Une plutôt bonne semaine nous attendait avec les sorties single vo du 11 décembre. Les numéros consacrés aux vilains continuent et Harley Quinn s’offre un petit plaisir en présentant la cérémonie des vilains de l’année.
Par conte, pour le retour de Dark Knight Returns, c’est pas vraiment gagné.
Et vous, quel est votre bilan de lecture ?
LES COUPS DE COEUR
Far Sector #2
Young Animal
N.K. Jemisin
Jamal Campbell
Ce second numéro de Far Sector nous en apprend bien plus sur le monde dans lequel l’héroïne évolue. En effet, la première partie du numéro met l’emphase sur un des peuples de cette planète, les Keh-Topli, dont la faim et la solitude les tiraillent constamment. Mais à travers ce développement, c’est surtout le thème de cette série qui est mis en lumière dans ces pages. Les sentiments sont au cœur de l’intrigue et de la culture des autochtones. Cela se constate déjà par l’origine humaine de Jo dont les réactions entrent en contradiction avec les coutumes locales. Puis par l’ajout d‘un élément dans le scénario qu’est le Switchoff, une drogue permettant de contrer les effets de l’Emotion Exploit, un dispositif qui bloque les émotions de toute la population dans le but d’instaurer un climat de paix durable.
En seulement deux numéros, l’auteur a réussi à nous introduire un univers complexe, avec des peuples complémentaires, tout en apportant une intrigue bien travaillée, dans le fond comme dans la forme. Le tout est sublimé par les dessins et la composition de Campbell, efficace autant dans les scènes d’actions que dans les moments plus calmes. Un sans-faute pour le moment.
– Justafrogg
Detective Comics #1017
Rebirth
Tom Taylor
Fernando Blanco
Numéro one-shot servi par Tom Taylor, le spécialiste de la chose, et Fernando Blanco, et c’est donc sans surprise que j’ai apprécié ce petit récit. Le run de Tomasi est plutôt bancal, donc on apprécie d’autant plus la qualité d’écriture de l’auteur australien. On se trouve ici, et pour la première fois, dans le contexte post-City of Bane. Batman est bien montré comme endeuillé et distant, et on a enfin droit de le voir avec Robin, apportant une certaine émotion dans cette histoire d’orphelins. Ici, il n’y a effectivement pas de grand super-vilain à combattre, mais d’une enquête sur l’orphelinat Martha Wayne où de jeunes personnes ont disparu, c’est donc Bruce, en civil, qui va s’en charger. Étant lui-même un orphelin, on sent la charge émotionnelle de ce récit au fur et à mesure des pages, joliment illustrées par Blanco, que j’ai rarement autant apprécié sur un numéro, avec un très beau travail du coloriste John Kalisz également. Ce n’est certes pas toujours très subtil, mais c’est pour ma part un one-shot émouvant comme j’aime en voir parfois et qui tombe à pic après le run de Tom King.
– Sledgy7
Harley Quinn: Villain of the Year #1
Rebirth
Mark Russell
Mike Norton, Hi-Fi
Ce numéro n’est peut-être pas des plus transcendants et pourtant. Il réussit à placer / rendre hommage les principaux vilains du moment. Et pour cause, ce sont les lecteurs qui ont voté pour le vilain de l’année. Bien entendu, aucun spoiler ici quant à son identité, mais le tout est bien amené. Les différentes catégories reviennent sur l’actualité comics de 2019, le tout avec une petite intrigue de fond. C’est sympathique à lire en fin d’année, et présenté par un autre personnage pour une nouvelle année, cela pourrait devenir un rendez-vous de fin d’année.
– Harley
LES VALEURS SURES
The Dollhouse Family #2
Hill House
Mike Carrey
Peter Gross, Dan McDaid
Ce deuxième numéro ne va pas exactement là où je m’attendais après la lecture du premier numéro. Et c’est franchement toujours aussi bon ! On n’avance pas tellement sur ce qu’est réellement cette maison de poupée, mais par contre on avance pas mal dans l’intrigue du passé et on commence à voir où cela va mener. Bien entendu la chose qui reste la plus intéressante est le développement de Alice et là il n’a pas vraiment avancé. En tout cas pas énormément, outre le fait qu’elle ne parle plus, il va donc être intéressant de voir quel chemin elle va prendre dans le futur, car les choses semblent assez ouvertes pour l’instant.
– Claygan
The Batman’s Grave #3
Rebirth
Warren Ellis
Bryan Hitch
Avec les deux premiers numéros, Warren Ellis nous a habitué au rythme de cette série : une avancée très lente, beaucoup d’attente et de rares scènes d’action. Ce troisième numéro de déroge pas à la règle. On se retrouve plongé dans une nouvelle enquête du Chevalier Noir, mélangeant mafia de Gotham et éléments troublants. Les scènes de dialogues et de monologues sont omniprésentes. A première vue, ce numéro est peu intéressant. Cependant, il nous révèle la principale clé de cette série. L’auteur veut nous raconter, nous faire vivre, le quotidien de Batman. Et en ce sens, le pari est réussi. 92% du temps à enquêter et 8% d’action. Le rythme de la série est souhaité pour nous encrer dans la routine du héros. Ce numéro, pris séparément est loin d’être exceptionnel. Mais présente des qualités indéniables pour la compréhension globale de The Batman’s Grave. Ellis a l’habitude de construire ses runs sur la globalité. La série méritera donc une lecture complète pour révéler tous ses secrets.
– Justafrogg
Ocean Master : Year of the Villain #01
Rebirth
Dan Watters
Miguel Mendonça
Ce dernier one-shot Year of the Villain a la particularité d’être en réalité un prologue à une future histoire du titre Aquaman. Il n’a pas la portée d’un des numéros de Mark Russell, mais vous serez divertis par les aventures d’Ocean Master depuis les événements de Drowned Earth. Les dessins sont jolis, la narration est correcte mais manque d’originalité et la caractérisation du personnage évolue encore un peu au fil des années. L’auteur reprend son contexte (avec sa femme terrienne et son fils) et apporte un changement sur sa mentalité, notamment par rapport à l’acceptation des rejetés d’Atlantis. Un peu de la même façon que son frère Arthur lors de l’arc Rebirth de Dan Abnett et Stjepan Sejic, Orm devient leur représentant, une sorte de Roi des « misfits » puisqu’il en est lui-même devenu un. Il fait preuve de beaucoup de force et d’honneur et garde ce côté leader qui respecte ses sbires tout en restant impitoyable. Ça fait plaisir de voir un vilain de cet acabit, et tous les fans d’Aquaman apprécieront ce numéro pour ça.
– Sledgy7
Superman #18
Rebirth
Brian Michael Bendis
Ivan Reis
C’est le numéro où Superman dévoile son autre identité à tout le monde, et à défaut de proposer des arguments qui convaincront tout le monde, Bendis prend le temps de faire les choses bien. Il marque certains points sur la désuétude de sa double identité, mais c’est surtout dans la manière de l’annoncer d’abord à ses proches puis au grand public qui apporte une certaine émotion à ce moment, avec toujours une touche d’humour. Ivan Reis est en pleine forme pour un numéro aussi important, accentuant toutes les émotions des personnages avec beaucoup d’efficacité. Le tout est donc bien narré et laisse présager de nombreuses réactions intéressantes de tous les côtés et dans tous les titres liés au Man of Steel.
– Sledgy7
Harley Quinn & Poison Ivy #4
Rebirth
Jody Houser
Adriana Melo, Mark Morales, Wade Von Grawbadger
Encore une fois un numéro somme toute sympathique, il y a des mecs déguisés en dinosaures et une référence à Hotel California, donc c’est cool, je valide.
– Claygan
LES DÉCEPTIONS
Dark Knight Returns : The Golden Child #1
Black Label
Frank Miller
Rafael Grampa
C’est avec joie qu’on devrait accueillir un nouveau récit autour de l’univers TDKR, mais il faut avouer celui-ci est assez confus. Miller commence à développer les enfants de Superman, puis soudainement Carrie et on se retrouve avec un Darkseid en chef de campagne pour le Joker, sans expliquer comment ou pourquoi. On est très vite perdus avec ce qu’il essaie de dire, ce qui fait qu’on ne s’intéresse pas à grand chose finalement. La seconde partie arrive sans transition, avec un Darkseid cosmique qui aime beaucoup s’entendre parler. Le Golden Child en question n’apparaît que très peu et son importance est simplement l’immensité de ses pouvoirs dans les conflits, même si j’ai apprécié sa mentalité qui, pour le peu qu’on voit, se rapproche plus de Superman que Lara, qui est d’une grande antipathie. Je ne sais donc pas quoi retenir de ce numéro, d’autant plus que les dessins de Grampa me repoussent. Je ne pense pas que ce soit spécialement mauvais, mais je ne pense pas me souvenir de cette lecture bien longtemps.
– Sledgy7