La saga Injustice 2 revient en ce mois de mars 2020, et tire sa révérence avec ce sixième tome. L’occasion pour Tom Taylor de conclure les différentes intrigues qu’il a développées avant que le jeu vidéo ne reprenne la relève. Voici donc la review d’une des séries les plus plaisantes à lire du moment. Mais autant vous l’avouer sans plus attendre, c’est toujours une réussite.
INJUSTICE 2, LES HÉROS SONT PARMI NOUS
Comme il a été rappelé de nombreuses fois, Injustice 2 (en comics) est une préquelle au jeu video du même nom qui est sorti en 2017. Donc, pour celles et ceux qui ont touchés à la console, vous devriez avoir une idée du sort de certains personnages et du contexte. En l’occurence, il sera ici question de régler les intrigues des Red Lanterns et de Ra’s Al Ghul. Et une fois de plus, Tom Taylor va démontrer à quel point il maitrise son sujet. Premièrement, dans sa forme, le récit équilibre toujours aussi bien les phases d’action et de dialogue. Sans rentrer dans la surenchère, chaque personnage a droit à son temps de parole et/ou moment de « gloire ». Par exemple, on pourra citer la façon dont Hal Jordan se rachète au sein du Corps des Green Lanterns et les tentatives de conciliation d’une paix entre les camps opposés.
D’autre part, et cela s’est constaté durant toute la série, l’auteur a réussi à se passer durant toute cette période de Superman et Batman, mais sans jamais désacraliser leur figure. Ici, il ne s’agit plus d’un conflit d’injustice en terme de sécurité, mais aussi pour défendre la cause de l’environnement et le droit à la survivance. C’est sûrement la raison pour laquelle Tom Taylor a préféré davantage miser sur la jeunesse en mettant en avant Supergirl, les Titans ou Blue Beetle. Quant aux « anciens » encore en vie, ils agissent plus comme soutien ou conseillers. Et bien que la plupart conservent des convictions fortes, d’autres choisissent la voix de la rédemption pour donner une meilleure chance à l’avenir. Sinestro, Alfred et même Ra’s Al Ghul dont chacun bénéficera d’une scène forte à un moment donné. Enfin, mention spéciale à Lobo, qui à lui seul, assure l’humour et le comique de situation.
UNE TRANSITION LÉGÈRE, MAIS COHÉRENTE
Il est compliqué d’accorder ses violons lorsqu’une histoire sort en même temps que sa suite sur un autre support. On en revient au jeu vidéo, mais les deux matériaux sont intimement connectés. Injustice 2 n’échappe pas à cette règle malheureusement. Si l’implication grandissante de Brainiac demeure discrète, ce n’est pas le cas pour tous les autres personnages. Cependant, il faut saluer Tom Taylor pour avoir founi un résultat, certes avec quelques facilités scénaristiques, cohérent au final.
Concernant la partie graphique, il n’y a pas de changement à l’horizon. L’équipe artistique conserve ses talents avec un Bruno Redondo et un Daniel Sampere toujours en très bonne forme. Si vous aimiez déjà le rendu de leurs planches dans les tomes précédents, il en sera de même dans ce tome. De ce côté, Injustice 2 ne déçoit pas, ni n’a déçu d’ailleurs. On ne répètera jamais assez qu’il est très apprécié et appréciable quand une série conserve une qualité aussi régulière que possible.
En conclusion, ce tome s’accorde sans surprise avec ce que Tom Taylor nous a déjà présenté. Offrant une lecture divertissante et agréable, les rebondissements et les dialogues font toujours effet. De plus, grâce à quelques pirouettes scénaristiques, la série se conclue correctement, et peut laisser tranquillement le jeu prendre les rennes de la suite.
Merci pour cette review avec laquelle je suis on ne peut plus d’accord. Une question cependant : comment se fait-il que ce tome (couvrant les n° jusqu’au 36) soit le dernier alors que le titre en VO a je crois dépassé le numéro 70 ?
72 (36×2) il s’agit des issues digitales, qui sont regroupées en 2 pour en faire des issues « normales »
Donc, si je comprends bien, tout à été publié par Urban ? la conclusion de l’intrigue Brainiac est le jeu lui-même (auquel je ne joue pas) ?
Malheureusement, il me semble bien que oui
Hello jeune New-God,En réalité, il s’agit de la numérotation VF. Il faut savoir qu’en VO, Injustice 2 a bien atteint les 72 chapitres, mais ils sont très courts en terme de pages.Je pense qu’Urban Comics a voulu les regrouper de sorte que 2 chapitres VO = 1 chapitre VF.Dans tous les cas, la série s’achève avec ce sixième tome.
Merci !