Sous prétexte d’un fil conducteur, Tom King va raconter 12 chapitres presque indépendants autour de Superman. Pour nous en vanter ses mérites. Et franchement, à la fin, le petit « parce que tu es Superman », ça fonctionne. J’en ai pour cause, notre cher Sledgy a pleuré pendant sa lecture. Alors, ce Superman est-il haut dans le ciel?
TOUJOURS PLUS LOIN TOUJOURS PLUS HAUT
Les dessins sont signés Andy Kubert et sont un régal pour les yeux. « N’empêche que c’est vrai, qu’est-ce que tu veux? » dit Alice. Alors je vais être un peu critique bien que j’adore cet artiste, tout juste dépassé dans mon classement par un autre au top 1. Andy Kubert a la fâcheuse tendance de vous offrir des personnages de toute beauté qui une page après, ou même une case plus loin, va changer du tout au tout. Un visage déformé pour une expression plus visible, un corps exagéré à la manière d’un cartoon.
Observez la page du repas entre les membres de la Trinité, vous verrez ce que je dis. Mais ça n’enlève en rien au talent, et en fait, ça donne même un charme. L’épisode sur le sergent Rock, probablement en hommage au père du dessinateur, Joe Kubert, montre cette volonté d’exagérer l’héroïsme pour le rendre encore plus vrai. Un genre d’idéalisation de la guerre et des héros de cette guerre que même Superman admire et remercie.
DE L’ABSURDE A L’EMOTION
Mais les dessins servent beaucoup à simplement illustrer les écrits de Tom King comme le bel exemple de l’épisode sur la course. King écrit son speech et Kubert fait une page d’illustration. Et c’est tout. Mais King sait faire mouche avec ses textes et comme Kubert à du talent, l’émotion est là à chaque fois. Même dans un récit aussi absurde qu’une course entre Flash et Superman. Quiconque connaît Flash sait l’étendue de ses pouvoirs et à quel point il est démesurément rapide. Mais avec les mots justes, King nous fait accepter le résultat, à chaque fois. Jusqu’à même me faire accepter que Superman a pu tuer un innocent.
Bien entendu, King joue beaucoup sur l’absurde. Darkseid ou Luthor décrits comme intelligents, mais floués facilement. Ou bien un combat de boxe « sans pouvoirs », c’est presque du niveau de la course. On l’accepte et on apprécie le récit et ses dessins. Le tout pour nous mener à des questions un peu bêtes qu’on se pose presque tous mais dont on aime lire les réponses. Et la plus importante de toutes, quel est le Robin préféré de Superman? Je vous laisserai en juger dans votre lecture.
Un 13eme épisode conclut le recueil toujours du même auteur mais par Clay Mann. C’est beau, ça nous raconte un final à l’histoire de Superman. Sans fioriture. C’est mignon, sans apporter grand chose mais en conclusion c’est pas mal.
Je ne vais pas faire mon Tom King et écrire pendant des pages et des pages. C’est un excellent moment de lecture, qui est très accessible, ne s’inclut dans aucune continuité pour le plaisir de tous. Et permet de bien mettre en avant les forces de Superman et la plus importante de toute, son humanité dans ce qu’elle a de plus pure et de plus bonne. Alors pourquoi vous lisez encore cette review? Allez lire l’œuvre.
Tu n’es pas seul Sledgy, touché par la pureté du récit, moi aussi j’ai pleuré… et pas qu’une fois.