Hal Jodan et toute sa clique reviennent dans la cinquième intégrale Green Lantern. Prenant la suite des évènements de la Nuit Noire, la vie sur Terre reprend doucement son cours. Les différents Corps de Lanterns sont retournés dans l’espace après avoir tous convenu d’une trêve intergalactique. Mais la présence suspecte de Sinestro et d’Atrocitus dans les environs ne passe pas inaperçu auprès d’Hal Jordan. Ce dernier décide de mener sa propre enquête, au risque de découvrir une autre vérité dissimulée par les Gardiens de l’univers au sujet d’un renégat dénommé Krona.
QUE D’ÉMOTIONS SUR TERRE
Après l’évent Blackest Night et ces nombreux concepts pour enrichir la mythologie Green Lantern, voici que s’ouvre un nouvel arc basé sur les Entités, et le retour d’un certain Krona. Ce récit est inédit en librairie car il n’avait été publié que dans les kiosques de la série Green Lantern saga en France. Si vous vous souvenez, à la place nous avions eu droit respectivement à la série Brightest Day (suite logique de Blackest Night) et le Green Lantern de DC Renaissance. L »intrigue du premier se concentrait surtout sur les personnages revenus d’entre les morts après la défaite de Nekron. Quant à l’autre, il reprenait après un évènement lourd de conséquences sur le Corps. Et bien, cet « évènement » constitue la trame principale de la cinquième intérgrale: War of the Green Lanterns (la Guerre des Green Lanterns).
Côté scénario, l’histoire prend place après la défaite de Nekron, l’entité de la Mort rencontrée lors de la Nuit Noire. Elle se divise en deux grandes parties, deux arcs liés autour d’un personnage bien connu de l’univers (et des origines) de Green Lantern, le Gardien renégat Krona. En premier lieu, on en apprend plus sur la nature des Entités, ces créatures « mascottes » du spectre émotionnel qui débarquent étrangement sur Terre. Puis l’intrigue décolle littérallement vers l’espace pour nous emmener sur OA. Ce sera le début du crossover intitulé War of the Green Lanterns. Sur le papier, il n’y a rien à redire. Geoff Johns démontre une nouvelle fois qu’il maîtrise son sujet, ses personnages et les relations entre eux.
SUICIDE SQUAD INTERGALACTIQUE
Avant d’arriver au coeur de l’intrigue, le récit se concentre longuement sur les personnages. Exposition, dialogues, il laisse peu de place à l’action. L’auteur approfondit le « fonctionnement » des sept émotions à travers les nouveaux hôtes. Ce qui permet de mieux comprendre comment les anneaux et les Entités intéragissent avec les êtres vivants. Mention spéciale à Atrocitus qui devient un personnage beaucoup plus profond qu’il n’y parait.
Une fois les préparatifs mis en place, il est temps de passer à War of The Green Lanterns, crossover des séries Green Lantern, Green Lantern Corps, et Green Lantern: Emerald Warriors. Krona s’est emparé de la batterie centrale verte. Le seul et unique rempart encore disponible est le quatuor de Lanterns terrien qui n’aura d’autres choix que de s’équiper d’un nouvel anneau de couleur. Et c’est tout bonnement excellent, voire complètement assumé. Chacun possède sa réflexion et ses compétences propres. Hal, Guy, John et Kyle doivent collaborer conme ils peuvent tout en se sortant de situations désespérées. Si vous êtes fans du genre film d’action des années 80-90 avec des explosions, du 1vs100 ou de la surabondance de chance des héros, alors cette lecture est faite pour vous.
FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX
Quelques mots sur l’antagoniste principal, Krona. Ce personnage fait partie des Gardiens de l’univers, à ceci près qu’il a été banni pour trahison. Tout cela est raconté, illustré et servent sa caractérisation. Mais en fin de compte, il reste trop classique, et ne brille que par des pouvoirs assez uniques pour le coup. Il manque un « petit quelque chose » pour rendre l’antagoniste vraiment marquant, qui reste au final en dessous d’un Sinestro ou d’un Black Hand. Johns n’aura rien réinventé avec ce personnage, mais grâce à quelques ajouts narratifs subtils, il réussit à inscrire Krona parmi les grandes menaces du Green Lanternverse.
Pour finir, passons à la partie graphique. Très compliqué de passer après Ivan Reis, c’est donc Doug Manhke qui prend la relève. Le dessinateur s’en tire vraiment très bien, et il y avait de quoi faire avec tout ce qu’avait prévu Johns. C’est d’autant plus plaisant qu’il s’occupe de presque toutes les planches du tome, ce qui promet une qualité graphique régulière.
Pour ceux qui avait loupé le coche en kiosque, ce volume assure parfaitement la liaison entre l’event Blackest Night et celui des New 52. Moins ambitieux que le précédent, Geoff Johns n’a pas pour autant lésiné sur son travail. C’est toujours un plaisir de tourner les pages, Doug Mahnke assurant une relève plus que convaincante. Krona, les Entités, les 4 Lanterns terriens… Ces personnages sont bien étoffés et mis à jour dans la continuité avec de grosses conséquences pour la suite. Cette intégrale s’intègre parfaitement à la mythologie Green Lantern, Si vous avez apprécié les 4 intégrales précédentes, il y a de grandes chances que vous vous laissiez tenter par celle-là également.
Bonjour. Est-ce là un contenu inédit en hardcover ? J’ai les anciens JG présentes GL, donc pas d’intérêt pour les Intégrales, mais si j’ai bien compris, à partir de ce tome là, c’est différent ?
Bonjour. Donc ce tome est à lire après blackest night. Mais vaut-il mieux lire brightest day avant ou après en terme de continuité ? Merci.
Exactement. Le contenu est inédit en hardcover, pas publié dans la précédente édition ( qui s’arrêtait avant blackest night)
Ce tome se lit de façon indépendant de brightest day pour avoir lu une fois. A part au début, il y a pas de référence entre les 2 séries le reste du temps