Des sorties de la semaine, Red Hood s’est fait quelque peu remarquer. Outre la présence de Scott Lobdell qui divise les lecteurs de comics, Pete Woods le rejoint pour ce qui semble être une nouvelle direction concernant le personnage de Jason Todd. Attirant l’attention depuis quelques mois, Jason Todd aurait-il retrouvé de sa splendeur et renoué avec le drame le définissant ?
Pied de biche ne sourit jamais
Bien plus qu’un changement de costume, c’est un véritable bouleversement dans l’écriture du personnage. Devenu très humain, tout en conservant ses secrets, Jason Todd était passé sous la main de Scott Lobdell comme un maestro de la gâchette, accompagné pour nourrir l’humour de ses titres. La dérouillée prise par son mentor, Jason devient le stéréotype du personnage sombre au style « urbain ». Stéréotype ambulant, seul son passif dans l’univers le rattache à ce qu’il était. Il pourrait tout aussi bien s’agir d’un nouveau personnage, rien ne fait de lui un être à part et encore moins attachant.
L’unique motif reste son nouveau costume. Finalement très axé sur le costume et le logo de sa version de l’univers Arkham, Red Hood est redéfini comme un Punisher rendant justice à sa manière, avec les moyens du bord. Le pied de biche n’est pas tant un symbole qu’une arme accessible à tous. Et de ce point de vue, Red Hood est un type lambda vivant pour se battre, adaptant les valeurs de Batman à sa manière – sans vraiment le citer.
Démonstration de force
L’histoire se résume à un rien. Pas même une introduction, il s’agit plutôt d’un aperçu d’une vingtaine de pages, présentant une histoire en somme toute assez banale. Une masse de prétextes faciles amenant à des affrontements violents. Car c’est tout ce qui reste de la définition de Red Hood actuellement : une violence excessive. Rien de gore, ni d’extrême, on reste sur du comics secondaire grand public. Seul point accentuant la chose, les plans de Pete Woods.
Pete Woods a fort à faire avec ce titre. On ne sait s’il tente d’adapter son style à un titre particulièrement sombre, lui dont les dessins sont souvent lumineux et colorés ; ou bien une tentative de la colorisation. La présence de Pete Woods n’assure pas une qualité régulière, bien au contraire. Le résultat alterne énormément d’une page à l’autre. On y croise des erreurs communes au titre : absence totale de décor, économie du détail par de fortes ombres exagérées, et un design stéréotypé.
Fallait-il en espérer plus de Red Hood ? Le choix était risqué et cette présentation n’en donne pas une bien belle image. Ceci dit, rien n’est lancé et peut-être l’intrigue parviendra-t-elle à susciter l’intérêt, et approfondir le personnage dans sa quête, qui ne peut rien être d’autre qu’une quête identitaire.
Bon j’irais jusqu’à dire mauvais, mais c’est vrai que le numéro est un peu en dessous des derniers numéros. Je verrai plus ce numéro comme une introduction de la nouvelle politique de Jason dans les numéros à venir. Ouais voilà une intro qui en apprend peu, même si on sait quelles sont les futurs objectifs de Jason.
Je pense que les prochains numéros seront plus intéressant.
Il-est possible de l’attaquer sans trop de problèmes si on a pas suivi la série avant ? Le costume de Jason me tente trop, et puis j’aimerais pouvoir me faire mon propre avis…
ça devrait pas être trop déstabilisant pour un néophyte. Ce numéro fait un peu office d’Intro donc tu devrait pas être perdu. :)
Je te recommande même de commencer à partir du prochain numéro, sans problème. Celui-ci fait table rase de ce qui s’est passé auparavant, mais est complètement vide d’intérêt.
On notera une belle prise musculaire au passage. Sinon merci à Watchy de s’être sacrifié :)
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