Nouvelle semaine, nouvelles lectures et donc… nouveaux highlights. Cette semaine petit choix de lectures, mais qui sont de plutôt bonne qualité. American Vampire 1976 fait enfin son retour et Batman #100 aurait mérité une place de choix si l’écriture était meilleure.
LES VALEURS SURES
American Vampire 1976 #1
Collection : Black Label
Scénario : Scott Snyder
Dessins : Rafael Albuquerque, Dave McCaig
American Vampire fait enfin son grand retour. En plus de retrouver des personnages connus de longue date, on assiste à des surprises inattendues et qui promettent d’envisager la suite du récit comme à la fois épique, mystique et compliqué. On sent vraiment la fin arriver, la mythologie prendre forme pour que l’on connaisse tout de cette genèse si particulière des vampires et autres créatures apparentées.
L’avantage, c’est l’équipe créative. Retrouver l’équipe qui travaille sur le titre depuis le début est un grand point positif. On se replonge directement dans le récit, malgré les époques traversées, que ce soit dans la caractérisation des personnages, les plans ou encore le travail sur les planches intérieures. C’est un grand oui, et puis la colorisation de Dave McCaig m’a toujours fait un petit quelque chose en plus.
– Harley
Young Justice #19
Collection : Rebirth
Scénario : Brian Michael Bendis & David Walker
Dessins : Scott Godlewski
Eh oui, Young Justice n’est pas dans les déceptions, on est en 2020 absolument tout peut arriver (j’attends avec impatience l’invasion alien qui viendra conclure cette année !). Plus sérieusement ce numéro, à l’instar du 18, était loin d’être mauvais. En se concentrant sur un personnage en particulier plutôt qu’avoir une intrigue fouillie avec quinze personnages le tout réussit beaucoup mieux. Ici, Cassandra est la vedette du numéro et ça fait plaisir. On peut voir l’ambivalence présente au sein du personnage partagée entre ses origines divines et humaines. Et qui plus est le numéro est toujours très joli et l’écriture à la Bendis est assez peu présente globalement. On regrettera cependant une chose. Le tout va très vite, trop vite. Cette intrigue aurait facile pu faire l’objet d’un arc entier et ça aurait sans doute été mieux que de voir les personnages passer une dizaine de numéros sur des terres parallèles. Mais bon on ne peut pas tout avoir.
– Claygan
Justice League #54
Collection : Rebirth
Scénario : Joshua Williamson
Dessins : Xermanico
Toujours très surpris par cet arc Doom Metal, qui n’est franchement pas si mauvais. Pour entrer dans ce numéro, il faut bien entendu se faire à l’idée de lire un récit tie-in à Death Metal, où nous suivons notamment une partie de nos anciens sidekicks préférés devenus adultes. Il faut donc composer avec un univers de semi-fantasy tellement éloigné de nos habitudes que c’en est déroutant. Mais dès qu’on s’y fait, on apprend à apprécier le travail de Williamson, qui infuse son histoire de beaucoup de coeur et d’un véritable amour pour ces personnages et pour leur legacy. Lorsqu’on voit comment il parvient à écrire Wally dans Speed Metal, ou la bande de Titans ici présents, on en vient à regretter qu’il ne soit pas davantage sur ce type de héros plutôt que sur un classique Barry Allen qu’il n’a jamais réussi à saisir pleinement. Au niveau du dessin, Xermanico y répond parfaitement, avec des décors épiques et grandioses, renforçant la crédibilité d’une ambiance qui pourrait prendre le risque d’être vraiment too much. On est pas dans du génie, mais ça reste pas mal du tout !
– Myplasticbus
The Dreaming Waking Hours #3
Collection : Sandman Universe
Scénario : G. Willow Wilson
Dessins :Nick Robles
Ce troisième numéro est un numéro de transition, entre la présentation des personnages et des enjeux et les révélations à venir. Il n’est cependant pas dénué d’intérêt pour autant. Le récit autour de Lindy est un prétexte pour évoquer la vie difficile d’un doctorant, à devoir jongler entre travail de thèse et travail alimentaire. Où la vie privée et la santé psychologique est mise à mal par ce rythme effréné (Je peux le confirmer…). Et il semble que G. Willow Wilson s’y connait car elle décrit ces sentiments avec une exactitude certaine.
Mais ce numéro (et le run en général) brille par l’imaginaire qui y est développé. Des fées, des cauchemars et autres créatures mythologiques cohabitent dans un monde qui reste cependant tout à fait cohérent. Les dessins et la mise en page de Robles impressionnent toujours. Son changement de style pour les scènes dans la Box of Nightmares est remarquable et pleinement justifié par le scénario. Un numéro qui confirme la qualité du titre et laisse percevoir que du positif pour la suite.
– Justafrogg
DCEased Dead Planet #4
Collection : Rebirth
Scénario : Tom Taylor
Dessins : Trevor Hairsine
Ce second volume de DCeased avance petit à petit. Tout se met en place pour trouver le remède à cette épidémie qui touche la Terre. Mais ici, pas de gestes barrières ! Juste une grande quête dans l’espace pour essayer de piéger l’être le plus intelligent du monde (on n’a pas les mêmes valeurs). On a maintenant l’habitude avec Tom Taylor, ces péripéties ne sont que prétexte à introduire toujours plus de personnages pour pouvoir en faire de la chair à canon dans les épisodes suivants (ou déjà dans celui-ci en fait…).
Malgré tout, voir les New Gods et toute la mythologie qui leur est associée reste un plaisir. Toute la clique est présente, du High Father à Forager. Même si certains sont très mal caractérisés, comme le duo Orion Lightray qui sont traités comme des petites brutes décérébrées. L’arc autour de Scott Free et son fils peut cependant fournir du matériel intéressant pour la suite de l’histoire.
Ce numéro fait donc le travail. Ni plus, ni moins. On regrette toujours l’absence de zombies et l’oublie total des événements du numéro précédent. Mais on espère que tout cela va revenir en force dans la conclusion.
– Justafrogg
DECEPTIONS
Batman #100
Collection : Rebirth
Scénario : James Tynion IV
Dessins : Jorge Jimenez, Guillem March, Carlo Pagulayan
Il y a quelques mois, je débattais avec Watchful du début de run de Tynion IV sur le chevalier noir. Il arguait du fait que ce retour aux sources après le run tout de même particulier de Tom King faisait du bien. Je défendais une position inverse, en affirmant qu’il fallait continuer d’aller plus loin. Ce centième numéro continue de me donner humblement raison. Honnêtement, on aimerait s’investir dans la Joker War, mais on y arrive pas. La faute à une histoire terne et trop classique, en forme d’énième confrontation entre le Joker et Batman, qui n’apporte pas grand chose de plus. On a l’impression d’avoir lu ce récit 59 fois, et quand bien même il est somptueusement dessiné et pas si mal écrit, l’histoire n’intéresse pas. Il en va de même pour les deux histoires en back-up, qui peinent à trouver de l’intérêt. Après le run dantesque de Morrison, le run controversé mais souvent haut en couleurs de Snyder et celui psychologisant et introspectif de King, on peine à voir dans Tynion IV autre chose qu’un généraliste qui a du mal à trouver sa couleur, à poser sa marque. Batman mérite mieux.
– Myplasticbus