C’est l’heure de notre sélection du meilleur ou du pire de chez DC Comics des deux dernières sorties. Retour donc sur les singles VO du 27 novembre mais également du 04 décembre.
Certaines nouvelles séries ou anthologie s’en sortent pas mal alors que d’autres connaissent leur fin.
Et vous, quel est votre bilan de lecture ?
LES COUPS DE COEUR
John Constantine : Hellblazer #01
Sandman Universe – Black Label
Simon Spurrier
Aaron Campbell et Jordie Bellaire
Le one shot qui avait marqué le retour du Constantine par Simon Spurrier était déjà une vraie réussite et il faut bien le dire avec ce premier numéro le scénariste finit de transformer l’essai. Je l’avais déjà dit mais ce Constantine sonne vrai, le scénariste est tout à fait parvenu à retranscrire sa voix et à faire revenir le personnage à ses racines. Car oui cette nouvelle série est sombre, là-dessus il n’y a pas de problème. L’univers est glauque à souhait, qui plus est il est vraiment sublimé par la partie graphique qui est excellente. De plus avec ce Constantine qui est trop vieux pour ces conneries cela permet au scénariste de nous présenter plus facilement cet univers à base de vendeurs de drogues, d’anges et de nécrophiles. Et cette plongée dans l’inconnue n’en devient que plus passionnante.
En plus on notera un caméo du plus bel effet de la part du Premier Ministre Anglais. Et ça, ça n’a pas de prix.
– Claygan
Batman – Creature of the Night #04
Rebirth
Kurt Busiek
John Paul Leon
Cette petite mini-série aura mis du temps à sortir à cause des problèmes de santé de ses deux créateurs dévoués, mais qu’est-ce que ça valait le coup à chaque numéro. Dans ce final sublimé par les dessins de John Paul Leon, Busiek met son personnage au pied du mur pour qu’il abandonne sa personnalité qui prend l’apparence du personnage dont il est fan, Batman. Il explique ainsi comment le Chevalier Noir devrait exister dans notre monde par le biais d’un passage à l’âge adulte très difficile et tardif. Sans doute un des meilleurs comics DC de cette année.
– Sledgy7
Batman Universe #06
Rebirth
Brian Michael Bendis
Nick Derington
C’est la fin de cette mini-série prévue intialement pour Walmart pour attirer des nouveaux lecteurs. Pourtant, Bendis et Derington sont plus partis sur un hommage complet au Chevalier Noir qui s’apprécie d’autant plus quand on est justement un initié. Cette aventure pulp qui aura été l’occasion de nombreux team-ups se boucle d’une façon assez confuse avec cet anneau qui permet de changer la réalité. Ca manque un peu d’émotion, mais le récit reste très intéressant à suivre et permet un discours rapide sur ce qu’est Batman. Bien sûr, la principale force de cette mini-série est le talent de Nick Derington, qui offre à chaque numéro des dessins d’une grande réussite avec des ambiances toujours différentes. Ce #6 ne déroge pas à la règle et l’artiste joue très bien avec les effets de l’anneau blanc. Il offre en plus quelques pages tout à l’honneur de Batman splendides. Ce côté pulp, généreux et plein de couleurs me rappelle la série animée L’Alliance des Héros d’une certaine façon, et j’y ai pris le même plaisir, une très bonne lecture en somme.
– Sledgy7
Superman : Up in the Sky #06
Rebirth
Tom King
Andy Kubert
D’une manière assez similaire à Batman Universe, cette mini-série rend un bel hommage à tout ce qui fait le mythe de Superman. Après avoir revisité des histoires classiques, nous arrivons au sauvetage laborieux de la petite fille. Le message est évident, mais tout de même très important, Superman est le plus humain de tous et aucune vie ne passera avant une autre. Lors du voyage du retour, on a droit à une conversation d’une fille curieuse qui déborde de questions au sujet de Superman, mais aussi des autres héros de la Ligue. Il en ressort un côté amusant, une belle représentation de tous ces héros et surtout tout l’amour que porte Clark à ses coéquipiers. Cette série se termine sur une certaine tendresse et beaucoup d’optimisme en plus de très belles planches d’Andy Kubert. C’est comme ça que devrait être tous les comics Superman (et c’est la meilleure piste pour vous, messieurs de chez Warner).
– Sledgy7
LES VALEURS SURES
Martian Manhunter #10
Rebirth
Steve Orlando
Riley Rossmo
Sur fond de guerre ouverte entre forces de l’ordre et menace alien, l’auteur nous livre un numéro bien plus intimiste en basant son intrigue dans l’esprit de J’onn. On y retrouve ses peurs et ses doutes, personnifiés en monstres effrayants. Inutile de vous faire encore une fois l’éloge de Riley Rossmo, toujours aussi talentueux aux dessins et qui donne à cette série toute sa saveur. On ne peut que se laisser porter par l’univers et par la relation entre les deux personnages principaux qui évolue encore et toujours. Le côté blockbuster de ce numéro ne prend jamais le pas sur la caractérisation des héros et permet même de faire passer tout cela avec plaisir et amusement. Steve Orlando continue de donner au Limier Martien la série qu’il mérite et les deux numéros restant s’annoncent riche en action et en rebondissements.
– Justafrogg
TotDM : Infinite Crisis #01
Rebirth
James Tynion IV
Aaron Lopresti
Voilà un elseworld un peu plus inspiré que les précédents. Il existe toujours les défauts inhérents au format, ça va beaucoup trop vite par moments et la caractérisation en prend un grand coup, mais plusieurs points font que ce numéro reste divertissant. Le choix de modifier Infinite Crisis à partir de la confrontation entre Blue Beetle et Maxwell Lord, moment mythique et déclencheur de tout l’événement, est déjà plus intrigant. Le traitement de ce personnage un peu oublié est satisfaisant, et même si l’histoire du héros se transformant en tyran est sans surprise, l’auteur y met assez d’émotions pour la rendre efficace et les dessins sont en prime une réussite. Ça mérite d’être en valeur sûre, ne serait-ce que pour l’effort.
– Sledgy7
Lois Lane #06
Rebirth
Greg Rucka
Mike Perkins
On a toujours ici un très bon numéro. Rucka traite de la relation entre Lois et son père au fil des années et il le fait très bien. Donc du côté de l’écriture et des dessins c’est, comme d’habitude, du très bon. Cependant, le fait de caser ce numéro qui est un pur tie-in à l’Event Leviathan est un peu agaçant. Car cela coupe totalement l’intrigue commencée dans le précédent numéro. Néanmoins, ce problème vient sans doute de mon allergie chronique aux tie-ins, donc n’y faites pas trop attention.
– Claygan
Deathstroke #50
Rebirth
Christopher Priest
Carlo Pagulayan
Pour un numéro final, c’est satisfaisant, mais on est clairement pas devant le meilleur chapitre de cette série. L’antagoniste est une image intéressante de Slade, mais la portée n’est pas aussi grande qu’elle le devrait. On pourra apprécier le message sur la famille, même si la dernière page gâche un peu le propos, les dessins de très bonne facture et l’utilisation du contexte à bon escient (probablement le meilleur à ce niveau-là). J’ai une once de déception face à cette conclusion d’un si grand récit, mais le plaisir est tout de même là et ça aurait pu être bien pire. En tout cas, Priest aura su écrire un comics aux multiples intrigues, approfondissant ses personnages de plus en plus nombreux à chaque instant, et qui ne sera certes pas l’histoire la plus simple à lire de Deathstroke, loin de là, mais d’une qualité rare et qui aura su tenir une structure après 50 numéros, tout en s’impliquant dans ce que proposaient les autres auteurs autour de lui. C’était tout simplement excellent.
– Sledgy7
New Year’s Evil #1
Rebirth
collectif
collectif
Ces numéros saisonniers ne font que rarement des miracles, et encore une fois, tout le monde pourra passer à côté sans problème. Cependant, celui-ci arrive à atteindre son but premier : vous mettre dans l’ambiance des fêtes de fin d’année. Souvent dotées de dessins agréables – Elena Casagrande, Sumit Kumar et Gabriel Hardman en tête – et diversifiés, ces histoires proposent quelques pensées autour de Noël et du nouvel an. Toyman a un message à faire passer aux Zoomers et leur smartphone, Sinestro fait face à un culte de sa propre personne et Poison Ivy redécouvre la vraie nature des hommes alors qu’elle fait preuve de générosité. Le récit de Black Adam qui vient prendre le Père Noël par le col pour qu’il passe au Kahndaq est amusant et représente bien le personnage, même si c’est pas terrible. Le meilleur de cette anthologie est probablement Chronos, avec une certaine tristesse et une utilisation de son pouvoir qui raconte beaucoup de choses sur la nature humaine. Enfin, Harley Quinn clôt le bal avec quelque chose de plus chaleureux avec une petite soirée avec Renee Montoya pour lui remonter le moral. Quand on fête Noël et le nouvel an avec les vilains, il fallait s’attendre à pas mal d’amertume, et certains récits nous livrent ça d’une bonne manière pour le peu d’espace qu’on leur laisse. On aurait aimé un peu plus d’humour pour varier les tons, et il serait aussi préférable de laisser plus de pages quitte à avoir moins d’histoires différentes, mais on reste sur une lecture plutôt agréable à la bonne période.
– Sledgy7
LES DÉCEPTIONS
The Last God #2
Black Label
Phillip Kennedy Johnson
Riccardo Federici
Le premier numéro avait été pour moi une petite déception et c’est pourquoi j’en attendai pas mal de ce second chapitre dans l’histoire de The Last God. Le moins qu’on puisse dire c’est que j’ai été déçu. Avec ce deuxième numéro l’histoire avance à peine, le scénario consistant quasiment qu’à de la grosse exposition et c’est fatiguant. On en est au deuxième numéro et pourtant l’histoire n’a même pas dépassé le pitch de base. Il en reste les dessins de Riccardo Federici qui sont toujours très beaux tout de même. Mais on espère que The Last God saura décoller dans ses prochains numéros.
– Claygan
Basketful of heads #2
Hill House Comics
Joe Hill
Leomacs, Dave Stewart
Ce second numéro est malheureusement en dessous du premier. Ici la caractérisation des personnage est réduite au minimum, laissant la place à de l’action pure et simple. L’intrigue avance, certes, mais sans apporter grand-chose de plus. La situation teasée au début du premier numéro n’est toujours pas atteinte et la série ne peut donc toujours pas commencer réellement. Malgré tout, l’ambiance horrifique du titre est plaisante à retrouver. Les dessins et la colorisation du titre contribuent grandement au sentiment de malaise voulu par le scénariste. Joe Hill sait ce qu’il fait et où il veut nous emmener. Mais il serait bénéfique qu’il le fasse un peu plus vite…
– Justafrogg
Young Justice #11
Wonder Comics
Brian Michael Bendis
John Timms
C’est bon, l’équipe est enfin de retour sur terre, maintenant l’intrigue va pouvoir se poser, les personnages vont enfin vraiment pouvoir interagir ensemble et on va commencer à mieux comprendre tout ce qu’il se p… Attendez on me dit dans l’oreillette que pas du tout en fait. La moitié du numéro se concentre sur Naomi. D’ailleurs, compliqué de comprendre ce qu’il en est vraiment de ce perso quand on ne lit pas son titre solo. Tout le début du numéro est particulièrement nébuleux. Qui plus est, dès le début Bart disparaît et Conner se fait ENCORE envoyer dans une autre dimension. Coupant court à toute possibilité de poser l’intrigue et de vraiment développer ses personnages. Avec tout ça Bendis donne l’impression de continuellement naviguer à vue et c’est fatiguant. Mais Spoiler, Aqualad et Arrowette semblent être sur le point de revenir et donc bien entendu je vais continuer… yay.
– Claygan