Ce n’est pas nouveau, DC aime les anthologies, et surtout les anthologies à thèmes pour coller aux événements saisonniers. Que ce soit pour les vacances d’hivers, noël, la saint valentin ou halloween, ces anthologies nous permettent de mettre les héros dans des situations particulières et créer des équipes artistiques nouvelles. Cette fois ci, nous avons la un Cursed Comics Cavalcade empreint de nostalgie et de bonnes intentions. Mais que vaut la lecture de cette anthologie ?
Nostalgie éditoriale
Si le nom Cursed Comics Cavalcade vous parait bien étrange, il n’en est pourtant rien. Cette appellation est un hommage à d’autres anthologie mais plus anciennes : Cancelled Comics Cavalcade, qui proposaient aux lecteurs une compilation de récit non publiés par l’éditeur dans les années fin 70’s (revenant entre autre sur des récits de Kamandi ou The Sandman). Ici, nous retrouvons des petites histoires maudites, et horrifiques, apportant un petit côté de saison avec halloween approchant.
D’apparence, la nostalgie est également présente. La couverture est un hommage à des couvertures comme rencontrées dans Secrets of Sinister House chez DC, ou tout bonnement Tales from the Crypt chez EC Comics. La couverture reprend tous les éléments de la série précédemment citée en y impliquant des personnages DC. Et c’est un réel plaisir de trouver une telle couverture.
Un contenu hétéroclite
Concernant le contenu, chacun pourra trouver une ou plusieurs histoire qui sera plaisante parmi la dizaine proposée. Cependant, elles sont assez différentes entre elles malgré le thème de la malédiction qui est principal, et parfois pas évident à retrouver. On ne peut parler d’horreur à tous les niveaux puisque certaines histoires plongent dans une horreur de créature, d’autres dans des mythologie, et enfin dans des craintes réelles ou personnelles. Pour ma part, j’ai un énorme coup de coeur pour l’histoire de Swamp Thing nommée « The Spread ». Ecrite par Tim Seeley, l’avatar du Green vient à la rescousse d’une savante en danger dans son royaume, qui pourrait provoquer une infestation par le Red. Les planches sont creepy à souhait pour accompagner une narration qui semble apaisée et poétique, et c’est un bonheur, qui en plus ouvre le numéro.
D’autres histoires sont plus légères, comme le mythe de la sirène, la malédiction d’Etrigan, ou tout simplement Batman. Tenant en très peu de page, l’histoire écrite par Gary Dauberman, scénariste pour The Nun ou encore Annabelle et It, est assez vide. En voulant jouer sur un twist final faible, le tout ne parvient pas à capter l’attention du lecteur.
Des peurs personnelles
Parmi les histoires plaisantes, celle de Superman m’a beaucoup touchée. Une histoire qui parvient à mêler les paralysies du sommeil et les attaques d’un vilain historique de cet univers. Si vous avez connu une crise de paralysie du sommeil, cette histoire vous parlera probablement. Et Superman en chaussons Batman, on ne voit pas ça tous les jours.
L’histoire de Green Arrow est elle aussi intéressante. Jouant sur le thème du repos et de l’épuisement, Green Arrow croise une créature maléfique sur son chemin n’étant autre que l’ombre de lui même. Cette histoire est plus fine que celle de Guy Gardner et ses zombies de l’espace empiétant sur son jour de repos.
Cursed Comics Cavalcade est une lecture agréable mais qui propose des histoires très diverses. Touchant les super-héros, les magiciens, ou les justiciers humains, les craintes et mythologies sont nombreuses. Le niveau reste quand même très bon avec des artistes et des scénaristes qui délivrent un très bon travail sur l’ensemble. Malheureusement, j’aurais aimé un aspect plus creepy tout au long du numéro, et pas seulement sur une seule histoire d’ouverture.
Merci beaucoup pour la riviou Harley, c’est toujours un grand plaisir de te lire !!! Je pense que je le prendrai pour le côté nostalgique et « occasion spéciale »…