Annoncé hier avec la découverte de l’affiche du film, Warner Bros. vient de sortir le premier teaser trailer de Joker par Todd Phillips.
Une dure journée pour le Joker
Nous pourrons ainsi admirer quelques morceaux de la prestation de Joaquin Phoenix dans le rôle du clown dans ce long-métrage à l’ambiance très sombre et sale « à la Scorsese » comme le voulait son réalisateur. Au vu des images de ce teaser, nous assisterons bien à la descente aux enfers du comédien Arthur Fleck, devenant peu à peu le Joker des comics dans ce film unique en son genre dans le paysage des super-héros au cinéma.
Comme le disait ce personnage sous Alan Moore, «all it takes is one bad day» et on peut espérer en avoir la preuve à la sortie de Joker, prévue pour le 2 octobre au cinéma en France.
Ça a l’air très sympa et Phoenix a l’air très bon, totalement à même de donner une origin story sans amoindrir le personnage
Puissant !
Le projet ne m’emballait pas du tout, mais faut avouer que ça semble effectivement puissant.
Ça peut être franchement intéressant comme film, ces premières image rassurent totalement
Bien, bien hâte !
Autant la direction scénaristique (Origin story pour un personnage sans origine depuis sa création en 1940) me laissait dubitatif, autant j’ai tout eu vraiment hâte de voir Phoenix en Joker.
Ce tease attire vraiment ma curiosité : Phoenix y est troublant. C’est le Joker, sans vraiment être le Joker tel qu’on le connait. Sa performance semble bluffante. (en même temps, on parle d’un gars qui, à 44 ans, a déjà 3 des récompenses les plus prestigieuses : coupe Volpi, prix d’interprétation à Cannes, Golden Globes)
Mais j’ai le sentiment que si on voudra apprécier ce film, il faudra vraiment se détacher du Joker tel qu’on le connait dans les comics, mais plutôt le voir comme une interprétation, un complément de ce qu’on connait. Et pas une adaptation stricto sensus
Le personnage avait une origine canonique stable et parfaitement acceptée jusqu’à The Killing Joke qui a rebattu les cartes. Il était parfaitement acquis depuis 51 que le Joker était un employé de laboratoire assumant l’identité de Red Hood, un criminel masqué, pour voler un million de dollars à son employeur et prendre sa retraite.
Moore est le premier à avoir introduit l’idée de narrateur non fiable, mais c’est là encore quelque chose à nuancer. Jamais les flashbacks vus dans The Killing Joke ne sont censés être les souvenirs du Joker. C’est une lecture possible, mais une autre serait de dire qu’il s’agit de deux récits enchâssés constituant une seule histoire. En interview, Bolland confirme d’ailleurs que c’est lui qui est à l’origine d’une claire distinction entre présent et passé dans la mise en page, chose absente du scénario de Moore pour qui, toujours selon Bolland, les flashbacks sont effectivement la réalité.
Non, ce qui a définitivement ancré l’idée selon laquelle le Joker ne devait pas avoir d’origine c’est tout simplement Nolan en 2008 et, pour surfer sur cette idée, DC a rendu cette histoire canon, introduisant des alternatives et des possibilités multiples. Chose absente auparavant tant la femme de celui qui allait devenir le Joker avait été confirmée comme réelle en 2004 dans un numéro de Gotham Knights. Il est donc faux de penser que le personnage est sans origine depuis 1940.
Justement, l’ambiance sale à la Scorsese je la cherche et je ne la trouve pas ! L’image numérique est terne et froide, manquant des couleurs et du grain de la pellicule du réalisateur de Taxi Driver. C’est dommage car il y avait moyen de rendre un véritable hommage à tout un pan du cinéma des années 70-80 en reprenant les codes visuels de Meurtre d’un bookmaker chinois ou de La Valse des pantins.
Ce n’est qu’un teaser soit, mais qui est monté de manière intelligente : ne montre pas grand chose mais laisse entrevoir une ambiance et une incarnation de toute beauté. Comme beaucoup, je n’aime pas trop cette idée de donner une origine à ce personnage. Alan Moore l’avait réussi en son temps même si son récit s’apprécie (comme s’appréciera je l’espère ce film aussi) hors continuité.
Pfiou, ça manquait les trailers DC sans humour de beauf toutes les 7 sec.
Même si au final le film n’est pas bon je pense qu’on pourra quand même féliciter Warner pour avoir pris le risque de faire quelque chose d’aussi singulier avec la licence DC, et avec un personnage aussi populaire que Mr J.
tout à fait ce que j’attendais de ce film… je sens qu’il va me donner l’envie de sourire :D