Malheureusement, les femmes ne sont pas à l’abri sur leur lieu de travail dans le monde des comics, comme nous le prouve encore une fois les allégations d’agressions sexuelles contre Eric Esquivel, l’auteur du titre Vertigo Border Town.
Cynthia Naugle, une employée de comic shop, a en effet déclaré qu’elle se faisait abuser moralement et physiquement par Esquivel, qui était à l’époque son manager. Vous pouvez lire son témoignage pour les détails, mais sachez qu’il est question de viol, de violence et de chantage, en plus de vouloir contrôler la vie de sa victime.
DC enquêtait déjà sur cet individu depuis quelques mois et la coloriste Tamra Bonvillain avait quelques échos de simples «problèmes interpersonnels résolubles», mais cette confession de Naugle lui a ouvert les yeux ainsi qu’à l’artiste Ramon Villalobos qui ont annoncé en premier lieu leur départ de Border Town. La fin du titre a été confirmée cette nuit par le distributeur Diamond Comics en annonçant que les #5 et #6 étaient annulés et que les lecteurs pourront même se faire rembourser les quatre premiers numéros à partir du 2 janvier.
2 days ago, I was first made aware of the experiences shared by Cynthia Naugle about her relationship with Border Town writer Eric Esquivel. The way he treated her was disgusting and inexcusable, and issue 5 is my last issue working on Border Town.
— Tamra Bonvillain (@TBonvillain) December 13, 2018
a few thoughts pic.twitter.com/mh1olhWvmr
— Ramon Villalobos🌹🦂 (@RamonVillalobos) December 13, 2018
Cette nouvelle arrive un peu plus d’un an après le licenciement de l’éditeur Eddie Berganza après de nombreuses plaintes similaires, mais il faudra attendre un commentaire de DC Comics pour connaître les suites de l’affaire. Quant à Esquivel, il a depuis fermé tous ses réseaux sociaux.
Et allez… DC en sueur une nouvelle fois. DC qui avoue enquêter sur le scénariste depuis quelques mois, alors que le premier numéro de Border Town est sorti il y a à peine 3 mois, mais qui ne s’est pas privée pour l’engager avant que ça dégénère. En sachant qu’une enquête interne, surtout pour ce genre de faits ne s’ouvre pas comme ça.
DC qui se retrouve à dire, oui oui, on vous rembourse tous les numéros, pour éviter d’ébruiter l’affaire et faire face à un scandale…
c’est déjà plus rapide que Berganza, (6 ans pour le virer)
Vraiment poignant son témoignage, j’espère que il y aura des retombés plus importantes sur le scénariste