Alors que le précédent tome de Suicide Squad Rebirth étonnait du manque de continuité entre ses missions/aventures, il s’avère intéressant de remarquer l’absence, ici aussi, de fil rouge. Dernier volume de la collection Suicide Squad Rebirth, faut-il sétonner du manque d’investissement dans une équipe vouée à disapraître (pour mieux revenir, sans doute) ? C’est donc au même titre que le volume précédent, que Suicide Squad Rebirth Tome 7 se compose de deux récits, séparés par un Annual faisant office de One-Shot.
Batman V Deathstroke : Action à foison
Le premier récit repose sur de nombreuses facilités. Deadshot apprend que sa fille est retenue prisonnière par Kobra, la société ayant peur que celle-ci ne devienne aussi dangereuse que son père . Cette affirmation n’est en aucun cas confirmée, mais Kobra décide d’en faire une des leurs par précaution. Batman apprend la nouvelle et décide de s’infiltrer à Belle Reve pour en faire sortir Deadshot, et l’aider à libérer sa fille. Ce qui semble n’être que le début du récit est en réalité l’ensemble du scénario. On suit alors le duo tabassant des vagues d’ennemis, et répétant qu’il s’agit bien d’une enquête et non d’un génocide.
Tout nous pousse à haïr ce récit, car tout est stéréotype du film d’action américain, à commencer par le duo que tout oppose. Les scènes impossibles, sans parler de l’écriture incohérente de Deadshot. Le personnage peut se décrire dans les premières pages comme un personnage qui évolué, qui a changé, qui n’a jamais pris goût au meurtre, pour dans la conclusion, tout faire pour tuer qui que ce soit. Et pourtant, de l’action, cette histoire en regorge. Malgré un Batman qui vient rompre la monotonie et l’humour gras de la Suicide Squad, cette action étouffe et écoeure.
Quand l’Annual sauve la mise
Alors que notre chère Suicide Squad habituelle est partie « régler quelques problèmes à Atlantis« , emmenant avec eux Rob Williams, Cullen Bunn vient le remplacer le temps d’un Annual. Il compose son équipe d’une ribambelle de personnages secondaires (Merlyn, Ragdoll) voir, sortis des catacombes de l’écurie DC (Baby Boom, Skorpio ou encore Scream Queen). Le concept est bien plus osé, et risqué. Cullen Bunn ressort le postulat de l’expérience étrange autour d’une victime, cobaye d’un projet scientifique. Elle s’échappe. Arrivée dans un marais, elle est protégée par nul autre que Swamp Thing.
Cullen Bunn démontre sa maîtrise du genre horrifique, et répond aux attentes d’un titre tel que Suicide Squad. La mission comporte un réel risque. Et le scénariste se joue des rapports de force. L’équipe montée par Amanda Waller se sent toute puissante. En plus de sa force numérique, elle possède une variété de compétences et de pouvoirs. Le récit va alterner régulièrement ce rapport, et oser surprendre sur de nombreux points le lecteur. Cet Annual possède un scénario qui ose, en plus de posséder une équipe et un auteur qui respecte la définition de Suicide Squad.
Ode au n’importe quoi
Après un tel épisode, revenons à Rob Williams et le final que le scénariste réserve pour la série qu’il a porté jusqu’à son cinquantième numéro : une catastrophe en tout point. Un florilège d’artistes se succèdent pour tenter d’illustrer ce récit complètement idiot. Le mélange de styles, de colorisations, est d’une hétérogénéité rare, rompant toute immersion. Rob Williams nous offre une introduction d’une extrême subtilité : Amanda Waller se réveille avec une bombe implantée dans son crâne, et seul Rick Flag peut la sauver. Derrière ceci se cache une épidémie tirée par les cheveux.
Rob Williams cherche à tout prix à donner de l’intérêt à son équipe. Il veut donner l’impression qu’elle seule peut faire face à ce type de menace. A vouloir multiplier les tensions, les révélations. Mais qu’il s’agisse de l’écriture, la platitude des caractères, l’intrigue aux limites du compréhensible, ou une partie graphique repoussante, ce final est effectivement représentatif de tout ce qu’a été Suicide Squad Rebirth : un fourre-tout de n’importe quoi.
Entre un film d’action de série B, et l’abomination qu’a été ce final, se trouve cet Annual. Il n’est pas à sa place, mais fournit l’oxygène nécessaire pour survivre à cet album. Ce volume est un rude concurrent parmi les pires histoires de la Suicide Squad. A conseiller à quiconque se demande ce que peut être un très mauvais comics.
Si on devait te donner un surnom ça serait : « Watchful, le sado-maso des comics ». X)
Je ne sais pas comment tu fais pour continuer à lire un titre qui ne te plait pas. XD
Cet dévotion mériterait une promotion.
Sinon je suis plutôt d’accord avec la review, même si j’ai pas lu le dernier arc je pense que la qualité n’a pas changé.
Mais L’annual était effectivement très réussi en terme de Suicide Squad par rapport à ce qu’on a eu depuis Rebirth. Dommage que Cullen n’est pas remplacé Rob Williams sur le titre principal.
En tous cas cette série volait pas bien haut, ils ont bien fait de l’arrêter. Maintenant, espérons que la relance du titre avec la sortie du second film sur la SS soit plus inspiré.
Tu parles de dévotion,c’est juste un très mauvais parieur x)
Je prends le compliment malgré tout.
Et le pari n’est pas encore perdu !
C’est ça, même toi t’y crois plus :p
Un Pari ?
Pendant le Classic du mois d’avril, il me semble, j’avais parié à Watchful que jamais la Warner accepterait le scénario écrit par Miller et Morisson pour Flash et il avait parié le contraire. Le perdant devait s’occuper des titres Harley Quinn et Suicide Squad.