Retour sur les sorties VO des deux dernières semaine avec peu de numéros qui ont su captiver notre attention. On pourra remarquer de Brian Bendis a la fâcheuse tendance à décevoir ces derniers temps.
De leur côté, les titres comme Lois Lane ou Martian Manhunter continuent leur petit bout de chemin de qualité tranquillement.
Et vous, quel est votre bilan de lecture ?
LES COUPS DE COEUR
Martian Manhunter #11
Rebirth
Steve Orlando
Riley Rossmo
Qu’il est bon de retrouver tous les mois un numéro de Martian Manhunter. Et cet avant dernier numéro ne déroge pas à la règle. La bataille finale est enfin lancée avec, d’un côté, Cha’rnn et ses troupes contre, de l’autre, J’onn et la police de Midleton. Tous les concepts développés dans les numéros précédents sont utilisés : Le lien psychique des martiens, leur champ psychokinétique qui leur permet de garder leur forme physique et surtout la volontée des deux héros dont le monde se confronte enfin. Tant de choses qui laissent entrevoir une fin dantesque. Les dessins de Rossmo sont toujours sublimes, tout comme la colorisation. L’année 2020 commence très bien avec cette série qui, pour moi, est un coup de cœur absolu.
– Justafrogg
Detective Comics #1018
Rebirth
Peter Tomasi
Scott Godlewski
Tomasi commence un nouvel arc dans son run pas toujours à la hauteur de nos espérances. On nous propose une nouvelle menace inspirée des mythes païens hivernaux qui peut devenir intéressante, mais difficile de s’enthousiasmer pour l’instant à son sujet. En revanche, les dessins sont de très bonne facture et surtout, l’auteur nous fait ressentir que l’histoire se situe après City of Bane. Tomasi, qui avait déjà retranscrit avec beaucoup d’émotion le deuil de Bruce dans Batman and Robin, profite de moments clés pour rendre cette enquête banale en quelque chose de touchant. On sent le changement de dynamique dans son travail et son quotidien et surtout cette solitude qui fend le cœur.
– Sledgy7
Dial H for Hero #10
Rebirth
Sam Humphries
Joe Quinones
Ce #10 est l’un des très bons numéros de ce titre de toute façon très qualitatif. C’est joli, innovant, bien raconté et même ludique. Le côté old school se marie très bien au concept fun et très silver age de la fusion de personnages, tout en servant l’arc narratif de son antagoniste. Un pur plaisir avec une petite saveur Super Friends et un discours manichéen qu’on a vu mille fois dans Star Wars et son univers étendu mais toujours intéressant à voir dans cet univers.
– Sledgy7
LES VALEURS SURES
Lois Lane #07
Rebirth
Greg Rucka
Mike Perkins
Le numéro est plutôt faible comparé à d’habitude, surtout avec un #06 d’une grande force. Néanmoins, la trame avance tout en proposant une confrontation entre Renee et Lois au sujet de sa relation avec Clark et Superman en même temps, avant qu’il ne révèle qu’il est la même personne. Cette conversation arrive peut-être un peu tard, mais elle explore un peu plus leur dynamique, qui est le gros point fort de ce récit avec ses dessins, Perkins arrivant toujours à poser une ambiance polar très cool, appropriée et qui change notre façon légèrement notre façon de voir Metropolis (même si je ne mettrai pas ma main à couper que ce numéro se passe dans cette ville).
– Sledgy7
Dollhouse Family #3
Hill House Comics
Mike Carey
Dan McDaid, Peter Gross
Cette série a le pouvoir de me surprendre à chaque numéro. Alors que je pensais que le récit allait être un récit d’enfance de bout en bout il n’en est rien. Tandis que l’intrigue dans le passé semble trouver sa fin, il s’avère que l’on fait un saut temporel pour retrouver une Alice maintenant adulte. L’horreur prend un tournant d’autant plus fort et j’ai vraiment hâte de voir où est-ce que la série va nous mener pour la suite.
– Claygan
LES DÉCEPTIONS
Action Comics #1018
Rebirth
Brian M Bendis
John Romita Jr.
Bon, vous vous doutez bien qu’avec un artiste pareil, ça va dans les déceptions direct. C’est pas beau, même si en terme de découpage, c’est pas le pire qu’on ait fait. Même au niveau de l’histoire, ce numéro n’est pas à la hauteur. Bendis coupe un énorme combat qui a lieu dans Justice League avec un flashback sur les origines de Red Cloud et un autre sur la révélation à l’officière Moore de l’identité de Superman. Ils semblent tous deux hors sujet, même si le dernier est au moins ce qu’il se passe juste avant l’attaque et propose un dialogue utile au développement des deux personnages et de leur lien (Moore étant l’un des bons ajouts de Bendis à son univers). Mis à part cet échange intéressant, le numéro fut assez pénible à lire.
– Sledgy7
Young Justice #12
Wonder Comics
Brian Michael Bendis
John Timms
Ca y est les Wonder Twins et les héros de Dial H rejoignent le roster de la YJ. Donc le nombre de personnages qui était déjà bien trop élevé pour Bendis vient presque de doubler. Même si ces personnages ont au moins le mérite d’être déjà connus (en tout cas pour les lecteurs de leur série respective) donc l’attachement devrait être plus simple de ce côté-là. Et c’est d’ailleurs le seul vrai bon point que j’accorderai à ce numéro. Le fait de voir un vrai cross over de tous les personnages de Wonder Comics c’est quand même sympa. Il en reste que ce nombre important de personnages pousse Bendis à encore plus faire du Bendis et cela nous donne des pages avec des tartines de textes sans intérêts. Pour ça l’avant dernière page est terrible. Les dessins sont noyés dans toutes ces bulles. Et si ce doit être ça durant tout cet arc, au secours. Ah et il y a Spider-man aussi.
– Claygan
Daphne Byrne #1
Hill House Comics
Laura Marks
Kelley Jones
Le nouveau venu de la gamme Hill House Comics raconte l’histoire de Daphne Byrne, jeune fille harcelée à l’école et qui doit composer avec les lubies de sa mère. On sent l’envie de livrer un récit sur l’adolescence et ses tourments. Cependant, la réalisation laisse vraiment à désirer. Le scénario est très plat. Tous les éléments développés ont déjà été vus des dizaines de fois ce qui n’encourage pas à la poursuite de la série. Daphne Byrne se veut être un titre horrifique mais ne réussit qu’à être un titre horrible. Les dessins de Kelley Jones sont bâclés, que ce soit au niveau des décors ou des personnages. Aucun soin n’est accordé aux détails ni aux proportions d’ensemble. Les visages sont parfois déformés, parfois normaux, parfois seulement composés de simples traits supposés être des bouches ou des yeux. L’incohérence graphique ne fait qu’accentuer le désintérêt pour le titre. Daphne Byrne est une très grosse déception, scénaristiquement comme graphiquement.
– Justafrogg