Vendredi dernier est sortie le premier épisode de Doom Patrol. La plateforme DC Universe continue ainsi de développer son catalogue avec cette nouvelle série inédite. Attendue avec impatience pour certains ou avec crainte pour d’autres, la série est l’occasion pour DC Entertainment de transformer l’essai initié avec Titans. Alors qu’en est-il ? Succès total ou déception ? Découvrons cela ensemble.
Le choc des générations
Pour ceux qui ne connaissent pas cette équipe, la Doom Patrol est un patchwork de super-héros de seconde zone, qui vivent reclus car inaptes à vivre en société de par leurs pouvoirs ou leur apparence. Toute cette joyeuse troupe est protégée par le docteur Niles Caulder qui les as tous sauvé ou recueilli quand ils en avaient besoin.
Et ce premier épisode est l’occasion d’introduire les héros un à un, à travers l’événement qui les a transformés à jamais. On découvre d’abord Cliff Steele, champion de Stock Car et mari peu galant en plein cœur des années 80. Son histoire va servir de fil conducteur à ce premier épisode où l’on va suivre son évolution à la suite de l’accident de voiture qu’il a eu à cette époque. On rencontre également Larry Trainor, pilote émérite en 1961 qui, après un survol de l’atmosphère, va faire une chute qui aurait dû lui être fatale. Viens le tour de Rita Farr, actrice en vogue dans le milieu des années 50 accidentellement exposée à un gaz toxique.
Chacune de ces époques est parfaitement retranscrite. Les costumes et musiques, bien que profondément clichés, permettent au spectateur de se plonger pleinement dans ces tranches de vie, comme si l’on regardait un film d’un temps passé (les effets de couleur et de caméra y sont également pour beaucoup). Et cette époque va également marquer la personnalité des protagonistes, comme restés figés dans leur histoire respective. Cela crée une distance certaine entre les personnages qui mènent leur vie chacun de leur côté. C’est également le cas de Crazy Jane, jeune femme aux 64 personnalités qui, bien qu’elle n’ait pas de réelle origine-story, fait une entrée fracassante dans la série.
Cependant, cette distance apparente va s’estomper progressivement tout au long de l’épisode. Les personnages vont commencer à œuvrer ensemble et des embryons de relations vont naître entre les pseudo-héros. Le thème de la série apparaît alors. Il s’agit de la famille. Ou comment, dans l’adversité, des personnalités différentes vont faire en sorte de s’unir pour vivre une véritable aventure humaine.
Un spin-off à Titans ?
Sur ce dernier point, la série se démarque pleinement de son prédécesseur. Car comment passer à côté de la comparaison ? En effet, cette version de la Doom Patrol est apparue pour la première fois dans l’épisode 4 de la série Titans, il y a quelques mois. L’ambiance y était plutôt sombre et pesante et le Chief apparaissait comme une menace plus qu’un père spirituel. Force est de constater que la série se démarque pleinement de son ainée avec une atmosphère lumineuse et un message d’espoir fort. L’équipe n’a rien à perdre et tout à gagner. Aucune mention n’est faite de la série d’origine pour le moment. Ni de l’univers DC en général. En effet, la venue d’un membre de la Justice League avait été annoncé dans les différents teasers de lancement mais il falloir être encore patient car rien n’augure cela dans ce pilote.
Malgré tout, la fin de l’épisode vient poser les enjeux pour la suite. Et avec eux ce que tout fan de la Doom Patrol voulait voir : du grand n’importe quoi ! Et bien que le prologue, qui vient légèrement casser le quatrième mur, nous avait légèrement émoustillé, cet épisode reste classique et sobre (bien que très soigné). L’entrée est facile pour les profanes mais manque de piment pour les connaisseurs. Ce final fait donc plaisir à voir et nous donne à espérer pour la suite de l’aventure.
Un pari réussi pour DC qui, en un épisode, a su introduire chaque membre de cette équipe de paria à un public varié. Les personnages sont attachants et interprétés par un casting vraiment qualitatif. On apprécie cette ambiance d’espoir, de découverte mais surtout de famille qui semble pouvoir resté unie envers et contre tout. On peut regretter un manque d’originalité pour ce pilote mais le cliffhanger final promet de nous en mettre plein les yeux. Les enjeux primaires et sont mis en place et l’on prendra plaisir à les suivre dans la suite de cette série qui, il me semble, plaira aux amateurs comme aux connaisseurs.
J’ai beaucoup aimé moi aussi et, suis-je le seul à penser que les persos de Doom Patrol sont plus – et mieux – développés en un seul épisode que ceux de Titans en une saison entière ?!
Les personnages étaient déjà plus où moins introduit dans la série Titans justement, même si c’était très surfait. En plus on se retrouve ici avec une équipe déjà monté et qui évoluent dans plus où moins les même lieux, ce que n’a pas fait Titans, donc la gestion du développement des personnages etc ce fait différemment
Oui mais il y aura peut-être des gens qui n’auront pas vu Titans, et du coup tu te retrouves avec un premier épisode de Doom Patrol qui fait, pour le développement de ces persos, plus que toute la saison 1 de Titans. Et ça résume assez bien un des problèmes de Titans, ils se sont trop dispersés. Et même si le fait que, dans Titans, c’était pas une équipe dès le départ et que du coup la gestion du développement est différente, c’est peut-être vrai, mais ils l’ont très très mal géré
Franchement agréablement surpris par ce premier épisode qui est vraiment cool. Je ne sais pas ce que ça donne niveau adaptation du comics parce que je n’ai jamais lu un comics sur la Doom Patrol, mais en tant que série ça commence vraiment bien.
Pas encore regarder l’épisode 1, mais cette critique ne fait que confirmer la bonne impression que j’ai pour cette série.