Clark Kent : Superman est le début d’une nouvelle ère pour le personnage de Superman. En effet, c’est avec ce tome que nous assistons à l’arrivée de Brian Michael Bendis sur le titre Superman. Avant de commencer il serait donc bon de se remettre un peu dans le contexte pour les lecteurs français. Bendis, célèbre scénariste, autant acclamé que décrié, qui a opéré pendant des années chez Marvel, annonçait son arrivé chez DC. Et peu de temps après on apprenait que l’artiste allait prendre en main les deux titres Superman, donc Action Comics et Superman. Et c’est donc après une longue et très grande campagne de promotion que le scénariste chauve accouchait des numéros que vous avez maintenant sous les yeux. Alors, le résultat était-il à la hauteur de l’attente ?
Un démarrage en dent de scie
Ces six premiers numéros d’introductions sont un moyen pour Bendis de mettre en place tout ses pions pour le futur des deux titres. Véritable lettre d’intention, ce premier tome permet donc d’ores et déjà de se rendre compte des forces et faiblesses du scénariste.
Ce premier tome met donc en scène Superman, tandis que Lois et Jon ont quitté Metropolis et que la ville est victime de multiples incendies. Mais ce n’est pas tout, un nouvel ennemi, lié au passé de Krypton, fait son apparition.
Le duo Superman/Clark Kent bien écrit
Déjà on notera que globalement Bendis écrit le personnage de Superman d’une façon assez appréciable. Le personnage est lumineux souriant, globalement il répond à tous les critères qui font que le l’homme d’acier est l’homme d’acier. De plus Bendis propose beaucoup de passages introspectifs, où le lecteur est mis dans la tête du personnage. Ces passages sont, dans l’ensemble, vraiment appréciable et l’on se plait à découvrir les pensées du personnage.
On notera cependant quelques remarques du genre « les humains sont étonnants » qui reviennent plusieurs fois. Cette façon de voir le personnage se mettre en opposition avec les êtres humains est assez déconcertante et sort même un peu de nulle part. Toutefois cela reste un détail assez mineur.
De l’autre côté nous avons bien entendu l’autre aspect du personnage, donc Clark Kent. Le personnage est ici remis dans son environnement journalistique, avec la mise en avant du Daily Planet et de tous ses personnages. D’ailleurs il est assez plaisant de voir le côté journalistique du personnage revenir sur le devant de la scène, tant il avait été mis de côté auparavant. Et l’on se plait à espérer voir cet aspect encore plus développé à l’avenir, car le scénariste le maîtrise pour l’instant très bien.
Des passages caricaturaux
Oui, tout n’est pas rose, l’ennemi principal de ce volume Rogol Zaar est vraiment un personnage peu intéressant. Que ce soit dans son design ou dans ses motivations on a du mal à vraiment le prendre au sérieux. Au final on a vraiment l’impression d’avoir à faire à un vilain tout droit sorti des années 90, dans une sorte de pseudo ersatz de Doomsday.
De plus tout cet aspect caricatural se répercute sur les numéros quatre et cinq qui s’avèrent être vraiment décevants et n’apportent vraiment pas grand chose à l’histoire globale. On est mis face à deux numéros de pur actions décérébrés. Mais cette action décérébrée n’est pas aidée par des dessins plus que grossiers. On peut même dire qu’il s’agit des plus mauvais de ce tome, alors que globalement les artistes ont fait un très bon travail sur le reste.
Qui plus est certaines décisions scénaristiques prisent par Bendis s’avèrent être là simplement pour choquer le fan de l’univers de l’homme d’acier, sans autres raisons bien valables. Tandis que certains personnages, comme Jon par exemple, se voient dotés d’une caractérisation assez contraire à ce qu’étaient les personnages auparavant et on déplorera cette façon qu’a Bendis de changer des personnages déjà bien établis. Ceci aura sans doute pour effet de repousser certains fans du personnages qui ne se retrouveront pas dans cette nouvelle direction.
En définitive ce tome 0 s’avère être une parfaite introduction au futur titre de Bendis. Entre bonne caractérisation, choix scénaristiques contestables et narration lourde, vous aurez ici du pur Bendis. En somme, si vous avez apprécié ce tome vous pourrez vous diriger sans trop d’hésitations vers la suite des aventures de l’homme d’acier écrit par le scénariste chauve. Tandis que dans le cas contraire il serait sans doute préférable pour vous de vous abstenir.
Gégé à Claygan d’avoir fait les critiques des premiers tomes du run de Bendis sur Superman en peu de temps !
Globalement je suis d’accord avec la critique faite (sauf pour le méchant, j’apprécie même son design ^^ ).
C’est sympathique ce tome 0, mais si on aime pas le style de Bendis qu’il a chez Marvel depuis quelque années, ce run ne plaira pas aux lecteurs qui voudront suivre. Surtout qu’on risque de tomber dans un autre défaut de l’auteur pour bcp de tomes, c’est que ça ne raconte pas grand chose ou qu’il étale l’intrigue trop longtemps.
Néanmoins pour finir sur une note positif, je le trouve assez inspirés depuis qu’il est chez DC. Et ce qu’il propose pour Superman en VO m’intrigue.
Ah ouais d’accord tu l’aimes bien lui. Donc est ce que tu serais un fan des années 90 Urban :p
Alors si être fan des années 90 c’est aimer Lobo. Alors oui u_u
Hmm, je peux rien dire, je pense que si jamais je critiquais Lobo je risquerais de me faire virer x)
Dommage pour le spoiler de l’identité de Mr Oz et le retour d’un personnage « mort » en explication de début de Tome !
Spoiler pour ceux qui comme moi ne lisent Superman que en librairie et donc pas Actions Comics Superman.