A Hong Kong, la rébellion contre l’autorité pro-Pékin s’exprime, entre autres, par les masques. Symboles de cette crise, ils servent autant à protéger l’identité des manifestants, qu’à contester l’autorité du gouvernement qui a tenté d’en interdire le port.
C’est ce que certains utilisateurs de Weibo, le Twitter chinois, ont reconnu dans le teaser du prochain Dark Knight Returns : The Golden Child, publié sur les comptes Twitter et Instagram de DC Comics.
Dark Knight Returns, une promo censurée
Sur l’illustration de Rafael Grampá, Carrie Kelley, ex-Robin, est masquée et habillée avec le costume de Batman, un cocktail molotov à la main, en ayant pour fond la devise : « Le futur c’est la jeunesse ».
La série The Dark Knight Returns de Frank Miller a débuté en 1986 avec un succès ; celui d’un Batman plus âgé, plus sombre, toujours dévoué à son combat contre le crime, mais qui cette fois, n’avait plus l’accord du gouvernement et devait donc lutter contre la police.
La promo du quatrième tome, The Golden Child, dont la sortie est prévue le 11 décembre, a été supprimée en raison de ses similitudes avec les révoltes d’Hong Kong.
DC Comics a vu ses publications envahies de commentaires reprochant le soutien envers les manifestants pro-démocratie, ou à l’inverse, de commentaires félicitant ce positionnement.
Mais après avoir supprimé ses publications, l’éditeur (qui n’est évidemment pas désireux de vexer le public chinois) se fait désormais attaquer sur son manque de fermeté et sur la triste réalité que même le Chevalier Noir est soumis à la censure chinoise.
Surreal. https://t.co/NbfGXYpBRB
— Rafael Grampá (@Rafael_Grampa) November 27, 2019
Pour l’instant, aucune communication n’a été faite par DC Comics sur ce sujet, Frank Miller ne s’est pas non plus exprimé. Seul le dessinateur Rafael Grampá a réagi en twittant : « Surréaliste. ».
En effet, la devise « The Future is Young », qu’elle soit inspirée d’Hong Kong ou non, prend une dimension extrêmement réaliste lorsqu’elle est taguée par les manifestants comme le montre la photo de May James, journaliste de l’HKFP.
SURRÉALISTE