Hal Jordan et les Green Lanterns sont de retour dans un sixième et dernier tome Green Lantern Rebirth. Effectivement, Robert Venditti avait pris la peine de préparer la venue d’un ultime événement à travers ses récits précédents. Alors, qu’en est-il de cette confrontation finale ? Est-elle à la hauteur d’un récit Green Lantern ? Est-elle une conclusion digne de la série ?
LA JUSTICE SÉVÈRE OU LA GUERRE
Premièrement, ce Green Lantern Rebirth n’est plus découpé en plusieurs segments, mais se focalise essentiellement autour d’une seule et unique intrigue. Ainsi, n’adoptant plus cette formule, on a affaire à un scénario qui prend mieux le temps de développer ses personnages et son intrigue. Tout d’abord, on retrouve les Contrôleurs qui souhaitent imposer leur vision de la justice à tout l’univers via leur nouvelle armée: les Darkstars. En réalité, il s’agit d’une justice qui s’émancipe de toutes procédures pour une alternative plus létale. Nul doute, que Hal et les Green Lanterns voient d’un très mauvais œil l’arrivée de ce nouveau corps. Ces soldats disposent en effet de capacités qui les rendent redoutablement efficaces lors de leurs interventions.
Bien entendu, ce tome contient sa dose d’action. Outre un contenu plutôt correct et simple à suivre, le récit demeure classique. Voir, trop classique. Et malheureusement, ce sont toujours les mêmes points qui font défaut. Les facilités scénaristiques sont nombreuses et leurs résolutions beaucoup trop lisses pour se sentir vraiment emporté. Mais rassurez-vous, ce serait mentir que de dire que le run de Venditti est mauvais.
UN POT-POURRI EN DEMI-TEINTE
Si le scénario manquait d’ambition, il en va de même pour le traitement des personnages. En effet, Venditti applique le proverbe « l’ennemi de mon ennemi est mon ami » pour former une sorte de Suicide Squad de l’espace. Il pioche parmi les personnages les plus notoires des tomes précédents tels que Arkillo, Zod ou encore Hector. Alors que certaines scènes et dialogues fonctionnent, d’autres manquent de crédibilité. La faute à des rapports trop peu exploités. Un bon point concerne la caractérisation approfondie de l’antagoniste principal, aux motivations définies.
Côté dessin, on conserve la même équipe de dessinateurs avec Ethan Van Sciver et Rafael Sandoval. Le premier n’est plus à présenter, tellement il a œuvré sur le personnage. Mais celui qu’il faut absolument retenir pour le futur, c’est bien Rafa Sandoval tant l’univers de Green Lantern Rebirth correspond à son style. La mise en scène est soignée, tant dans les séquences de dialogues que dans les combats. Rien à dire, juste qu’on espère que l’artiste brillera autant dans ses prochains projets comme actuellement sur le titre The Flash aux US.
En conclusion, une sortie de scène discrète pour Green Lantern Rebirth. L’auteur a exploité plusieurs ficelles scénaristiques sans jamais les assumer complètement. Et cela a pour conséquence de ne pas rendre son run aussi mémorable que celui de son prédécesseur. De plus, l’éternel retour au statu quo montre ici toute son évidence. À l’image d’un locataire, Robert Venditti a tout bien nettoyé et rangé avant son départ pour la relève.