Retour particulièrement étonnant, le retour des Freedom Fighters est inattendue. L’équipe formée dans les années 70 n’a pas connu d’autre retour que ceux des années 2000, poussé par le duo Justin Gray et Jimmy Palmiotti. Souvent arrêté au bout de quelques numéros, chaque initiative se retrouve stoppée.
Terrifiante alternative
Après avoir été séparé de son univers des Green Lantern, Robert Venditti trouve un nouveau pan de l’univers DC à exploiter. En vue de la qualité de son run passé, cette sortie passait comme un échec complet. C’était condamner le titre avant de l’avoir découvert. Freedom Fighters #1 est un numéro terriblement introductif. Il ouvre sur un postulat assez évident : les nazis ont gagné la guerre, et mettent à mal la résistance américaine.
Robert Venditti parvient à nous happer et à nous surprendre. Il oriente son numéro sur un ton horrifique et une ambiance très oppressante. Le genre choisi dénote complètement avec l’apparence et le concept de l’équipe, qui peut paraître assez ridicule aujourd’hui. Les héros de la résistance se retrouvent piégé, sans issu, pour certains exécutés froidement. Le scénariste ne laisse rien passer sous silence, et se veut choquant. La cruauté est le mot d’ordre, la justification se faisant d’elle-même : la guerre n’est jamais propre.
Pour quelle suite ?
Mais tout cela nous mène vers le statut initial qui nous laisse un peu plus dubitatif. En réalité, le numéro livre un contenu peu fourni en informations. Si les effets sont présents, et bienvenus, on ne sait vers quelle direction le titre va nous mener. Le dernier quart du numéro présente un retour peu compréhensible. Le manque d’information est destiné à nous garder en haleine, mais il est également (et surtout) un risque de faire décrocher le lecteur, qui supporte déjà les trop nombreux jeux de mots.
Fort heureusement, les planches de Eddy Barrows viennent apaiser le tout. Son style a un impact d’importance dans la première partie et sa dimension horrifique. On remarque à travers le numéro que ses personnages ont un rendus bien supérieur dans un décor de nuit, ou un environnement permettant des jeux d’ombre. Il en va de l’encrage et des couleurs.
En somme, Freedom Fighters n’est pas gage de qualité, mais s’annonce comme une maxi-série capable de nous surprendre. Son manque d’informations peut nuire à ce premier numéro. Le second sera l’occasion de présenter bien mieux ce contexte, et surtout, de faire résonner les événements racontés ici.
Merci pour cette review Watchy. Pour le coup cependant, je trouve que tu sous-estime un peu le comics, même en soulignant des qualités. Par exemple la manière de raconter (qui nous amène totalement dans l’univers) sur ce qui est raconté. Oui, on ne sait pas grand chose, mais est-ce si grave tant les émotions ont été présentes pour le lecteur ? On a quand même oscillé entre l’espionnage, l’horreur et le super-héroïque « classique » … Encore que le super-héroïque introduit de belles thématiques sur le terrorisme. Pour moi, Venditti fait une oeuvre impressionnante de qualité ici !
Mais surtout en terme visuel, toute l’équipe artistique a réalisé quelque chose d’absolument horrifique. Les scènes avec les Plasstic Men sont absolument incroyables ! On a peu vu quelque chose de ce niveau ces derniers mois chez DC.
Alors oui, ça peut se planter parce que dans le fond, on n’a aucune preuve que la qualité puisse tenir, mais entre temps, du peu que l’on a, c’est déjà franchement convainquant !
Je suis entièrement d’accord. Mais en terme de conseil d’achat, je ne m’emballe pas aussi vite. J’adore Eddy Barrows, Venditti m’a bluffé et les émotions priment sur le reste. En revanche, face à l’incertitude, je ne peux que rester grandement sceptique, surtout quand il s’agit d’un achat tenant en quelque sorte le contenu d’une preview.
Ceci dit, Venditti a moyen de remonter dans notre estime. Le format Maxi-serie a bon dos chez DC en ce moment.
Clairement entre Hawkman et Freedom Fighters, je trouve Venditti très différent de son médiocre travail sur Green Lantern !