Amanda Conner et Jimmy Palmiotti ont tiré leur révérence le volume précédent. Mais c’est en conservant cette collection estampillée Rebirth que la série se poursuit. Avec l’arrivée de Frank Tieri au scénario, Harley Quinn aura-t-elle droit à une véritable renaissance ?
« Ah shit, here we go again »
Qu’il s’agisse de l’esthétique, du ton, ou des personnages employés, pas de doute, nous retrouvons ce même univers pseudo-comique et cette Harley Quinn écrite et présentée comme une potiche violente. Ce volume s’inscrit complètement dans la continuité des auteurs précédents.
Frank Tieri reprend le fonctionnement semi-indépendant de chaque arc avec une histoire thématique, rendant la notion de continuité relativement incohérente. Il perpétue cette logique d’un univers à part. Si Harley interagit avec divers personnages de Gotham – dont le Pingouin – ces actions n’influent sur aucun titre. De même, les événements des titres comme Batman n’ont aucun effet sur le titre Harley Quinn.
Harley Quinn toujours la même rengaine
Quelques variations sont à noter concernant l’écriture. Malgré toutes ces similitudes, Frank Tieri développe des idées nouvelles. On retrouve, comme dans les volumes précédents de bonnes idées, des variations de thèmes intéressants, mais mal appliqués. Le premier récit amène Harley à se transformer en chauve-souris de la même sorte que Man-Bat.
L’équipe créative détenait un concept fort d’une originalité partielle pour un titre qui peine à se renouveler depuis bientôt 10 ans, mais elle ne fait rien pour appuyer ce changement. Cette transformation va soutenir une relation avec le genre horrifique sans jamais modifier l’esthétique du titre qui restera très coloré, ni même l’humour lourdaud omniprésent.
La seconde histoire est celle inspirant le concept de la série animée diffusée en ce moment même aux Etats-Unis, à savoir la création d’une équipe. Déjà reprise avec l’idée d’un gang par les scénaristes précédents, Frank Tieri connecte Harley à un monde de la criminalité qui était jusqu’alors en veille partielle.
Ce nouveau volume de Harley Quinn aurait pu se révéler prometteur avec un changement de scénariste. Si un mieux est à admettre sur certains points avec des concepts originaux, Frank Tieri répète les mêmes habitudes lassantes des volumes précédents.