Alors que le studio de développement des jeux Arkham, Rocksteady, s’apprête à présenter son nouveau jeu Suicide Squad, une enquête de The Guardian dévoile leur inaction lorsque plusieurs femmes se sont plaintes de harcèlement au sein de l’entreprise.
La harcèlement camouflé par Rocksteady
En 2018, 10 des 16 femmes employées par le studio londonien se sont regroupées pour écrire une lettre à leurs dirigeants pour se plaindre d’avoir permis le harcèlement dont elles ont toutes souffert et qu’elles avaient déjà reporté par le passé.
Les témoignages parlent d’attouchements, des insultes envers la communauté transgenre, des commentaires inappropriés ou encore des discussions dégradantes entre collègues au sujet de certaines d’entre elles. L’un d’eux, raconté par l’une des principales scénariste de leur projet jusqu’à l’année dernière Kim MacAskill, touchait sans permission une collègue, la harcelait en dehors du travail et allait jusqu’à raconter aux autres qu’il avait des relations sexuelles avec elle.
En plus d’un comportement abject de quelques hommes, cela met en avant non seulement le peu de femmes qu’il y a chez Rocksteady sur un total de 250-300 employés et l’impact que ça peut avoir, mais aussi le grave silence de leurs supérieurs, qui n’ont répondu qu’avec un séminaire d’une heure quand ils ne disaient pas à ces femmes qu’elles risquaient leur poste si elles n’acceptaient pas de continuer à travailler avec leur harceleur.
L’une de ces femmes, qui a voulu rester anonyme et qui a été inspirée par les bouleversements chez Ubisoft, a donc partagé cette lettre car rien n’allait en s’améliorant, et MacAskill a sorti une vidéo peu après pour appuyer ces événements et pour annoncer qu’elle ne voulait plus être créditer pour Suicide Squad et ne voulait plus être associée avec Rocksteady.
Quelques jours après que The Guardian prit contact avec Rocksteady, le studio organisa une réunion de toute l’équipe pour discuter de cette fameuse lettre pour la première fois en deux ans, promettant de nouvelles initiatives à ce sujet. C’est une nouvelle bien triste venant d’une boîte qui a développé de grands jeux et qui avait ironiquement été élu dans les « meilleures entreprises du jeu vidéo où travailler » la même année que la lettre.