirigé vers ce numéro par amour pour Stephanie Brown, que je garde éternellement dans mon cœur comme la véritable Batgirl, et ce contre tout l’avis de la rédaction de DC Planet. Et accessoirement, pour le plaisir de lire quelque chose autour de Tim. Malheureusement, on reste ici dans l’anecdotique complet, qui ne sera indispensable que pour les aficionados de Tim Drake. Nous sommes dans une série absolument générique, où on peine à ressentir un quelconque esprit Future State qui nous projetterait vers des possibles intéressants.
Si l’on sort du contexte autour du Syndicate, les couleurs fluos et les vagues designs de techniques futuristes, on pourrait être dans une série Robin tout à fait classique tant le fond est conservateur, classique et déjà vu, sans réelle personnalité. Reste la partie artistique, qui n’est pas mauvaise (avec Eddy Barrows qui est toujours efficace), avec notamment une dernière page assez stylée. Robin mérite mieux que ça.
– myplasticbus