Nouvelle semaine, nouvelles lectures. Une semaine plutôt convenable avec l’arrivée de G. Willow Wilson sur Wonder Woman, ou encore la fin de Plastic Man. Le premier numéro d’Electric Warriors s’offre une review à part :
Et vous, vos lectures ça donne quoi ?
LES VALEURS SÛRES
Wonder Woman #58
Rebirth
G. Willow Wilson
Cary Nord
Après l’event The Witching Hour, le titre Wonder Woman change d’équipe créative avec notamment l’arrivée de G. Willow Wilson de chez Marvel. L’auteure pose ses marques tout en continuant le récit de James Robinson. On retrouve donc Grail, mais son but est surtout de ramener par ce biais le Dieu de la Guerre Arès qui s’était absenté depuis bien trop longtemps. Son style est plaisant, les dialogues servent toujours l’histoire ou les relations entre les personnages, même s’il faudra se faire à l’idée que Grail n’est plus écrite comme la diabolique super-vilaine que l’on a vu avec Geoff Johns ou que Diana n’a plus aucun souci à s’immiscer dans les conflits extérieurs. C’est donc un premier numéro d’introduction qui accroche bien, avec un style d’écriture agréable malgré un prétexte sur la motivation d’Arès, qui doit être développée. Quant aux dessins de Cary Nord, ses traits sont irréguliers sans que cela ne pose de réels problèmes, l’artiste arrivant à compenser par une bonne mise en scène et grâce aux couleurs de Romulo Fajardo Jr..
– Sledgy7
Supergirl #24
Rebirth
Marc Andreyko
Doc Evan Shaner
Après les errances du run d’Orlando, Supergirl a vraiment repris du poil de la bête depuis l’arrivée d’Andreyko ! Ce numéro le confirme encore une fois. L’héroïne continue son enquête galactique pour nous emmener dans les tréfonds d’un bar de l’espace que Bendis avait introduit dans sa mini Man of Steel. S’en ressort une ambiance formidable de cantina à la Star Wars, avec un nouveau personnage faisant penser à un ersatz de Han Solo ou Star Lord. Andreyko continue de creuser la personnalité de Kara, en prenant soin de la distinguer de son cousin en lui donnant une impulsivité intéressante. Doc “Evan” Shaner, qui prend exceptionnellement la place de Maguire, fournit une fois de plus un travail remarquable. Sa scène du bar-fight est remplie d’un dynamisme qui explose les pages. Même s’il est (légèrement) en deçà de ce qu’il offre d’habitude, Shaner reste largement au-dessus de la mêlée. Petite déception, néanmoins : le sentiment d’avoir eu un léger surplace dans l’intrigue de fond, qui empêche ce très bon numéro d’être vraiment excellent.
– Myplasticbus
Superman #5
Rebirth
Brian Bendis
Ivan Reis
Jusque là, le titre Superman sous Bendis ne me plaisait guère, mais ce cinquième numéro propose plusieurs choses qui ont su me conquérir. Outre la partie sur la Terre et le dialogue entre Atom et Adam Strange qui me tape sur le système (comme la plupart des dialogues que Bendis donne à la Justice League en fait), on se concentre d’un côté sur Zod en mettant en avant son côté « Make Krypton Great Again » et de l’autre Clark et son introspection. C’est évidemment la partie la plus intéressante, Superman étant à court de solution, il naît en lui une frustration qu’il calme avant qu’elle le pousse à venger son peuple contre Rogol Zaar. C’est un court monologue pourtant cathartique avec Ivan Reis, toujours aussi bon de bout en bout, qui en rajoute une couche en exprimant bien la colère de Clark par ses yeux rouges, ce qui est classique mais toujours aussi efficace. Finalement, Superman résiste et reste le symbole de bonté qu’il est dans les dernières pages, non dépourvues de catharsis grâce à un Zod un peu au pif mais qui est plus charismatique que jamais. Et moi la catharsis et l’introspection, j’aime ça, même si le prochain numéro s’annonce plutôt comme une énorme baston dans la phantom zone, où seule règne la loi du kickboxing.
– Sledgy7
Plastic Man #6
Rebirth
Gail Simone
Adriana Melo
Ce dernier numéro de la mini-série Plastic Man est similaire à ses prédécesseurs. On retrouve une écriture tournée vers la comédie, Eel étant bien caractérisé avec cette manie de désamorcer les tensions, car son combat est tout de même conséquent. Il fera donc face à toute une bande de super-vilains plutôt sérieux dans le milieu et s’en sort avec sa ruse légendaire, même si certains trouveront ça trop facile. Après tout, on est pas ici sur un event énorme, une réinvention du personnage ou la thérapie de son propre auteur, Plastic Man est vraiment une comédie de divertissement typique des comics et ça fait bien son travail, autant au niveau du scénario que des dessins. Cette mini-série était donc un bon moment à passer auprès d’un héros disparu pendant un temps malgré le potentiel (DC pourrait en faire un concurrent à Deadpool s’il se donnait la peine), avec tout de même quelques propos pertinents abordés à certains passages.
– Sledgy7
LES DÉCEPTIONS
Flash #58
Rebirth
Josh Williamson
Rafa Sandoval
Bon. Je suis peut-être un peu biaisé : je ne suis vraiment pas très fan de cette histoire des nouvelles forces qui se réveillent autour du monde. Et plus le temps passe, moins ça passe, justement. Je pense qu’avec ces histoires, Williamson essaye de marquer profondément sa patte sur le personnage de Flash. Et vu qu’il les cite en caméos dans l’épisode, peut-être qu’il se croit à la hauteur de Waid, Johns ou Infantino. Sauf qu’il n’a pas leur assurance au scénario. Williamson passe son temps à prendre le lecteur par la main et lui exposer tout ce qui se passe. Il se sent obligé de récapituler tous les enjeux, de répéter encore et encore ce qui s’est fait dans les numéros précédents et où en est l’intrigue. Je ne sais pas si c’est lui qui prend l’initiative ou si c’est son éditrice qui lui impose, mais c’est fatiguant. Là, non seulement l’histoire est assez moyenne, mais en plus, elle est mal exécutée. C’est rageant, surtout qu’on sait que quand il veut, Williamson est parfaitement capable de faire du bon travail… il l’a déjà montré. Heureusement, l’équipe artistique menée par Rafa Sandoval est excellente. Aux dessins comme aux couleurs ou à l’encrage, c’est un très beau travail. Mais encore faudrait-il leur donner une histoire intéressante à dessiner…
– Myplasticbus
WW est vraiment cooloss, mais je ne suis tellement pas friand des dessins, dommage.
Le Wonder Woman était intéressant mais les dessins m’ont vraiment rebuté… Les dessinateurs/trices de Rucka me manquent de plus en plus…