Nous revoici pour les Highlights de la semaine du 18 septembre, où nous donnons un court avis sur les sorties DC Comics qui nous ont marqué. Comme vous le verrez, cette semaine était particulièrement chargée en déceptions, mais certains de nos rédacteurs ont quand même trouvé leur bonheur.
Vous pourrez retrouver également une critique complète de Flash Forward #1, nouvelle mini-série sur Wally West par Scott Lobdell et Brett Booth (vous vous doutez déjà du résultat), dans le lien ci-dessous. Nous accueillons aussi une quatrième partie où le rédacteur Blue offre une très brève critique des autres sorties de la semaine.
LES COUPS DE CŒUR
Inferior Five #1
Rebirth
Jeff Lemire, Keith Giffen
Keith Giffen
Il y a des titres que vous commencez sans grande conviction. Inferiror Five fait partie de ceux-là : une équipe que personne n’attend et une communication quasiment nulle autour de sa sortie. Il y a également des titres qui vous laissent sans voix une fois lus. Inferiror Five fait également partie de ceux-là. Dès les premières pages le ton est donné : des personnages mystérieux, une ambiance glauque à faire pâlir la majorité des titres Black Label… Keith Giffen et Jeff Lemire livrent ici un travail exemplaire.
Les dessins du premier amènent une harmonie parfaite entre réalité et fiction. On a aucun mal à croire que Dangerfield pourrait exister dans notre monde, avec ses rues sales et ses habitants étranges. Un certain malaise se dégage cependant de tout cela ; quelques détails qui choquent sans pour autant faire tache au milieu de cette réalité. Et le script de Lemire apporte également beaucoup à l’horreur du titre qui brille par la caractérisation de ses personnages, notamment les plus jeunes. Enfin, l’intégration du titre à la mythologie DC et à travers certains événements de son histoire apportent de la légitimité au titre qui, malgré sa patte indé très marquée, s’intègre parfaitement à la continuité.
Que ce soit au niveau de son scénario, de sa mise en scène ou de sa partie graphique, Inferior Five est un titre d’une qualité irréprochable. Mélangeant horreur, mystère et drame, ce premier numéro est une introduction parfaite à un univers dont on a envie d’en apprendre plus, aussi bien sur le passé que sur le futur. Mention spéciale pour le tie-in de Lemire et Villarubia qui amène encore une vision différente du comics. Bref, à découvrir absolument !
– Justafrogg
LES VALEURS SÛRES
Batman #79
Rebirth
Tom King
Clay Mann
Déjà deux numéros que nous suivons les pérégrinations de Bruce et Selina sous les cocotiers. Et cela contraste vraiment avec l’ambiance pesante qui règne sur Gotham. Si vous aimez les corps musclés et les petites moustaches, vous en avez pour votre argent. Et qui, mieux que le controversé Clay Mann, peut dessiner cela…
Mais une fois ces clichés passés, ce dernier chapitre avant le grand final vient conclure en beauté la trame narrative autour de Batman et Catwoman. Le running gag à propos de la rencontre des deux héros prend ici un tournant inattendu. L’écriture de King sur le couple est intelligente et, malgré le rythme très lent, tient le lecteur en haleine du début à la fin. Il va maintenant falloir raccrocher les wagons avec l’intrigue principale mais cette halte tropicale a donné au run un souffle d’air frais dont il avait bien besoin après les arcs Knightmares et City of Bane.
– Justafrogg
Superman’s Jimmy Olsen #3
Rebirth
Matt Fraction
Steve Lieber
– Claygan
Superman #15
Rebirth
Brian M Bendis
Ivan Reis, Brandon Peterson, Evan Shaner
Un chapitre se tourne avec ce dernier numéro, un peu comme si Bendis fermait la boucle de la première partie de son run sur la série Superman. Et globalement, c’est plus agréable que prévu. Bendis parvient à insuffler un esprit très plaisant autour de son retour de la Legion. Les personnages illuminent par leur positivité, sans (pour l’instant) irriter par excès de naïveté. La jovialité est renforcée par les couleurs vives d’Alex Sinclair, qui fait du bon travail. Si comme moi, vous êtes attachés à la Legion of Super-Heroes, il vous sera sans doute difficile de ne pas au moins esquisser un sourire sur votre petit visage cynique et blasé. On a l’impression d’être les témoins d’un moment historique avec les personnages. Mais malheureusement, tout n’est pas parfait. À côté de ça, Bendis bâcle la fermeture des intrigues mises en place depuis Action Comics #1000, notamment autour de Rogol Zaar et Jor-El (même si ce dernier a droit à une planche assez touchante). Tout est expédié en deux temps trois mouvements, après nous avoir fatigué à traîner. Le sentiment d’être au premier rang de l’Histoire avec grand H est mis en berne par des dialogues un peu trop appuyés et une narration bordélique. Un numéro qui n’arrive donc pas à toucher pas le point déception, mais qui reste loin du coup de coeur. Ayant eu du mal à apprécier cette première partie de run sur la série Superman, j’ai envie d’espérer que le prochain chapitre du chauve sera plus enthousiasmante. On sait que Bendis en est capable.
– myplasticbus
LES DÉCEPTIONS
Nightwing #64
Rebirth
Dan Jurgens
Ronan Cliquet
Talon tue des gens, Ric essaie d’en sauver un. L’épisode commence avec un beau parallèle puis repart dans sa lenteur. Autant dire qu’il faudra 3 épisodes pour entamer la rencontre véritable. Et encore, Ric ne sait même pas encore que le client de son taxi c’est Talon. Il est aussi très amusant de voir à quel point les autres Nightwings sont « normaux » par rapport à Ric. Mais les flics sont extrêmement mauvais pour faire le lien entre le « Cabbie », qui soit dit en passant aurait pu se trouver un autre nom… peut-être un nom de rappeur, et Nightwing original. Surtout quand les mecs remettent en question leurs compétences à faire à 4(5) ce qu’un seul faisait… seul. Je reste curieux de voir comment Ric va accepter de faire ce que les sollicitations de décembre annonce. Pour rappel, il a déjà joué les méchants sous la plume de Devin Grayson et avec le sobriquet de Renegade. Bref… ce n’est pas encore la fin. C’est pas mal écrit compte tenu des circonstances et les dessins commencent à du pas terrible est continue sur du pas si mal. J’ai trouvé le dessinateur peu inspiré sur cet épisode.
Justice League #32
Rebirth
Scott Snyder, James Tynion IV
Jorge Jimenez
Bien que ce numéro soit bien rythmé entre les trois fronts, que la JSA soit bien de retour et que l’histoire avance avec quelques rebondissements et une bonne dose d’action, je n’ai pris que peu de plaisir durant ma lecture. C’est bourré de dialogues pas très inspirés, de raccourcis scénaristiques, de personnages plats. Les quelques moments de bravoure satisferont certainement une bonne partie des lecteurs, mais la façon dont ils sont amenés n’est pourtant pas à la hauteur. Pour accentuer cette déception, c’est Howard Porter qui s’occupe des dessins, et déjà que je ne suis pas un grand fan de cet artiste, il signe un numéro en dents de scie, réussissant les pages importantes certes, mais au détriment des autres, bâclées surtout au niveau des visages.
– Sledgy7
High Level #6
Vertigo
Rob Sheridan
Barnaby Bagenda
Pour la conclusion de ce qui se trouve n’être finalement que le livre un, l’un des dernières séries Vertigo qu’est High Level n’apporte pas la conclusion attendue. L’auteur ne livre que peu d’indices sur cet univers qui nous semble encore inconnu et ne développe pas grand chose. Il se repose sur la facilité et le teasing de la suite, si elle voit le jour. On se retrouve perdu puisqu’on ne saisit pas totalement l’impact des événements du numéro, qui ne surprend qu’à une seule scène qui aurait pu être plus poignante si on avait passé plus de temps avec les personnages concernés. C’est dommage, car la série avait capté mon attention, notamment grâce au travail de Bagenda aux dessins et qui est toujours très bon dans ce #6, mais l’auteur rate la fin de ce premier chapitre.
– Sledgy7
The Brèves and the Blue
Aquaman #52 (Kelly Sue DeConnick, Robson Rocha) : De la grosse baston quasiment tout du long. Aqualad est un peu débile, Black Manta se prend pour Iron Man, et Aquaman tente tant bien que mal de lutter contre la menace. Rien de marquant.
Lex Luthor Year Of The Villain #1 (Jason Latour, Bryan Hitch): Battle Royale, mais tous les participants sont Lex Luthor… L’idée du Alien Luthor a toujours du mal à convaincre.
Lucifer #12 (Dan Watters, Max Fiumara) : Voyage sur le territoire d’Hadès, rencontre avec Achilles, et tentative d’éviter une guerre. Sans proposer d’action, Lucifer reste assez épique et onirique pour se laisser suivre.
Supergirl #34 (Marc Andreyko, Eduardo Pansica) : Pour un numéro auxiliaire à l’event Leviathan, Supergirl fait vraiment le taff. De l’action, de l’émotion, une enquête, et du combat tag team Krypto/Supergirl. Krypto lance même des petits lasers tout choupis avec ses yeux.
Teen Titans #34 (Adam Glass, Bernard Chang) : Quelqu’un a volé une bagouse, et tout le monde s’accuse, alors que, comme de juste, c’est toujours celui qui fait le moins de bruit qui a fait le coup, aka, le petit gros… (Ouais, c’est du spoil, mais franchement, ce n’est pas comme si vous ne le saviez pas dès le début). La série manque d’enjeux, et n’est que l’ombre de ce qu’elle aurait pu, et devrait être.
Titans : Burning Rage #2 (Dan Jurgens, Scot Eaton) : Raven a bu un café un peu trop serré et est très colère, et c’est à peu près tout pour ce qui est de la trame principale, et ce qui est à retenir de ce numéro -hormis la blague “Beast Kong”. On ne sait pas trop où on va, à part taper des méchants qui souffrent d’un certain déficit de charisme –Shimmer putain…-. Le titre est osef au possible malheureusement, et n’est à lire que par ceux manquant cruellement de Titans, et c’est tout.
Wonder Woman : Come back to me #3 (Amanda Conner et Jimmy Palmiotti, Tom Derrenick) : Non, vraiment, ne reviens pas, ce n’est pas la peine, je t’assure…
C’est assez incroyable de voir qu’il n’y a pas une seule série Titans de bien depuis… J’arrive même plus à me souvenir, à croire que c’est fait exprès ^^