Voici les dernières aventures de Aquaman à se mettre sous la dent avant la sortie du film en décembre. En plus d’élargir la bibliothèque, qui était peu fournie sur le personnage il faut le dire, Urban Comics poursuit l’intrigue distillée lors des événements survenus à Sub Diego. Cette suite sera-t-elle d’aussi bonne qualité que le premier tome ?
AQUAMAN, L’HOMME DE TOUS LES FRONTS
Prenant suite de la catastrophe qui avait englouti une partie de la ville de San Diego, Aquaman s’était vu la responsabilité d’endosser le rôle de justicier mais aussi celui de gouverneur de la nouvelle Sub Diego. Lors d’une nouvelle tentative pour venir en aide à la population, Arthur Curry fait la connaissance de Esther Maris, journaliste scientifique qui souhaite éclaircir le mystère sur les responsables qui ont causé la catastrophe de San Diego. C’est ce moment que choisit Vulko, l’ambassadeur atlante, pour quémander la présence de Aquaman sur le trône. Mais imbu d’une certaine rancœur et fierté, le roi n’oublie pas le peu de soutien qu’il avait reçu lors de sa destitution, et décline l’offre pour rester veiller sur la population. Que ce soit les ambitions pernicieuses de Progene Tech, la subite apparition d’un tueur en série ou le retour de vieux ennemis, il y a encore beaucoup de travail à accomplir en ville.
LA QUEUE DE POISSON OU L’EAU DE BOUDIN
Ce second tome continue dans la ligne des précédentes histoires en traitant des questions de société comme par exemple la prise en charge des populations, de l’acceptation du nouveau statut physiologique des habitants tant sur le plan individuel que collectif. Des points que l’auteur maîtrise toujours aussi bien et continue de développer. Quasi absente du premier tome, ici Atlantis est remise en avant avec la réapparition de personnages emblématiques tels que Vulko, Koryak ou encore Garth mais aussi des ennemis comme Black Manta. La bonne surprise vient aussi du retour de Mera, reine et compagne du roi. Arthur devient moins terre à terre et on le sent prêt à retourner terre et mer pour lui venir en aide. On constate que les scénaristes ont voulu confronter le héros à toutes les situations possibles. Certes cela rend la lecture très rythmée, et à moins que vous soyez calés aux références relatives au passé de Arthur ou des événements de Infinite Crisis, certains numéros risquent de faire l’effet d’un cheveu sur la soupe. Heureusement, on ne rentre pas tant que ça dans les détails, et cela reste compréhensible dans l’ensemble. Enfin, la fin de l’œuvre laisse un arrière-goût d’inachevé. Des questions restent en suspens et il faudra faire preuve de curiosité sur les titres publiés à côté pour chercher des réponses. Cela ne gâche en rien la qualité de l’ensemble de l’œuvre mais il manque clairement une touche de panache pour conclure comme il se doit l’intrigue de Sub Diego.
POUR NAVIGUER HEUREUX, NAVIGUEZ LÉGER
Du côté des dessins, Patrick Gleason revient pour trois numéros et non deux (attention aux erreurs de chapitrage, Urban). Sa patte graphique cartoony laisse place à celle de Andy Clarke, au style plus épuré. Les visages sont plus fins et plus jeunes, et le travail de colorisation de Nathan Eyring rend le tout très agréable à lire avec ces couleurs vives. Le monde océanique paraît très vivant et en mouvement, même si c’est assez nuancé dans les environnements sombres. Enfin, c’est Freddie E Williams II, connu pour ses récents travaux sur Batman & les Tortues Ninjas, qui clôture ce run. En effet, son numéro est plutôt banal et humoristique (mention spéciale au running gag), ce qui change et casse un peu avec le ton général de l’oeuvre.
Un second tome réussi qui traite plus de l’humanité du personnage, ce qui n’est pas pour déplaire. Avec ses histoires variées et un style graphique très esthétique, l’ensemble rend l’œuvre quasi indispensable à l’achat. Si vous vouliez un récit sur Aquaman dans son rôle légitime de protecteur des vies sous-marines, ce volume mérite qu’on y jette un œil, clairement.
Grosse grosse déception pour moi ! Un rythme en dents de scie, un Arthur Curry insupportable et incohérent… La saga se lançait tellement bien dans les deux premiers tiers du tome 1 et ensuite patatras ! Le départ de Will Pfeifer au scénario a sonné le glas d’une série pourtant prometteuse…
Grosse frustration sur la fin.
Arthur est un peu limite aussi des fois mais ça, c’est dans la cohérence du récit donc c’est intéressant.
Très agréable à lire.
Arthur ou la définition du personnage parfois trop fier ou perfectionniste pour laisser quelqu’un d’autre l’aider dans ses missions.