Batman White Knight, c’était le récit tant attendu, écrit et dessiné par Sean Gordon Murphy. Mais alors que la VO est sortie rapidement sans accuser trop de retards comparée à d’autres titres non nommés, le public s’est vite tournée vers une sortie VF. Et pour ceci Urban Comics a sur réagir assez rapidement et a livré non pas une mais deux éditions de Batman White Knight dans notre pays.
Un récit, deux versions, deux ambiances
L’éditeur Urban Comics a vu les choses en grand en sortant deux éditions le même jour : une version classique de Batman White Knight contenant l’intégrale des numéros de cette partie de la maxi-série (qui aura une suite), et une version noir et blanc, inédite, de l’oeuvre. Sans rentrer dans les détails du récit, il est assez important de parler des différentes que l’on peut ressentir entre ces deux versions de White Knight. La version noir et blanc, que certains appellent le format coloriage, ne sert malheureusement pas l’ambiance et l’intensité du récit de Sean Murphy.
Sans la couleur de Matt Hollingsworth, ce récit se retrouve finalement fade, bien trop brouillon et sans contraste saisissant, alors que c’est cet aspect qui donne un ton particulier au récit d’origine. Sans les contrastes sanglants, orangées/jaunes pour les parties plus classiques, bleutées pour les parties plus triste et froides, composées un peu à la manière d’un Guillermo del Toro de la colorisation, le titre se retrouve être juste une histoire somme toute banale. C’est très dommage. Le noir et blanc aurait pu superbement servir le travail de Sean Murphy mais il ne prend pas ici.
Les deux ambiances, on peut également les retrouver simplement à l’intérieur du récit sans comparer les deux éditions françaises. A la lecture en format single, certains numéros étaient passionnants, d’autres plus ennuyeux. Ici le tout se lit agréablement malgré toute fois quelques longueurs qui peuvent peser sur le récit par moments.
Un hommage à Batman TAS réussi
Malgré tout, Batman White Knight est plutôt une réussite. Non seulement il surfe sur la vague de nostalgie nous rappelant à Batman The Animated Series et son anniversaire récent, mais nous délivre en plus un hommage aux plus belles et emblématiques des relations avec lesquelles nous avons grandi, pour la plupart d’entre nous.
A travers de nombreux easter-eggs, qu’ils soient très évidents ou plus discrets, on replonge dans l’univers de Batman TAS, on y retrouve les itérations de personnages que l’on aime et qui ont mal dérivé au fil des décennies. Par exemple, on se retrouve face à deux versions du personnage de Harley Quinn, sans spoiler, versions qui retracent la relation avec le Joker et l’émancipation de manière différentes. On y retrouve une ancienne amie, mais aussi celle qui veut trop en faire.
En parallèle, on retrouve la Batfamily assez bien travaillée, des éléments tragiques, des éléments plus violent, un Batman qui s’effondre pris à son propre piège. Le commissaire Gordon est bien mis en valeur et le Joker au centre du récit est totalement transformé. Malgré tout, on ne sent pas une envie forcée mais plutôt une envie de mettre les personnages en valeur.
Il y a des défauts tout de même avec comme dit plus haut des parties qui semblent plus longues que les autres comme des discours qui tendent à appuyer un propos déjà assimilé depuis un moment, ou des éléments trop mis en évidence. Mais le tout se lit très bien, et c’est une belle aventure malgré un vilain totalement exécrable et à mon sens ridicule. Qui finit par être rapidement mis au placard avec la conclusion d’une histoire vieille de plusieurs décennies, qui fait battre le coeur de beaucoup de fans et qui est un joli cadeau.
Il y a de fortes chances que le récit Batman White Knight parle à beaucoup de gens, mais également des risques que la mayonnaise ne prenne pas du tout avec un parti pris très déroutant. Redécouvrir des personnages, les voir grandir, les voir transformés, c’est soit un coup de coeur, soit un coup de gueule. Mais Batman White Knight reste à lire pour se faire un avis, et un très bon cadeau de Noël pour les jours à venir.
Une seconde version de Harley Quinn sympa. Et un petit « tacle » de la première du nom à celle du film Suicide Squad ^^
Perso, j’ai trouvé ça bien mais sans plus. Comme le dit Harley, l’histoire est très banale… Par contre faites attention, parce que je suis tombé sur des versions couleurs de l’édition Urban qui ont des pages floues
Oui, mon exemplaire en possède quelques unes.
Pareil pour moi pour les pages floues. Ce qui m’as fortement déçu de la part de Urban. Quitte a se foirer, autant le faire sur JL Rebirth :D
Par contre encore une fois, j’me suis vraiment laisser emporter par l’histoire de Sean Murphy. Ces scenarios et ces dessins sont vraiment bon je trouve.
Pour moi une des meilleures histoires de Batman depuis rebirth. Le rythme, la narration m’ont emporté et ces dessins !!!
J’ai acheté la version N&B et je ne le regrette absolument pas ! Le trait de Murphy s’y prête parfaitement bien (comme on l’a déjà vu avec Punk Rock Jesus) et ce n’est pas le cas de chaque dessinateur! Et les détails du dessin sont fabuleux, avec des pages en plus grand format ! …par contre aucun bonus dans cette édition. Dans l’absolu il faudrait avoir les deux !
J’ai tout simplement adoré. Le meilleur Batman que j’ai lu depuis longtemps. Une vraie réussite graphique et narrative. Le scénario est bien touffu et fait réfléchir tout en divertissant. J’ai pris un vrai pied à la lecture !!!