Nous y sommes. Après sept ans de bons et loyaux services, Arrow tire maintenant sa révérence à travers Fadeout, dixième et dernier épisode de cette ultime saison. Par extension, il s’agit aussi de la dernière review sur la série.
Son nom est Oliver Queen. Après cinq ans en enfer, il est revenu chez lui avec une mission : sauver sa ville. Pendant huit ans, il a combattu aux côtés de braves hommes et femmes en quête de justice. Mais une crise arriva, et il dut devenir quelqu’un d’autre. Il dut devenir quelque chose d’autre. Il fit le sacrifice ultime, qui créa un univers flambant neuf. Désormais ses amis et sa famille devront vivre sans lui, et bien qu’il soit devenu un spectre, une part de lui sera toujours Green Arrow.
Un dernier épisode commémoratif
Oliver Queen n’est plus. Son sacrifice héroïque lors de Crisis on Infinite Earths a permis la création d’un nouveau multiverse, mais au prix de sa vie. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette ultime saison a été largement bénéfique à la série, lui permettant de s’affranchir complètement de son modèle habituel pour rendre hommage à ses sept années de diffusion, construire un héritage à Oliver et lui faire nos adieux progressivement. Grâce au temps qui a été donné à la série, ce dernier épisode peut se permettre de se poser et de simplement célébrer, conclure.
Pour l’événement, Arrow fait appel à une grande partie de son casting. Pas seulement le plus récent, mais celui qui a marqué la série depuis ses débuts. Très symboliquement, la mission d’Oliver est réellement finie, il a sauvé ses proches et apporté la paix à Star City. Un réel sentiment de clôture se dégage de cet épisode, ce qui est particulièrement agréable dans un univers qui, lui, poursuivra sa route. Le spectateur est respecté, ses longues années de suivi de la série mènent à une réelle conclusion, autant pour Star City que pour l’ensemble des personnages.
Retour aux sources
Arrow n’en oublie pas de rendre également hommage à sa formule. L’un des objectifs premiers de la série était de livrer des scènes d’actions d’une qualité cinématographique, semaine après semaine. Une promesse que la chaîne est dans l’ensemble parvenue à tenir, et qui est renouvelée une ultime fois ici dans une longue séquence absolument brutale et jouissive, rappelant les meilleurs moments de la série. Par ce biais, c’est également à la structure même des premières années de la série que cet épisode rend hommage, à savoir les flash-backs et le « freak of the week ». Arrow fait ici un tour sur lui-même et honore autant les débuts d’Oliver Queen que ce qu’il est ultimement devenu, et par extension toute son évolution en tant qu’homme.
Puisque cet épisode est avant tout une commémoration de la série par les personnages qui l’ont tenu à bout de bras toutes ces années, il me semble juste d’également partager quelques mots. A titre personnel, j’ai commencé à suivre Arrow en 2013 alors que je n’avais que 16 ans, et comme tout le monde à l’époque, j’ai très rapidement accroché aux abdos de Stephen Amell. Si je ne mesure pas bien l’impact que la série a eu sur moi, il ne fait aucun doute qu’elle a participé à construire le lecteur et le spectateur que je suis.
C’est un sentiment étrange que de faire ses adieux à une oeuvre que l’on a suivi tant d’années et qui nous a vu grandir. Quand bien même Arrow n’a pas été parfaite, je ne regrette aucunement d’y avoir dédié autant de temps de visionnage, de recherche et d’écriture (ou même d’énergie pour la défendre). Qu’on le veuille ou non, Arrow a bouleversé le paysage télévisuel de son empreinte, changeant à jamais la donne en créant un univers sans précédent. Pour tout cela, je suis reconnaissant aussi bien envers Stephen Amell que le reste du casting et l’ensemble des équipes techniques, dont le dévouement depuis 2012 n’est sans aucune mesure.
Arrow est peut-être finie, mais son héritage vit à travers les séries qu’elle a inspirées. Certaines porteront cet héritage à l’autre bout du monde, peut-être même plus loin. Si les huit dernières années nous ont prouvé quelque chose, c’est que cet univers est bien plus grand que tout que l’on aurait pu imaginer, même s’il est un peu moins lumineux sans elle.
Merci à toi moca, je partage ton avis sur cet ultime épisode et bien que les défauts de la série me soient sauter à la face tout au long de sa diffusion, je considère que c’était quelque chose de marquants.
Je pense qu’au fond j’ai plus d’affection pour ce CW-verse que pour le MCU; il s’est dégagé tout du long une volonté de faire le max malgré le budget fauché et c’est autrement plus respectable que le produit disney/corporate trop souvent sans âme et ne témoignant même pas la moindre volonté faire mieux…
Green Arrow/Oliver Queen est une personnalité très complexe en soi, il est un paradoxe. La Série, par ses auteurs, ont bien utilisé son matériel de base, soit le Comics Book. Dans ce sens c’est une réussite.