Review VF – Justice League of America Tome 6 : Ascension

justice league america 6 cover

Dernier volume de cette collection agencée par Urban Comics, deux sentiments se confondent à travers ce sixième tome de Justice League of America. La profonde satisfaction de voir en France l’ensemble du run de Grant Morrison et l’intégralité de celui de Mark Waid enfin publiés. Urban Comics a réussi à proposer une collection allant au bout de ce que les lecteurs attendaient, suite à la frustration d’un début de collection jamais poursuivi par Panini Comics dans les années 2000. Mais ce beau sentiment se trouve entaché par cette petite déception de ne pas voir cette collection se poursuivre avec le run du percutant Joe Kelly, ou encore les arcs de Kurt Busiek, de Chris Claremont, ou celui de Geoff Johns. Des arcs qui peuvent paraître anecdotiques mais constituent des curiosités de la Justice League.

Justice League of America : les récits de l’extrême

Ce dernier volume clôt dans un premier temps les numéros visés par l’éditeur de la série principale : JLA. On retrouve Mark Waid avec des ficelles semblables à son récit le plus populaire, La Tour de Babel. Alors qu’une invasion de martiens blancs se profile, chaque héros de la Justice League se retrouve dans une situation tendue : une révélation de l’identité secrète, une situation critique, une perte de repères. Mark Waid joue à nouveau avec des faiblesses spécifiques à chaque membre de l’équipe.

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L’histoire va rapidement prendre une nouvelle tournure par la destruction colossale causée par les antagonistes, transformant un récit approchant la psyché individuelle de ses héros en un scénario catastrophe plus classique. Sans être dénué de fond, on ressent bien l’influence de Bryan Hitch et son plaisir à illustrer les ruines. De ce mélange étrange naît un récit enivrant, apportant le sentiment que la boucle est bouclée. Formée par une invasion extra-terrestre, notre collection quitte la JLA sur une confrontation similaire mais plus moderne, et dans sa représentation et dans son écriture. L’impression continue dans le monde des comics de répondre au dicton : « On prend les mêmes et on recommence !« .

Avec leurs apports respectifs, le duo a su marquer l’équipe en très peu de temps grâce au numéro spécial digne d’un graphic novel, JLA : Heaven’s Lader. Précédemment publié dans le Récit Complet Justice League Hors Série #2, ce one-shot possède quelques liens avec l’arc mené par les deux artistes. Toujours question d’une menace extra-terrestre prenant rapidement le dessus sur l’équipe, ce récit inverse les effets de l’arc précédent. L’action se veut au service d’une conclusion réfléchie.

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De son côté, Bryan Hitch fascine dans sa représentation de l’équipe et se surpasse dans ce one-shot. Son trait précis et son souci du détail, avec un décor toujours particulièrement fourni, il attire l’œil avec des plans très inspirés par le cinéma. En particulier dans Heaven’s Lader, le dessinateur accentue certaines scènes avec des bandes noires rappelant le format 16:9. S’il s’agit plus d’une qualité graphique épatante que d’une écriture particulièrement fine, ces deux récits sont malgré tout d’une très bonne qualité.

JLA ne se referme pas sur ce focus sur le duo Waid/Hitch, mais poursuit avec quelques numéros anecdotiques mais sacrément sympathiques tant les idées folles présentes seraient inespérées dans les comics actuels. Ainsi, vous pourrez retrouver Mark Waid et Cliff Rathburn fêter l’arrivée de Père Noël au sein de la Justice League. Cet bonhomme à la barbe fournie va aider l’équipe à vaincre Neron, un démon influençant les enfants à l’approche de Noël et récompensant leurs méfaits. Simple et amusante, cette histoire est pleine de bons sentiments, profitant d’un artiste connu des amateurs des productions de Robert Kirkman, puisqu’il s’agit de l’encreur de Charlie Adlard (The Walking Dead) et Ryan Ottley (Invincible).

Batman : Seul contre Tous

En guise de complément pour compléter les travaux de Grant Morrison sur la Justice League, Urban Comics injecte les trois premiers numéros de la série secondaire JLA Classified. Publié à part, ce titre proposait des récits hors continuité mettant en avant des artistes montants ou bien connus du lectorat. Pour le lancement du titre, DC Comics avait choisi le scénariste phare de la Justice League, Grant Morrison, et le populaire Ed McGuinness le temps d’un bref arc narratif.

Gorilla Grodd

Dans celui-ci, Gorilla Grodd projette d’attirer le Ultramarine Corps pour prendre possession d’une technologie et mettre un terme au monde des humains. La Justice League est portée disparue et le destin de l’humanité repose sur les épaules de Batman. Avec ce pitch rappelant les aventures aux tensions exagérées de The Brave and the Bold, Grant Morrison met en avant sa vision d’un Batman préparé à toute situation. Un personnage sans peur et d’un sang-froid incroyable. Bien plus simple à suivre, cette histoire ne fait pas partie des meilleurs travaux du scénariste, mais témoigne comme toujours de l’amour inconditionnel du scénariste aux comics de son enfance.

Si une connexion à l’enfance est à noter avec un plot aussi simple, le trait de Ed McGuinness ne fait que relever la chose avec son style cartoon se prêtant au mieux à l’exercice. Après deux arcs cultes réalisés avec Jeph Loeb sur Superman / Batman, son style faisait vendre autant de comics que de produits dérivés. Designer idéal pour tout lecteur à l’âme d’enfant, ces trois numéros de JLA Classified jouent avec des outils déjà en place que seul Morrison pouvait intégrer aussi rapidement. Si court qu’on en redemanderait, on reste plutôt avec cette sensation d’avoir lu une association exotique d’auteurs qui risquent de ne plus jamais collaborer. Un instant saisi au vol qu’on ne daigne lâcher tant on se plait à relire ces quelques pages sans en connaître la raison exacte.

Ce sixième tome marque la fin d’une collection qui propose ce qu’elle a de meilleur. Un run mythique de la part Morrison et Waid qui ont réussi à réintroduire la Trinité au sein de la Justice League pour en faire des membres fondateurs aux yeux des lecteurs. Une équipe dépoussiérée qui pose les bases d’un renouveau où se croisent JLA, JSA, puis plus tard, sous Brad Meltzer la Justice League et la Legion. Alors si l’univers DC des années 2000 vous intéresse, Justice League of America est un point d’entrée obligatoire.

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Watchful

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Rédacteur depuis 2015, j'écris dans le but de partager ma passion pour les comics et entretenir ce sentiment de découverte. Bercé par Batman, mon cœur se dirige toujours vers l'éditeur aux deux lettres capitales.
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