Le moins que l’on puisse dire c’est que la série animée Harley Quinn était attendue avec méfiance par les fans. Le personnage étant ce qu’il est aujourd’hui il était donc dur d’être vraiment emballé à première vue. Qui plus est les différents trailers dévoilés n’ont rien fait pour nous donner confiance. Cependant, à la surprise générale, c’est plutôt pas mal !
Une bonne Harley Quinn
Ce premier épisode pose donc toutes les bases de la série. Harley Quinn sidekick partenaire du Joker se fait constamment malmener ce dernier, qu’elle ne veut pourtant pas quitter. Et cette relation entre Harley et le Joker fonctionne très bien ici. D’ailleurs le Joker interprété par Alan Tudyk est parfait. L’acteur nous offre une prestation que l’on pourrait, si l’on était téméraire, considérée comme approchée de celle de Mark Hamill sur le personnage. Et pour le reste du casting c’est tout aussi bon. Kaley Cuoco incarne une très bonne Harley Quinn.
Qui plus est l’émancipation de cette Harley Quinn dans ce premier épisode est écrit d’une manière qui fonctionne. Ils ramènent son statut de psychiatre et nous offre quelque-chose de plutôt bon goût. Et il y a même un moment plutôt touchant. Car là où l’on pouvait vraiment redouter d’avoir une Harley Quinn deadpoolisante, comme celle à laquelle on est maintenant habitué dans les comics, il n’en est rien (en tout cas pour l’instant). On reste sur une Harley Quinn déjantée, mais beaucoup moins lourde et agaçante que celle des comics.
Un aspect comique qui fonctionne
D’ailleurs en parlant d’Harley Quinn et de son aspect déjanté il est important de revenir sur l’humour dans cet épisode, car la série est tout de même une comédie. Et de ce côté-là pas de souci, l’épisode est drôle et surtout on a le droit à un personnage fantastique, celui de Gordon. On a ici sans aucun doute la version la plus réaliste du commissaire de Gotham. C’est à dire un mec au bout de sa vie et totalement accroc au café. Car devoir gérer cette ville de cinglés ne peut pas être bon pour les nerfs. Ses (trop) courtes apparitions sont excellentes.
On notera toutefois un abus dans l’utilisation des « fuck ». Comme d’habitude avec les américains, ceux-ci sont tellement frustrés par leur interdiction habituelle de l’utilisation de ce mot qu’ils en font dix fois trop dès qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent et finissent par le mettre partout. D’ailleurs c’est la même chose pour la violence qui est franchement gratuite ici la plupart du temps. Elle n’apporte vraiment rien, même pas un aspect plus mature car la série l’est déjà assez dans ses dialogues. Il en reste que pour la partie visuelle c’est plutôt agréable dans l’ensemble. Les designs des personnages sont sympas et on n’a pas à subir le style immonde des autres films animés DC, donc c’est pas mal.
La série animée Harley Quinn est donc une bonne surprise et c’est avec plaisir que je suivrai la suite de la saison. D’ailleurs, voir en même temps le très bon Harleen de Stjepan Sejic traiter le personnage sérieusement et voir cette série très bien le traiter avec humour est vraiment agréable. Il ne resterait plus qu’à sa série régulière d’être aussi plaisante, mais n’en demandons pas trop. Et pour citer un grand homme, « Harley Quinn c’est du Adult Swim chez DC », donc si c’est votre came allez-y jeter un œil, vous n’avez rien à perdre (à part 20 minutes).
Bon bah, plus qu’à regarder ça !