Dial H fo Hero est donc la dernière pierre (pour l’instant) de ce nouvel et déjà prolifique imprint, lancé sous l’impulsion de Brian Michael Bendis, Wonder Comics. Ici c’est donc la résurrection de Dial H for Hero, série crée dans les années 60 et qui mettait en scène un personnage pouvant se changer en une multitude de super-héros grâce à un cadran téléphonique.
Un nouveau départ avec ce Dial H for Hero #1
Le héros n’est plus le même, adieu Robby Reed et bienvenue à Miguel. Le jeune orphelin rêve depuis qu’il a été sauvé par Superman lorsqu’il était enfant de revivre la même exaltation qu’à ce moment-là. Nous sommes donc mis face à un jeune héros à la recherche du risque, mais bloqué dans une vie pénible aux-côtés de son oncle, restaurateur spécialisé dans la mayo. Ici rien de bien original on reprend le poncif du jeune héros qui en a assez de sa vie normale et qui va finir par répondre à l’appel de l’aventure. Mais bien qu’étant un concept usé il fonctionne plutôt bien ici et c’est toujours une façon, bien que simple, assez efficace pour démarrer une série.
De plus ce numéro voit l’inclusion de celle qui, visiblement, sera le personnage secondaire de cette série, Summer. Il s’agit d’une jeune adolescente qui, semble-t-il, veut tout faire pour échapper de cette petite ville. Ici il est assez dur de savoir si Sam Humphries va réussir à sortir le personnage des poncifs de l’ado rebelle insatisfaite de sa vie. Mais on peut quand même se laisser à espérer qu’elle soit plus que ça. Ce qui est certain c’est que l’idée d’avoir cette dynamique avec ces deux ados cherchant à sortir de leur vie banale peut donner des choses vraiment intéressantes, à ce sujet la balle est dans le camp du scénariste.
Des pouvoirs très prometteurs
Cependant le gros point fort de ce numéro réside dans la façon dont est utilisé le pouvoir du cadran. En effet en l’utilisant Miguel se change en un super-héros appelé Monster Truck. Il s’agit d’un personnage dans la plus pure tradition des années 90 aux muscles disproportionnés et aux répliques surréalistes. Cependant ce n’est pas seulement son apparence qui change, l’esthétique entière du comics adopte les codes visuels de cette formidable époque. A ce niveau le travail de Joe Quinones est vraiment excellent et l’on ne peut qu’attendre avec impatience de voir comment les prochains numéros réussiront à utiliser cette idée tant elle permet un nombre assez incroyable de possibilités. D’ailleurs il faut en profiter pour souligner le travail de l’artiste qui est vraiment bon tout au long du numéro.
En somme on tient ici un premier numéro assez solide, qui met en place des éléments intéressants et l’on pourrait, si le scénariste réussit à marquer l’essai en exploitant correctement ses personnages et ses possibilités scénaristiques, tenir une future excellente série. Dans l’ensemble l’imprint Wonder Comics continue donc à être une franche réussite et il faut dire que ça fait plutôt plaisir, en espérant que cela continue.