C’est l’heure de retrouver notre bilan des lectures de la semaine précédente. Sortis le 19 septembre, les titres ont su trouver leur place, en général pas de grande surprise. Nightwing descend un peu dans le classement, Harley Quinn casse la continuité mais pas la qualité est déjà brisée depuis longtemps.
Pour le reste, Batman Damned #1 a droit à sa review à part.
LES COUPS DE CŒUR
LES VALEURS SÛRES
PEARL #2
Jinxworld
Brian M Bendis
Michael Gaydos
Brillant aux dessins, Gaydos se livre ici à un véritable exercice de style, donnant une identité propre à chaque pan du récit. L’histoire, n’évoluant que peu, s’articule majoritairement autour du passé de la jeune tatoueuse. Par ailleurs, au vu du peu de numéros prévus pour le titre, il serait de bon aloi que tout cela s’accélère, et vite. Néanmoins, quelques pistes sont ici fournies. En effet, il est possible de remarquer que certains motifs apparaissent et disparaissent de la peau de l’héroïne en fonction de la situation. Deux explications possibles. Soit Bendis commence à lorgner sérieusement du côté de la magie, soit ces tatouages sont simplement les fameux tatouages négatifs, faits avec de la poudre de riz, et ne se révélant que par l’augmentation de la température corporelle. Hâte de voir où tout cela va nous mener.
– Blue
Justice League #8
Rebirth
James Tynion IV
Mikel Janin
Cette semaine n’était pas terrible niveau lectures, alors Justice League arrive dans mes valeurs sures, bien que ce numéro soit loin d’être parfait. Cependant, il y a du mieux comparé à son premier arc, déjà parce que le mystère autour de cette Totality commence enfin à se dévoiler, même si je ne suis pas sûr d’apprécier là où on se dirige. Nous avons également droit à une bonne lecture de Luthor et une confrontation intéressante entre The Batman Who Laughs et lui. Les autres membres de la Legion of Doom sont également bien caractérisés et Black Manta a droit à une scène épique qui n’est pas pour me déplaire et qui tease vaguement le crossover Drowned Earth qui arrive prochainement. Enfin, Mikel Janin s’occupe des planches pour ce numéro spécial vilains et nous sort un travail remarquable, comme on en a pris l’habitude avec l’artiste de Batman. À côté de ça, les dialogues sont parfois décevants, et l’auteur galère entre la complexité de son sujet et les raccourcis scénaristiques ce qui gêne pas mal la lecture de ce Justice League #8. Malgré tout, on peut espérer une amélioration à venir avec le développement de la Legion of Doom et un mystère qui s’éclaircit, mais seulement si Snyder ne fait pas trop l’idiot avec des concepts trop gros pour lui.
– Sledgy7
Batman #55
Rebirth
Tom King
Tony Daniel
Attendu comme renouveau de l’univers Batman, en plus d’une collaboration avec Tony Daniel, et du retour du costume classique, ce Batman #55 est autant un coup de cœur qu’une déception. Le numéro poursuit quelque peu la relation entre Dick et Bruce à travers une patrouille. Bruce est encore très affecté par le numéro 50, se referme. Dick est un soutien moral constant. Malgré leur rupture dans leur histoire, ils restent en quelques sortes les premiers, les nostalgiques. Et c’est bien ce qu’on ressent face au numéro : la nostalgie du dynamic duo. Ils représentent à eux seuls la Bat-Family. Seulement, là où Tom King nous bluff avec un scénario très précis dans son découpage, très cinématographique sur bien des plans, son écriture fait de Nightwing un personnage quelque peu agaçant. On peut comprendre cette exagération. L’envie du personnage de redonner le sourire à son partenaire. Mais là n’est pas le gros défaut. Comme vous pouvez vous en douter, Nightwing va connaître un nouveau statut quo, et ce nouveau statut s’explique dans ces dernières pages. Magnifiquement amené à se réaliser, par la tension grandissante au fil de la lecture, la connaissance des conséquences nous perturbent. Coup de cœur pour son scénario et la claque esthétique d’un Tony Daniel plus fort que jamais, Batman #55 souffre d’un défaut dont l’équipe artistique n’est pas fautive. La communication de l’éditeur vient, comme pour Batman #50, révéler une suite qu’on aurait préféré ne pas connaître. Et nous laisse un goût amer lors de la scène fatidique.
– Watchful
Mister Miracle #11
Rebirth
Tom King
Mitch Gerads
La série de Tom King et Mitch Gerads arrive doucement à son terme et ça se sent : les enjeux s’intensifient, la boucle se ferme et on a l’impression d’avoir un final avant l’heure.
Scott Free et Barda mettent enfin en oeuvre le plan qui mettra un terme à la guerre entre New Genesis et Apokolips, et je ne vais pas y aller par quatre chemins : c’est brillant. Que ce soit dans l’écriture fine et maîtrisée de Tom King ou dans la représentation artistique de Gerads, ce numéro excelle en tout points. Comme à son habitude, l’auteur réussit à apporter la tension, le drame et l’action avec simplicité et minimalisme. Chaque petit élément a un sens et participe à la direction générale du numéro, y compris les touches d’humour. Je dirais presque que son écriture est tellement fluide que c’en est presque irritant.
Il en va de même pour le travail de Gerads, qui une fois de plus livre une partition quasiment irréprochable. Sa mise en scène réussit notamment à offrir un aspect massif et angoissant à l’antagoniste de ce numéro, en jouant sur la taille des personnages. S’ajoute également à ça le lettering de Glayton Cowles qui vient étoffer l’ambiance, notamment par les onomatopées. Ensemble, ils réussissent un hommage parfait à l’oeuvre de Kirby et à sa mythologie, bon à enthousiasmer tous les fans du King et des New Gods.
Bien qu’en partie attendu, le twist qui nous tease le numéro final reste surprenant et ne plaira sans doute pas à tout le monde… Mais peu importe l’arrivée, King et Gerads nous auront offert au cours de cette année un voyage ahurissant, qui sera sans aucun doute cité comme référence dans les décennies à venir.
– Myplasticbus
LES DÉCEPTIONS
Damage #8
New Age of DC Heroes
Robert Venditti
Tony S Daniel
Il aura fallu neuf numéros pour que Damage réussisse enfin à se contrôler quelque peu. On progresse, peut être qu’à ce rythme, le lecteur aura même droit d’ici dix mois à un enjeu. En attendant, tout le monde passe son temps à se frapper sur la tronche, même les personnages secondaires, et Tony S. Daniel, oubliant la bestialité des combats du premier arc narratif, s’amuse ici à retranscrire ce que donnerait sans doute Hulk à la WWE.
– Blue
Nightwing #49
Rebirth
Benjamin Percy
Amancay Nahuelpan
J’ai un sentiment mitigé avec cet épisode. Il est très beau et très bien écrit avec une réplique sur l’utilisation du pouvoir de Silencer qui m’a bien fait rire. Mais entre son histoire qui est en dessous des précédents et qui ne fait pas vraiment avancer le scénario et ne le conclut pas non plus. En plus de cela, l’histoire insiste une fois de plus sur l’importance de Grayson dans l’univers super-héroïque. Mais voilà, on apprend aussi que le scénariste n’ira pas jusqu’au bout et nous ne savons pas si les thèmes abordés seront vraiment traités et si finalement tout ceci aura un sens. Donc on se retrouve avec un épisode divertissant qui laisse un goût amer. Et puis avec ce qu’il se passe dans Batman, on espère l’épisode 50 qui j’espère adoucira tout ça et nous fera espérer quelque chose. Même si encore une fois, le 50 aura un arrière goût amer si rien n’est vraiment défini.
– James Edge Grayson
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teen titans est toujours aussi mauvais ou la nouvelle équipe créative s’est améliorée?
Je laisse Harley te répondre. Elle est fan à ce que j’ai cru comprendre.
Watchful qui troll jusqu’au bout.
Je dirais perso que c’est pas mauvais, même si le coup du nouveau mentor est assez spécial (même pas très convenu).
Mais bon si on n’aime pas la nouvelle direction de l’auteur, je sais pas si on appréciera la suite.
Avec la mini-review Mister Miracle pourrait se retrouver dans les coups de coeur ^^. Sinon, content de retrouver JL dans les highlights et pas dans les déceptions cette fois, même si c’est pas manque d’intérêt pour d’autres numéros *siffle*
Ca a été justement une grande hésitation pour moi… D’un côté, c’est la définition même de la valeur sûre : en l’ouvrant, tu sais que ce sera bon. Mais en même temps, c’est tellement bon, que… Bref, au final, c’est resté en valeur sûre.
Moi qui suis de très loin les infos, le #55 m’a beaucoup surpris, mais genre vraiment, l’effet fût claquant.
Neanmoins, j’accroche peu a l’écriture de King.
Si JEG n’aime pas un numéro de Nightwing c’est que ça doit être franchement nul :p
Sinon une semaine finalement assez morne, je retiendrai Batman pour ma part. Un bon numéro, comme d’habitude.