Ah, l’été… son Soleil, ses vacances, sa San Diego Comic-Con. Bienvenue dans la troisième partie de ce gros dossier-bilan sur 2018 chez DC Comics, qui couvre les mois de juillet à septembre (l’été indien, on y croit, qu’on s’appelle Joe Dassin ou pas). Dans ce dossier, nous revenons ensemble sur cette fameuse année, en retraçant quelques grands événements qui ont secoué notre éditeur de comics favori.
L’occasion de regarder dans le rétroviseur pour voir le chemin parcouru en un an, mais aussi d’apporter un petit regard analytique et critique sur les évolutions que nous avons connu.
Attaquez-vous si ce n’est pas fait à la lecture de la première et seconde partie avant, bien-sûr.
Juillet
Décès de Steve Ditko
Cette année 2018 aura vu aussi la perte de deux légendes des comics. Steve Ditko est celui qu’on ne met jamais en avant. S’il est surtout très connu pour faire partie de la famille Marvel, en tant que co-créateur de Spider-Man et Doctor Strange, Ditko a apporté énormément aux comics en général. Son style simple et énergique, déjà, a influencé des générations de dessinateurs. Son esprit objectiviste a également abondamment infusé l’esprit de certains personnages, en forgeant notamment des individus très marqués.
Pour DC, il a créé entre autres le Creeper ainsi que les frères Hawk and Dove ou encore Shade the changing man… mais plus globalement, c’est son travail chez Charlton Comics qui connaîtra une grande postérité chez l’éditeur à deux lettres. Il y a créé The Question (qui incarne peut-être le mieux son esprit objectiviste) ou The Atom, réinventant également Blue Beetle comme un héros scientifique. Ces personnages rejoindront l’écurie DC avec Crisis on infinite earths, et serviront surtout d’inspiration à Alan Moore pour Watchmen. Récemment, Grant Morrison les a encore représentés dans tout leur éclat à travers Multiversity, dans le numéro Pax Americana.
Avec la mort de Ditko, c’est encore un géant qui s’en va. Si on ajoute à cela le décès de Stan Lee récemment, cela nous fait un cruel rappel que les rescapés des origines des comics se comptent désormais sur les doigts d’une main…
Joaquin Phoenix est le Joker
En août 2017, on découvre que Warner a pour projet de lancer une nouvelle gamme de films, indépendants de l’univers aujourd’hui nommé Worlds of DC, avec d’autres acteurs sur des personnages iconiques de l’éditeur. Et le premier est aujourd’hui bien connu : le film Joker de Todd Philipps, produit par Martin Scorcese. Ici, un budget de 55 millions à peine (soit environ cinq fois et demi de moins que Justice League !), avec une grande liberté de réinvention pour les auteurs. Pendant un temps, la question se posait : qui pourrait bien interpréter le personnage phare du film ? Si un temps, les rumeurs allaient dans le sens d’un Leonardo DiCaprio, très très vite (soit dès février 2018), elles ont glissées vers Joaquin Phoenix, qui était le prétendant favori de Todd Philipps.
Début juillet 2018, la nouvelle est rendue officielle : Phoenix incarnera bien le clown/prince du crime. Maintenant, on le sait, et on le connaît bien… presque trop bien ! Depuis le début du tournage au mois de septembre, nous avons eu droit à Phoenix sous toutes ses coutures. Des screen tests, des photos officielles sans le masque, des photos officielles en Joker… Certains diraient presque qu’on en a déjà trop vu… Mais toutes ces annonces et ce dévoilement officiel était peut-être nécessaires avec énormément de scènes tournées à l’extérieur. Plutôt que de se faire voler la vedette par des images de tournage de mauvaise qualité, mieux vaut maîtriser sa communication. Attendons maintenant le film pour se faire une meilleure idée, avec les trailers, voire le film lui-même qui sortira en octobre.
DC arrive chez Walmart
Comme je le disais, 2018, c’est l’année où DC étend son marché. Face au déclin du direct market, il faut bien trouver d’autres solutions pour se rapprocher des clients potentiels… Et celle qu’a trouvé DC, c’est tout simplement de se rapprocher de la grande distribution, à travers le géant Walmart. Le format cherche à ressusciter le format 100-page giant, trouvés autrefois dans les kiosques, réimprimant d’anciennes histoires avec des nouvelles. Et c’est exactement ce que DC a choisi de faire avec ce nouveau format : un mix de rééditions et de contenu inédits exclusifs, au prix de 5$ pour une centaine de pages, dans 3000 magasins à travers le pays.
Malheureusement, plusieurs problèmes se sont posés. En premier lieu, la fronde est venue des utilisateurs eux-mêmes… Difficilement trouvable dans les rayonnages, avec un stock ridiculement petit, la collection de comics Walmart se retrouvait épuisée, avec un restockage aléatoire… et un silence relatif de Walmart et DC sur la circulation et le nombre d’exemplaires disponibles. Aussi, un choix de rééditions discutable et pas toujours bien orienté pour le nouveau lecteur. Fronde aussi de la part des comic-shops, mais plutôt à cause du contenu inédit. Notamment dans le cas des numéros Batman et Superman, offrant des auteurs A-List comme Bendis et Derrington sur Batman (que tout le monde veut lire !) ou Tom King et Kubert sur Superman… Ces inédits exclusifs à Walmart ont fait monter la colère des revendeurs de comics, qui ont difficilement avalé la pillule.
Par la suite, malgré les restocks compliqués, malgré les retards, une fois que les récits de Tom King ou Bendis sont arrivés sur les rayons, la fronde du public s’est calmée et les échos sont désormais plus positifs. Reste que les comic shops en veulent toujours et encore à DC pour cette opération…
La controverse autour de Batman #50
Attention, lecteurs VF, cette petite section risque de vous divulgacher (vous spoiler, quoi !) des éléments de l’intrigue en cours, qui n’est pas encore publiée de notre côté de l’Atlantique. N’hésitez pas à passer au paragraphe suivant sur Mister Miracle….
… vous êtes toujours là ? Vous êtes vraiment sûrs ? Ok.
Teasé de longue date, attendu par beaucoup, précédé par une série de one-shots sur la bat-family, accompagné par un tas de couvertures variantes avec des précommandes qui ont réjoui les responsables de comic-shops, Batman #50 est sorti début juillet… mais personne ne se doutait de la controverse qui allait l’accompagner ! Quelques jours avant sa sortie, le New York Times lance son article sur le numéro du mariage et spoile allègrement le contenu du numéro dès son titre (avec le soutien de DC…), dévoilant notamment que l’événement tant attendu n’aurait pas lieu. Résultat : des milliers de fans en colère, annulant leur commande du numéro dans leur shop. Des revendeurs exaspérés, voyant leurs clients renoncer à leur exemplaire précommandé, déjà payé par les shops, qui ne peuvent être renvoyés à l’éditeur. Des menaces de mort pour Tom King, qui devra se balader à la Comic Con avec un garde du corps… Bref, un numéro qui au-delà de sa qualité, fera date ne serait-ce que pour les controverses l’entourant…
SDCC : Eisner Awards pour les auteurs de Mister Miracle
Nouvelle plus réjouissante pour DC. Tous les ans depuis 1988, durant la San Diego Comic Con, les Eisner Awards récompensent le meilleur de ce qui s’est fait dans l’art séquentiel américain durant l’année. Ils tirent leur nom du grand Will Eisner, l’auteur culte de The Spirit ou A contract with God, l’un des plus grands scénariste/dessinateur de l’histoire du medium. Malheureusement, voilà bien des années que DC ne gagne pratiquement plus rien… surtout quand on songe au monopole que Brian K Vaughan s’est forgé sur les Eisner avec Saga ou Paper Girls.
Signe des temps, ou peut-être juste hasard de circonstances, cette année, deux auteurs de chez DC sont récompensés, et pas pour n’importe quelle série. Il s’agit d’abord de Tom King, scénariste sur Batman et Mister Miracle, qui hérite du titre de meilleur scénariste, à égalité avec Marjorie Liu sur Monstress (il avait déjà gagné l’an passé pour la meilleure histoire courte sur Batman Annual #1). Et le deuxième n’est nul autre que son compagnon sur Mister Miracle, Mitch Gerads, qui hérite du titre de meilleur dessinateur/encreur de 2018. Même les Eisner reconnaissent la qualité du travail des auteurs de Mister Miracle… à défaut de lui avoir remis le titre de meilleure série limitée !
SDCC : trailers en pagailles
Au-delà des Eisner Awards, s’il y a bien un événement marquant dans l’année pour les news qui touchent à l’univers des comics, c’est bien la San Diego Comic Con. Plus forcément pour les comics en tant que tel, mais plutôt pour tout ce qui tourne autour, notamment le cinéma et la télévision. Et cette année, c’est notamment trois trailers qui ont été les stars des annonces cinéma pour cette convention. Le premier est bien évidemment Aquaman. Dire que ce dernier était attendu depuis longtemps est peu dire. Depuis des mois, les fans harcelaient James Wan sur Twitter pour avoir des nouvelles de la sortie de ce trailer, réclamaient un aperçu en vidéo de l’univers sous-marin forgé par le réalisateur. Et ils ont été béni par un (long !) trailer, présentant les personnages, l’univers et quelques éléments clés. Suffisamment pour attiser la curiosité pour les uns, déjà beaucoup trop pour les autres… mais après tout, rares sont les trailers qui font l’unanimité !
Il en va de même pour le deuxième trailer vedette de la SDCC, celui de Shazam. Attendu avec peut-être un peu d’anticipation que celui d’Aquaman, il est toutefois parvenu à diviser l’audience entre ceux qui apprécient l’aspect léger et adolescent que laissait transparaître la bande-annonce et ceux qui ont justement été complètement refroidi par ce ton. Mais globalement, les échos du Hall H sont plutôt positifs, et à relire des articles sur la Comic Con, c’est peut-être Shazam qui a récolté le plus de buzz sur place à San Diego.
Le troisième trailer touche au monde de la télévision, et plus particulièrement de la plateforme de streaming DC Universe, qui montrait enfin des images de la série Titans. Pour ceux qui ont un cousin aux Etats Unis, la saisons est déjà terminée, et d’autres la découvrent peut-être sur Netflix. Mais ce premier trailer reste un souvenir assez fort pour tout le monde, ne serait-ce que pour l’anthologique “Fuck Batman” de Robin, qui restera dans les annales comme une blague récurrente.
Enfin, le quatrième et dernier trailer, qui était attendu depuis… des années est bien entendu celui de Young Justice : Outsiders, la troisième saison de la série animée tant espérée. Débutant sur des éléments connus de la saison 2 pour nous remettre dans le contexte et dans l’esprit, il nous montre subitement des images de la saison 3, qui ont réjoui le coeur de tout ceux qui avaient presque renoncé à croire à un retour de la série.
Un dernier teaser, qui n’a pas été diffusé au grand public sur internet, reste celui de Wonder Woman 84… pour lequel il nous faudra encore attendre un long moment…
Stargirl sur DC Universe !
Geoff Johns avait bien annoncé qu’il retournerait aux affaires créatives, avec son imprint Killing Zone et sa société de production Mad Ghost. Et en pleine SDCC, il nous surprend avec l’annonce d’une série consacrée au personnage qu’il a créé dans les pages de Stars and S.T.R.I.P.E et JSA en 1999 en hommage à sa soeur décédée dans le crash du vol TWA 800 en juillet 1996. Pour beaucoup (au moins pour Sledgy7… et moi-même !), Stargirl a toujours été la girlfriend idéale, et l’annonce d’une série sur le personne nous a mis le coeur en joie.
Dès le départ, Johns a annoncé que Stargirl serait une série centrée sur les notions d’héritage, avec un esprit proche de films comme Retour vers le futur ou Karate Kid. Dès le départ, on sentait que la série allait se tourner vers la Justice Society of America, et les récentes annonces de casting n’ont fait que le confirmer, avec des acteurs pour Starman et surtout Hourman. Peut-être qu’en réalité, la série Stargirl cache une série JSA qui n’assume pas vraiment son nom, centrée sur le personnage de Courtney comme point d’entrée dans cet univers et cette famille ? Je sais que je sonne un peu comme un fanboy complet, mais j’avoue qu’il me tarde de voir la série…
Batwoman sur la CW !
Autre grosse annonce de poids concernent les univers DC sur nos écrans: Batwoman et Gotham arrivent dans l’Arrowverse ! Dès le mois de mai, Stephen Amell, entre deux séances de catch et de muscu, annonçait que la chevalière noire viendrait faire un tour du côté des plateaux de la série Arrow et de la CW pour le crossover annuel de la chaîne. Et effectivement, les fans de cet univers (des gens beaucoup plus courageux que je ne le suis…) ont pu voir Ruby Rose à l’écran dans le rôle, dans le crossover Elseworlds de cette année. Mais au-delà de la présente de Batwoman dans l’univers, c’est surtout l’annonce d’une nouvelle série centrée sur l’héroïne qui a marqué les esprits.
Avec Arrow qui en est à sa septième saison, peut-être que la chaîne commence doucement à prévoir ses arrières suite à une fin potentielle de la série après sa septième ou huitième saison ? Et quoi de mieux que Gotham et l’univers de la chauve-souris pour prendre la place de l’archer vert ? Avec un peu de chance, peut-être que la présence de Batwoman fera enfin sauter le dernier grand tabou de DC Entertainment : oser mettre Batman sur le petit écran ! Après tout, c’est déjà chose faite pour Superman, maintenant… et pourquoi pas Wonder Woman, tant qu’on y est ?
Août
Un film Supergirl ?
Après un mois de juillet très chargé, les nouvelles se sont largement calmées, comme si tout le monde profitait de la chaleur caniculaire autour du monde pour simplement traîner en slip à la maison sans rien faire, y compris chez DC. C’est peut-être pour ça qu’au milieu de l’été, une rumeur a germé de chez Deadline, dont nous n’avons plus vraiment entendu parler depuis : celui d’un film éventuel sur Supergirl qui serait en développement du côté de chez Warner Bros, avec un scénario commandé à Oren Uziel (de 22 Jump Street !).
Ce film Supergirl, dont nous n’avons plus (à ma connaissance) eu aucune nouvelle depuis, montre plusieurs tendances chez DC Films depuis l’arrivée de Walter Hamada. D’abord, que le studio continue sur sa lancée de commander des scripts et de laisser traîner des bruits de couloirs sur ses éventuels projets. Mais plus sérieusement, deux choses majeures. La première tendance montre que suite au succès de Wonder Woman, DC continue capitaliser sur le créneau de l’héroïne, dans la même veine que Birds of Prey ou Batgirl. Une manière de se différencier de son concurrent, dont l’univers s’est tout de même essentiellement forgé sur des super-héros très masculins, du moins pour le moment, et de surfer sur un vent de nouveauté dans le genre.
La deuxième tendance, c’est d’aller vers les recoins peut-être moins évidents de son univers. Là où tout le monde attendrait une suite à Man of Steel ou un énième film Batman, DC semble davantage se diriger vers des choses moins évidentes. Pour raconter de nouvelles histoires avec une autre perspective ? Pour essayer d’engranger de nouvelles licences juteuses et diversifier son marché ? Probablement un peu des deux. Maintenant, attendons de voir si Supergirl sort effectivement un jour…
Teen Titans Go ! to the movies
Grosse surprise de cette année 2018 : les meilleurs films de super-héros sortis au cinéma chez Marvel ou DC sont des films animés ! Depuis 2013, les jeunes et les moins jeunes peuvent suivre les aventures de Robin, Starfire, Cyborg, Raven et Beast Boy dans un esprit rempli parodique et énergique. Et en 2018, DC leur a permis de quitter Cartoon Network pour rejoindre la cour des grands, ou du moins grand écran, avec leur propre film.
Résultat : 1h30 de pur fun, d’humour méta et de régal pour les fans, qui ont bien conquis Sledgy7 lors de son voyage à l’étranger…
Septembre
Décès de Norm Breyfogle
Il n’y a pas que les légendes classiques du SIlver Age comme Stan Lee ou Steve Ditko qui décèdent, en 2018… il y a aussi des artistes beaucoup plus proches de nous. Des artistes que certains ont peut-être lu dans leur enfance, et que d’autres comme moi ont découvert un peu plus tard… Cette année, Norm Breyfogle est décédé, à l’âge de 58 ans. Pour certains, Breyfogle est l’incarnation de leur imaginaire sur Batman. Certains ont découvert le chevalier noir avec Greg Capullo ou Andy Kubert, et leur imaginaire sur Batman sera à jamais marqué par ces artistes. Certains ont découvert Batman avec la série animée, et leur version favorite sera toujours celle-ci. Pour ceux qui ont lu des comics Batman entre 1987 et 1992, leur vision du personnage sera à jamais marqué par celui de Breyfogle, qui a oeuvré sur les titres Detective Comics, Batman et Shadow of a bat, titre qu’il a co-créé avec son compère Alan Grant. Et à mes yeux, même si je l’ai découvert bien après, son Batman m’a toujours été familier, tant qu’il m’évoque celui de la série animée qui a bercé mon enfance, que ce soit dans l’usage des ombres ou l’expressivité.
Même si les raisons de sa mort appartiennent à sa famille et à ses proches, son cas m’évoque tout de même tout un élément tragique de la fin de sa vie. Quelques temps avant sa mort, il a été frappé d’un accident cérébral, le laissant paralysé sur son côté droit, sans pouvoir dessiner. Comme pour beaucoup d’autres artistes, il s’est retrouvé avec une facture de plusieurs milliers de dollars, sans assurance pour l’accompagner dans le paiement. Ses collègues et ses fans ont mis en place un financement participatif pour l’aider à couvrir ses factures. Grâce à cela, il a pu suivre un traitement et se rétablir partiellement avant sa mort. Mais quand même… Lui qui a débuté sa carrière chez DC dans le New Talent Showcase, lui qui a énormément apporté aux comics, s’est retrouvé dans une grande précarité suite à un accident de la vie. Une histoire qui arrive bien trop régulièrement, qui nous rappelle que l’industrie des comics a bien du mal à prendre soin de ceux qui lui rapportent tant…
Fin d’Henry Cavill en Superman ?
Au fil de l’été, beaucoup de rumeurs commençaient à aller dans un sens assez pessimiste pour le personnage de Superman. D’abord, à travers les bruits de couloirs annonçant qu’une suite à Man of Steel ne se ferait pas avant un moment… Puis à travers l’absence de caméo d’Henry Cavill dans Shazam, contrairement à ce qui avait été envisagé à la base. Et au final, toutes ces rumeurs ont abouties dans l’annonce par le Hollywood Reporter qu’Henry Cavill mettait la cape à la poubelle pour passer à autre chose. Mais bien des rebondissements sont intervenus suite à ça.
D’abord avec la manager d’Henry Cavill, qui a réagi en démentant la nouvelle, affirmant que ce dernier garde “toujours la cape au vestiaire”, puis de Warner eux-mêmes, avec un communiqué officiel pour dire leur respect et leur admiration pour Cavill… une jolie manière de dire sans rien dire. Enfin, l’intéressé s’est fendu lui-même de sa petite réaction, à travers une vidéo Instagram qui reste aujourd’hui encore très mystérieuse.
Alors, quelle est la situation pour Henry Cavill ? Pour l’instant, difficile à dire exactement. Probablement que le contrat n’est pas rompu officiellement, mais que Warner a laissé libre court à Cavill pour faire ce qu’il voulait sans avoir à se prendre la tête. Les projets pour Superman étant au point mort jusqu’à la résurrection de la franchise Justice League. Et une partie de moi pense qu’il en va de même pour Ben Affleck…
Casting de Birds of Prey
On savait bien que Cathy Yan réaliserait un film Birds of Prey, scénarisé par Christina Hodson, sous la pression insistante de Margot Robbie. Et après plusieurs rumeurs, un début de casting s’est annoncé au mois de septembre. Jurnee Smollett-Bell et Mary Elizabeth Winstead ont été annoncées dans les rôles de Black Canary et Huntress. Un casting qui a fait couler pas mal d’encre, notamment pour avoir embauché une actrice noire dans le rôle de Black Canary (au point que Blue s’était fendu d’un Off my mind).
Par la suite, nous avons également appris le casting d’Ewan McGregor dans le rôle de Black Mask. Une annonce qui a clairement surpris beaucoup de monde, à plus d’un titre. D’abord parce que le casting d’un acteur de ce calibre montre une ambition que tout le monde n’imaginait pas forcément pour le film Birds of Prey.
Aussi, il est surprenant d’embaucher McGregor pour un vilain qui reste quand même (malgré toute l’affection que j’ai pour lui) un personnage de seconde catégorie. Une chose qui me fait songer au casting des vilains DC, entre Jesse Eisenberg en Luthor, McGregor en Black Mask, Dwayne Johnson qui reste en poche pour Black Adam, Kristen Wiig en Sheetah, mais aussi Joe Manganiello en Deathstroke (pour le Batman de Reeves ?)… Traitez moi de complotiste ou d’idéaliste, mais je commence à me demander si DC ne réfléchit quand même pas malgré tout à des pions casés sur le long terme pour un éventuel Justice League dans plusieurs années, contre une Legion of Doom qui aurait un peu de la gueule… surtout quand on songe à la scène post-gen de Justice League. Je sais bien que la stratégie actuelle de Warner, c’est les films stand-alone dans un univers plus ou moins partagé, sans forcer les choses… mais qui sait ?
Sortie de Heroes in crisis #1
A l’origine, Tom King avait teasé depuis un moment son nouveau projet post-Mister Miracle chez DC : Sanctuary, une oeuvre qui lui permettrait d’exploiter des thèmes qui lui sont chers, notamment le stress post-traumatique. King pourrait y explorer les répercussions d’une vie marquée par le secret, la violence et le trauma sur la santé mentale des super-héros. Annoncé en juin en grandes pompes sous le nom Heroes in Crisis, le #1 voit le jour à la rentrée 2018. Clairement, en plaçant Crisis dans le titre, il y a eu une volonté beaucoup plus grande de l’éditorial de DC de mettre en avant cette maxi-série. Là où certains imaginaient la série comme quelque chose d’intimiste, avec le terme Crisis, au contraire, ça annonce gros pour nos héros. Et depuis sa sortie, beaucoup l’ont effectivement comparé à une autre crise, celle d’Identity Crisis de Brad Meltzer et Rags Morales.
Depuis le mois de septembre, nous n’avons que 4 numéros à nous mettre sous la main. Il nous reste encore énormément de choses à découvrir dans cette maxi-série qui en comportera neuf. Mais une chose est sûre : Heroes in crisis divise profondément les fans… Les uns y voient un récit profond sur le traumatisme qui fait bouger les lignes de l’univers DC, et louent une partie graphique somptueuse. Les autres y voient une trahison de l’esprit de DC orchestrée par un Dan DiDio sadique, qui ne remplit pas ses objectifs. Et en suivant l’actualité, on voit vraiment deux clans se former et s’opposer sur la série dans les commentaires et les réseaux sociaux. Cela se ressent même dans les ventes. Là où un titre d’event majeur dans le contexte actuel peut espérer au moins 200.000 exemplaires vendus, Heroes in Crisis plafonne à un peu plus de 130.000 pour son #1, avec un #2 passant légèrement au dessus de la barre des 80.000 (à leur niveau, Metal ou Doomsday Clock ont commencé largement au dessus des 200.000 !). Nous verrons bien où nous emmènent Tom King et Clay Mann et sur quoi tout cela débouchera…
Ah oui, HiC. L’event qui divise les fans.
Même si je rajouterais un entre deux entre les 2 camps, ceux qui trouve ça bon mais avec des défauts (moi par exemple ^^)
Trés sympa comme Dossier sinon. :)