Une belle semaine nous était réservée avec les sorties du 22 mai. Nos lectures ne sont pas décevantes et les coups de coeur reviennent après quelques semaines d’absence.
S’il n’a pas eu droit à sa review, Martian Manhunter mérite tout de même toute l’attention des lecteurs. Le duo Orlando / Rossmo est en osmose et livre une maxi-série parfaite, qui s’appréciera tout de même mieux en TPB.
Et vous, vos lectures ça donne quoi ?
LES COUP DE COEUR
Action Comics #1011
Rebirth
Brian Michael Bendis
Steve Epting
Le récit s’accélère et son côté polar ressort d’autant plus alors que l’on approche du dénouement de cette partie de l’arc autour de Leviathan qui aura lieu dans le one-shot de mercredi. Les protagonistes de la prochaine mini-série se dévoilent, un peu à l’arrache d’ailleurs, mais difficile de ne pas être excité quand on voit tous ces personnages prêts à se croiser pour une belle enquête. La tension est bien maîtrisée, la mise en place des intrigues aussi et ce très bon scénario de Bendis est bien servi par les dessins et la mise en page de Steve Epting qui crée une ambiance sombre excellente qui marche même avec Superman. Action Comics est toujours l’un des meilleurs titres de DC pour l’instant, j’en redemande et j’en suis presqu’à vouloir cette équipe sur du Batman, mais on se suffira de la mini-série Event Leviathan avec ce cast de dingue pour les adeptes des récits d’enquête.
– Sledgy7
Freedom Fighters #6
Rebirth
Robert Venditti
Eddy Barrows
La maxi-série en douze numéro nous offre un joli petit événement au coeur du récit avec une confrontation tendue avec Overman, le Superman nazi. Accompagné de révélations et de retournements de situations inattendus, ce numéro bourré d’action ne lasse pas et joue continuellement avec une tension et l’arrivée d’un danger de taille. La résistance reste mineure, et le poids des valeurs se fait ressentir. Entre élans de courage et chasse aux sorcières, le titre sait jouer de son côté dépassé, old-school, et mise tout sur le ressenti. Robert Venditti nous révèle un étendu de qualités dans une série qui n’a commis jusqu’ici aucun faux pas. Un scénario bluffant, illustré avec une noirceur effrayante par Eddy Barrows.
– Watchful
LES VALEURS SÛRES
Dial H for Hero #3
Rebirth
Sam Humphries
Joseph A Quinones Jr.
Dial H continu à être très agréablement constant dans sa qualité et même si avec ce numéro je n’ai pas eu l’effet “wow” du deuxième (en même temps voir un comics passer au manga sous ses yeux c’est difficilement battable), il en reste que sa lecture est toujours aussi bonne. Ici l’auteur et l’artiste s’attaquent à un nouvel univers et la maîtrise artistique de Quinones reste impressionnante et l’on se dit que l’artiste était sans doute fait pour cette série. Cependant, le numéro se permet en plus d’approfondir ses personnages et surtout le personnage de Summer, que l’on comprend mieux. Ajouté à tout ça un début de lien avec le passé de la série, cela nous donne au final un troisième numéro, comme dit plus tôt, extrêmement solide. Lisez Dial H for Hero !
– Claygan
Justice League Dark #11
Rebirth
James Tynion IV
Alvaro Martinez
Je pensais que l’auteur jouerait plus sur le choix donné à tous les pratiquants de magie de pouvoir céder leurs pouvoirs en échange de leur vie, peut-être voir certains accepter l’offre des Lords of Order, mais finalement le récit se concentre surtout sur l’un de leurs actes (qui me fend le cœur) et sur la conversation entre Diana, Zatanna et Mordru. Ce dernier est assez charismatique et a des choses intéressantes à dire certes, mais ne fait finalement que s’écouter parler et fait son choix sans même que quelqu’un ait à le convaincre. J’aime l’idée présentée lors de la dernière page, même si le design me laisse perplexe et que j’aurai préféré une réunion des Lords of Chaos. Ce numéro aurait pu donc être meilleur, mais le récit en général est toujours d’une grande qualité autant scénaristique que graphique.
– Sledgy7
Detective Comics #1004
Rebirth
Peter Tomasi
Brad Walker
L’identité de notre Arkham Knight est révélée. On peut regretter l’absence de réelle surprise. Il ne pouvait y avoir que des spéculations autour de l’identité, mais aucune enquête de la part du lecteur. Le concept un peu trop facile est à déplorer, mais parvient à nous faire accepter cet Arkham Knight des comics comme un nouveau personnage. Sorte de Prometheus, à travers son origine comme dans ses motivations, il manque d’originalité et de profondeur. Alors que son aspect chevaleresque semblait être un lien avec l’idée de chevalier de Gotham, Peter Tomasi établit une relation forcée entre notre personnage et la dimension médiévale. Rapport à la folie ou non, les origines du personnages, tout en étant solides, sont difficiles à accepter sur certains points précis et font perdre en crédibilité l’organisation aperçue jusqu’alors. Toujours est-il que le titre se lit comme une aventure intéressante, en espérant qu’un rapport plus sensible soit développé chez Batman, laissé en retrait ce numéro-ci. Un vrai potentiel se dégage du titre, mais reste jusqu’ici inexploité. On pourra toujours se satisfaire des planches de Brad Walker, à la représentation précise et à la colorisation soignée.
– Watchful
The Flash #71
Rebirth
Joshua Williamson
Howard Porter
Après une introduction relativement facile, cette seconde partie s’oriente sur une exploitation assez originale des origines du personnage. Toujours accompagné de multiples références, dont l’iconique mur du Flash #123, ce Flash Year One appuie une volonté de soigner son récit et de proposer quelque chose d’inédit à travers divers épisodes dont les connexions sont pour le moment très légères. On retrouve quelques mauvaises habitudes chez Williamson, à savoir ses topos, en particulier concernant la présentation d’un ennemi, se résumant à peu de choses, dans une forme presque caricaturale. Mais le numéro excelle dans son écriture d’un Flash perdu. La réduction du personnage de Barry à sa relation à Iris est regrettable, et reste un défaut récurrent dans l’écriture de Williamson. On peut également associer cette caractérisation partielle à un personnage trop jeune pour être défini, une personne dont l’histoire reste à écrire et dont la vie commence réellement avec l’acquisition de ses capacités. Tout en progressant, ce numéro nous laisse dans un flou. Avec son story-telling nerveux, il peut nous perdre, car nous en sortons finalement avec des aperçus, et sans contenu réel. On peut considérer le tout comme un ensemble d’indices, première enquête que Flash devra mener en tant que super-héros, mêlant timelines et vitesses différentes. Un programme alléchant, dans un récit d’une qualité bien supérieur à ce qu’a pu nous servir Williamson jusque là, saupoudré d’une partie graphique impressionnante.
– Watchful
Tout à fait d’accord avec Watchy pour l’excellent Freedom Fighters ! Une série parfaite pour l’instant. Notons qu’en plus c’est la première fois depuis Metal qu’on retrouve une référence au Multiversity de Morrison et, la première fois TOUT COURT qu’on prétend poursuivre un des récits de Multiversity ! Ce n’est pas rien tout de même.
Justice League Dark est mon titre préféré depuis son lancement. Je trouve l’ambiance posée par T.IV parfaite. Le duo Zatanna/WW fonctionne à merveille. Je me ferai plaisir lors de sa sortie en VF.