Review VO – Harleen #1

Dire que le Black Label ne nous a pas convaincu jusqu’ici serait un euphémisme. Entre polémiques et retards, c’est loin d’être la joie de ce côté-là chez DC. Et de tout ce que ce label a pu nous proposer jusqu’ici, le meilleur élément reste sans doute la réédition de Watchmen. Ce qui est assez triste, il faut bien le dire. Cependant, c’est au tour de l’excellent scénariste/dessinateur Stjepan Šejić d’entrer dans la danse et de nous proposer une nouvelle vision de Harley Quinn. Alors, est-ce le vrai départ du Black Label ? Ou tout juste une énième histoire anecdotique autour d’un personnage sur-exploité ? (Spoiler ce n’est pas le deuxième)

Une semi réinvention

Review VO - Harleen #1 16

Ce numéro nous présente donc Harleen Quinzel, psychiatre, qui part pour l’asile d’Arkham et va rencontrer tous ses vilains, dont le Joker. Ça vous rappelle quelque chose ? Normal c’est exactement la Harley Quinn de Dini et Timm. Avec cette mini-série  Stjepan Šejić n’a pas décidé de totalement se réapproprié le personnage d’Harley Quinn, il n’a pas non plus pour ambition de changer tout ce que l’on connait du personnage. Non, tout ce qui est présent dans ce numéro existait déjà, même si il y avait quelques différences (on y vient), dans le Mad Love de Bruce Timm et de Paul Dini. Et ce fait de partir sur quelque-chose de connu pourra représenter le seul vrai « défaut » du numéro. Mais rien que de parler de défaut est un abus. Est ce que l’on peut réellement lui reprocher de pas avoir voulu artificiellement tout changer autour du personnage, juste pour marquer son territoire, tel que d’autres scénaristes ont pu le faire par le passé ? Car oui, c’est vrai, Stjepan Šejić ne réinvente rien, mais il pousse l’histoire de base bien plus loin que ce que l’on connait. 

Ici Harleen n’est donc plus une simple psy, tombée au mauvais endroit au mauvais moment. Harleen cherche activement un moyen de comprendre et de soigner les patients atteints de sociopathie. Son but est de comprendre tous ces patients incapables de faire preuve d’empathie. Ce qui constitue une ironie d’autant plus tragique que ce sera sa propre empathie envers le Joker qui la perdra. Tout cela fait que Harley gagne une vraie profondeur en tant que personnage et qui plus est grâce à l’écriture de Stjepan Šejić elle fonctionne vraiment bien.

Un scénariste/dessinateur au top

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En effet Stjepan Šejić nous livre un excellent travail dans ce premier numéro et ce dans tous les domaines. Dans l’écriture c’est très verbeux et très dense, mais utile et cohérent. On plonge dans l’esprit de Harleen et on comprend d’où elle vient et ce qu’elle veut. Au final, tout est là dans l’écriture pour préparer petit à petit le destin de Harleen. De plus, Šejić se permet pas mal de petits clin d’œil qui font plaisir. Comme par exemple le Batman de Burton qui revient à plusieurs reprises, surtout via le Joker.

On peut aussi parler des différents passages avec les vilains de Gotham qui sont réussis. Le moment avec Poison Ivy, bien que durant une case est très bon. Appuyant sur le fait que chercher à juger ces personnages d’une manière médicalement rationnelle n’a peut-être pas de sens, l’apparition de tous ces personnages crée une vraie impression de foisonnement dans cet univers. Et il sera intéressant de voir comment Šejić va décider de jouer avec ces personnages par la suite. 

Pour ce qui est des dessins c’est excellent. Šejić utilise des styles et designs un peu plus simple que ce qu’il pouvait faire sur Aquaman ou Witchblade. C’est logique avec le contenu du numéro. Cependant, cela n’empêche pas le dessinateur d’utiliser des découpages originaux et somptueux. Vous en avez un exemple avec l’image ci-dessus, avec ce découpage mêlant le sourire du Joker, ainsi que la chauve-souris de Batman.

Les designs des personnages qui peuplent Gotham sont appréciables. Le Joker par exemple a un physique bien plus normal et charmeur que ce dont on peut être habitué. Même si on sent vraiment qu’il ne faudrait pas grand chose pour que ce masque craque et laisse apparaître son vrai visage. D’ailleurs, cela fonctionne aussi dans un sens pour Lucius Fox que jamais autant de personnes n’auront sans doute eu envie de pécho.

Ce premier numéro de Harleen fait plaisir à lire. Stjepan Šejić aime le personnage, cela se sent. Il avait à cœur d’explorer ses origines en profondeur.  En construisant autour de ce que l’on connaissait déjà du personnage. Ce qui nous donne une histoire intéressante, bien écrite et très belle visuellement. De plus, cette histoire pourra plaire à tout le monde, fan ou non du personnage. Même ceux ne l’aimant pas du tout devrait se laisser tenter. Harleen est enfin ce qu’on pouvait attendre du Black Label et on espère que cela va continuer.  

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Claygan

Claygan

Amoureux de la culture sous à peu près toute ses formes. Grand fan de Green Arrow (et de crêpes), je suis tombé dans cet univers infernal que sont les comics il y a de cela maintenant plusieurs années, cela sans doute un peu grâce aux films. Vous pourrez me retrouver pour parler (ou râler) de DC en long, en large et en travers, dans les podcasts, ou dans mes articles.
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2 Commentaires
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Vittorini
4 années il y a

Effectivement un excellent numéro. Le seul problème que je relève actuellement, et qui n’a rien à voir, ou presque, avec l’oeuvre en elle-même, c’est qu’on a désormais besoin d’un Elseworld pour pouvoir lire du Harley Quinn in-character, bien loin du produit marketing écoeurant qu’on se coltine depuis le New 52 et plus encore après le succès de Suicide Squad.

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