Review VO : Birds of Prey #1

On l’a attendu pendant des mois et après des retards à répétition, mais c’est bon, Birds of Prey de Brian Azzarello est enfin entre nos mains. Donc, après les tragédies qu’étaient Killing Joke et Batman Damned, Brian Azzarello ne pouvait que faire mieux pour la suite avec ce Birds of Prey. N’est ce pas ? Eh bien non, pas du tout.

Des personnages défigurés

Review VO : Birds of Prey #1 18

Il faut déjà le dire, Azzarello ne sait pas écrire les Birds of Prey. C’en est scandaleux. Et le personnage qui en fait le plus les frais est Black Canary. Celle-ci n’a jamais été aussi ratée. Toute l’empathie qui caractérise le personnage a disparu, à tel point qu’elle préférera aller se taper deux trois mecs rencontrés dans un bar, plutôt que d’aller aider son amie droguée en pleine rechute. Ce qui est tout simplement à l’opposé total du personnage et c’est un scandale. Azzarello ne cherche même pas à faire semblant de comprendre un tant soit peu Black Canary.

Pour ce qui est d’Harley, qui incarne le personnage quasi principal de ce numéro c’est ici du vu et revu. Elle n’est que caractérisée via sa relation avec le Joker. Ce qui devient franchement fatiguant dans les comics, il est vraiment temps de passer à autre chose. Qui plus est cette façon qu’a le personnage de tenir des conversations toute seule est agaçante.

Quant aux autres personnages ils sont aussi vides, qu’inintéressants. Mais passé les personnages, qu’est-ce que raconte ce numéro ?

Une accumulation de clichés

Review VO : Birds of Prey #1 19

Mais rien ma bonne dame. Ce numéro de 96 pages est la plupart du temps rempli de vide, ceci lorsque il ne brasse pas des clichés odieux. Tous les vilains sont à deux doigts de s’écrier des « Ay, caramba » et je suis certain que si vous regardez d’assez près vous pourrez trouver un Speedy Gonzalez de planqué par là. Donc en effet, tout le parti pris de mettre en scène des mexicains est une grosse excuse pour utiliser des clichés idiots. Que ce soit dans le langage, comme dit plus tôt (car les personnages parlent d’une façon tellement cartoonesque que ça en devient insultant) ou dans la violence (parce que comme ce sont des mexicains, il faut qu’ils coupent des têtes bien entendu)… Si vous pensez que cette critique est caricaturale, c’est que vous n’avez tout simplement pas lu ce numéro.

Qui plus est cette violence, totalement excessive en passant, rentre en opposition complète avec le travail plus « cartoonesque » de Emanuela Lupacchino. En effet, l’artiste (qui réalise un bon travail là-dessus, c’est la seule réelle qualité de ce comics), à un style qui ne colle pas du tout au style edgy, qui tire sur des délires d’adolescent d’Azzarello. En résulte un comics qui se veut violent, mais qui dans les faits ne fonctionne jamais.

L’esprit Birds of Prey absent

Review VO : Birds of Prey #1 20

Vous vous en doutez au vu de tout ce qui a été dit jusqu’ici. L’esprit des Birds of Prey, esprit en grande partie apporté par Simone, est totalement absent de ce comics. Jamais l’équipe ne ressemble à ce dont elle devrait ressembler. Le tout est trop violent, trop froid, trop dépourvu de toute humanité et amitié. Tout ce que l’équipe représente et doit représenter.

En fait, l’équipe ne ressemble même jamais vraiment à une équipe. Ce qui est tout de même une vraie tragédie pour un titre qui met en scène une équipe. Il n’y a aucune interaction entre les personnages, ils ne partagent rien. Qui plus est, aucune scène d’action mettant en scène l’équipe n’est intéressante. La plupart reviennent à voir les personnages plongés au sol tandis qu’on leur tire dessus.

Ce Birds of Prey d’Azzarello est un lamentable travail, entre caractérisation perpétuellement à côté, clichés racistes et même une pluie de fautes — ce qui est vraiment scandaleux pour un comics qui a des mois de retard. Au final le seul réel bon point de ce numéro est que l’on n’aura jamais à lire de suite. Azzarello, il est vraiment temps d’arrêter.

En passant par les liens affiliés BDfugue/FNAC/autres présents sur le site, DCPlanet.fr reçoit une faible commission. Qu’importe le montant de votre panier, vous nous aidez ainsi gratuitement à payer l’hébergement, modules, et autres investissements pour ce projet.

Claygan

Claygan

Amoureux de la culture sous à peu près toute ses formes. Grand fan de Green Arrow (et de crêpes), je suis tombé dans cet univers infernal que sont les comics il y a de cela maintenant plusieurs années, cela sans doute un peu grâce aux films. Vous pourrez me retrouver pour parler (ou râler) de DC en long, en large et en travers, dans les podcasts, ou dans mes articles.
DC COMICS : L'ENCYCLOPEDIE ILLUSTREE

DC COMICS : L'ENCYCLOPEDIE ILLUSTREE

amazon
Voir l'offre
Patientez... Nous cherchons le prix de ce produit sur d'autres sites

À lire aussi

Shazam : La Rage des Dieux [DVD]

Shazam : La Rage des Dieux [DVD]

amazon
Voir l'offre
Patientez... Nous cherchons le prix de ce produit sur d'autres sites

Rejoignez la discussion

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

1 Commentaire
Le plus ancien
Le plus récent
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
TonJusticier
Invité
TonJusticier
3 années il y a

Y aura jamais de 2 ?

DC Universe FRA

Rejoignez la première et la plus grande communauté non officielle DC Comics Francophone et participez aux discussions Comics, Films, Séries TV, Jeux Vidéos de l’Univers DC sur notre Forum et serveur Discord.

superman
1
0
Rejoignez la discussion!x